Chapitre 18

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Une chaise à la main, William vint s'installer aux côtés du garde. Le regard verdâtre de Moldered ne le lâcha pas, l'interrogeant :

« Je vais attendre leur retour ici, ils devraient bientôt arriver. »

Le soldat acquiesça pour unique réponse avant de retourner fixer l'horizon. Le silence planait entre eux deux, derrière les hommes étaient encore actifs. Le son des épées qui fendaient l'air, des coups de marteau pour forger de nouvelle arme ou encore les bruits de passe saccadé évitait de rendre cet endroit trop paisible.

L'odeur quant à elle restait plus désagréable, un mélange de fumé et de transpiration. Mais l'habitude leur permettait de surmonter tout cela.

En cette fin d'après-midi, le vent s'était levé, alors que le soleil débutait sa descente habituel pour aller se terrer de l'autre côté de l'horizon :

« Vous pensez que le roi va accepter l'alliance ?

-Je ne pense pas. Malheureusement, je dirais. »

Moldered fit craquer les articulations au niveau de sa nuque, continuant de bouger dans l'espoir d'en faire craquer davantage :

« Quel sera la suite des évènements alors ?

-La guerre, rien de plus.

-Nous allons gagner ? »

Moldered devenait pesant à travers ses questions, inconfortant William. Le prince lui-même ne pouvait pas déclarer une échec cuisant. La victoire devait être la seule chose à voir.

Pourtant, elle paraissait bien trop loin pour le rouquin. Etant incapable de répondre, il laissa Moldered sans réponse, dans un silence plat. Le soldat n'ajouta rien, ressentant le malaise chez son prince.

Ils se contentèrent alors de fixer l'horizon, en attendant d'apercevoir les montures.

Après une demi-heure d'attente sans échange quelconque, sans intervention extérieure, l'horizon se couvrit d'étendards. Les sourcils de William se froncèrent tout de suite, il se leva afin d'avoir une meilleure vue.

Le blason qui bordaient sur les étendards dorés n'étaient autres que les blasons du roi.

Au bout, plusieurs chevaux apparaissaient en même temps, dans une allure faible. Une dizaine de valarien s'approchèrent rapidement, aucun d'entre eux ne ressemblait à Phanon, ni à Karl :

« Va chercher Atlas. »

Moldered était plongé dans la surprise, la voix ferme de son supérieur le fit sortir de cet état de trans, de questionnement. Il hocha la tête, se retournant et s'enfuyant au pas de course à la recherche de son capitaine.

Parmi tous les hommes qui approchaient, William s'arrêta sur le second conseillers de son frère aîné. L'incompréhension rongeait tout dans son esprit, dans sa tête. Il n'arrivait plus à réfléchir correctement. Comment une simple demande pouvait aboutir à l'apparition d'un cortège du roi lui-même ?

Atlas se présenta essoufflé par sa course auprès de Moldered. Lui aussi écarquilla les yeux devant les hommes puissants face à lui.

Le second ministre Verzène s'arrêta devant eux, les cheveux soufflaient si forts qu'ils attiraient l'attention des soldats autour :

« Prince William.

-Verzène. »

L'animosité était perceptible dans cet échange. William n'entretenait pas de bonne relation avec cet homme, il le détestait à dire vrai.

Princes de Guerre - Tome 1 : Le début d'une guerre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant