L'arrivée à Fantasia n'était pas aussi chaleureuse qu'à Darson. Le seigneur Zanon était moins enclin au bonheur, de voir le prince à sa porte. Cela se ressentait à travers ses yeux noirs qui fixaient sans retenus, avec une forte animosité le prince sur sa monture.
Une même intensité qui émanait de tous les hommes qui l'entourait fièrement, le regard droit et les armes à la main. Il ressentait presque leur volonté à le chasser d'ici si cela n'aurait pas conduit à perdre leur titre, et leur vie :
« Que me vaut l'honneur de la visite royale ?
-Mon frère, le roi, m'envoie pour mener cette guerre. »
Beaucoup d'entre eux se mirent à rire, se moquant ouvertement de leur altesse.
Les trois accompagnants de William étaient prêts à sortir les armes face à cet affront. La simple main dressée de leur supérieur les retenait.
William commençait à penser que les négociations n'allaient pas aussi simple que ce qu'il avait espéré. Si ses hommes attaquaient sans explication, cela clôturerait sa tentative avant même qu'il s'y soit attenté.
Les troupes étaient plus motivées et organisées que ce qu'il n'avait pu imaginer, mais Zanon était tout aussi serein.
Après quelques minutes à patienter, le seigneur comprit qu'il ne comptait pas repartir avant d'avoir pu demander ce qu'il devait. Il tourna les talons, faisant signa à ses soldats de laisser passer le prince et sa mini garnison :
« Pourquoi ne pas avoir amener votre armée si c'est pour mener la guerre.
-J'ai l'armée, elle est à quelques kilomètres d'ici. D'ici ce soir, elle sera arrivée à Darson. »
Le seigneur Zanon ne cacha pas son mécontentement. Comparé à Darson, il ne proposa aucune boisson, aucun siège où s'assoir. Il se contenta de rester au centre de la cours de son petit palace. Fixant le prince sur sa belle monture.
Sa réputation d'homme intimidant le précédait. William n'était pas aussi sûre de lui que quelques heures auparavant :
« Vous êtes là pour quelque chose d'autres que défendre mon fort. J'ai visé juste ?
-Je suis là, non en tant qu'arrogant, mais je vous demanderais d'accepter de me suivre à Darson. Avec vos hommes. »
Les trois soldats royaux du prince restaient quelques peu réticents, toujours prêt à sauter sur quiconque oserait sortir sa lame de son fourreau. La tension étaient plus ardue ici, où ils ne sont pas les bienvenus.
Le questionnement se souleva auprès des hommes du seigneur de Fantasia. Cette phrase était peu explicite, William n'avait pas été clair :
« C'est-à-dire ? Laissez mon fort ?
-Oui. »
Les hurlements de protestations s'élèvent, les hommes de Zanon se soulevèrent en un hameau de protestation.
William resta de marbre, les yeux rivés dans les abysse de son interlocuteur. Il perçoit la rage de vaincre de Zanon, une rage qui ne pourra rien, bien qu'elle soit intense, contre une armée garonienne.
Il ignora les cailloux qui fusaient droit sur lui, que Xavier prenait soin d'arrêter avec sa lame épaisse. Le soldat en question avait été arrêté par d'autres, ne désirant pas provoquer la destitution de leur supérieur pour un simple cailloux :
« Pourquoi je ferais cela ?
-Le fort de Darson est plus stratégique. Plus on amassera de soldat autour d'un même point, plus on aura de chance d'arrêter l'avancé de l'ennemi. »
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Princes de Guerre - Tome 1 : Le début d'une guerre
Ficción General(Réécriture) La guerre gronde. Ses débuts sont proches. Le second prince est envoyé au front malgré les rumeurs désobligeantes qui tournent sur lui. Des rumeurs qu'il est prêt à détourner rapidement, cherchant à gagner la confiance des hommes puissa...