Chapitre 19 - Festivités Fatui : jour 2, suite

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Suite à la confrontation directe et verbale d'Arlecchino pendant notre valse, je la regarde avec une appréhension certaine. Ses yeux sont méprisants et davantage de perles de sueurs ruissellent sur mon visage alors que je m'efforce de ne pas trembler sous sa colère accablante. Ouais, je confirme, elle est vraiment d'une humeur massacrante. J'ai intérêt à bien choisir mes mots si je ne veux pas l'énerver plus qu'elle ne l'est déjà, et risquer de finir en chair à pâtée avant la fin de la soirée... J'inspire et expire longuement, restant sereine.

- « Est-ce une mauvaise chose que d'admirer sa partenaire ? Je suis contente de nos tenues, nous nous accordons bien. En plus, tu portes extrêmement bien le vert. Je t'envierai presque ! Mmh... Je suis le Soleil de la Noblesse, et je peux t'assurer que tu représentes la Lune de la Noblesse actuellement ! Gracieuse et mystérieuse ! », je lui dis, souriant sincèrement, car je pense réellement ce que je sous-entends ; Arlecchino est une femme absolument magnifique.

Elle ne me répond pas, me scrutant du regard profondément, cherchant certainement à déceler un quelconque mensonge, sauf que je dis la vérité et lui avoue franchement. Dans un silence moins pesant entre nous, je lui rends son regard intense avant de basculer ma tête sur le côté.

- « Mmh... Tu n'es pas d'accord ? Enfin, peu importe si tu ne l'es pas, je pense sincèrement ce que je t'ai dit. Donc, non, je ne regrette pas du tout d'être ta partenaire, bien au contraire ! », je lui réponds fièrement, avec une confiance assurée.

Elle reste une fois de plus silencieuse, je ne sais pas ce qu'elle cherche en persistant de m'ignorer alors que je la complimente sincèrement. Au moins, elle ne m'assaille plus avec des propos poignants, j'ai l'impression que j'ai réussi à l'apaiser. 

La mélodie de la valse s'arrête progressivement et nous cessons de danser quand elle se termine. Commençant à la relâcher, je remarque qu'elle n'en fait pas de même, gardant sa main sur mon dos et ma main dans la sienne, je la regarde avec une curiosité manifeste. Rapidement, une nouvelle mélodie invitant à une valse refait doucement son apparition, et je sens qu'Arlecchino resserre davantage son emprise.

- « Tu sais Arlecchino, il suffit de le dire si tu veux danser à nouveau avec moi », je lui souris narquoisement, me rapprochant d'elle.

Elle ne réagit pas de suite, mais je l'embarque à nouveau au centre de la salle pour que nous dansions encore, elle suit sans la moindre hésitation mes mouvements. Je la regarde encore une fois et je ris légèrement ; Arlecchino ressemble exactement à un chat sauvage, selon moi.

- « ... Qu'est-ce qui te fais rire ? », demande-t-elle finalement, m'examinant.

- « J'ai l'impression d'avoir un chat sauvage en face de moi, heureusement, j'adore les chats. On dirait que tu n'attends qu'à sortir les crocs et les griffes au premier venu qui ose t'adresser la parole », je lui dis, rigolant légèrement.

Instantanément, il y a comme une « cross-popping » qui apparaît à son visage et une atmosphère sombre et lugubre commence à nous envelopper. Je cesse immédiatement de rire, réalisant la portée de mes paroles. 

Oups, je viens de faire une connerie. 

Mes bonnes intentions viennent de s'être retournées contre moi.

- « Tu sais, Milena, lors de mon séjour à Fontaine, je me suis offert une balade paisible. Pendant cette sortie, un oiseau est apparu de nulle part et a eu le culot de m'agresser de manière inappropriée. Il a entrepris des attouchements déplacés, laissant croire à des inclinations particulières. Ce jour-là, j'ai sérieusement envisagé de le pourchasser et de le dévorer tout cru », dit-elle, intimidante avec un sourire outrageusement sournois.

À mon Valet bien-aimé (Arlecchino x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant