À mon Valet bien-aimé (Arlecchino x OC)

Chapitre 06 - Révélation (âmes sensibles s'abstenir)

Point de vue : Milena

Les jours suivants se ponctuent dans une ambiance froide, mon père reste constamment dans sa chambre invitée au Palais de Glace, prétendant se reposer car son poignet aurait été broyé par la poigne d'Irfan. Pour ma part, je le cache tant bien que mal mais je commence à devenir de plus en plus anxieuse, attendant avec une certaine impatience le rapport circonstancié sur les recherches et expériences que mènent mon père dans sa maison isolée à Fontaine. Je prie tous les Archons que j'aie mal interprété les mots utilisés dans ses synthèses qu'il a transmises à Dottore, que les mots « sang », « organes », « bébé », « femme », « résurrection » ne soient que des noms de codes. Je n'ai pas osé demander aux Exécuteurs si je pouvais prendre le temps d'étudier les résultats infructueux de mon père, à dire vrai, j'appréhende la vérité et je refuse de faire face à la réalité. Je refuse catégoriquement de croire que mon père fasse d'horribles expériences sur des bébés et des femmes. Malheureusement, plus le temps s'écoule, plus mon angoisse ne cesse de s'accroître. Dernièrement, Irfan et Liliana m'ont informé des mouvements suspects dans le Palais des Fatui, des mouvements d'origines extérieures.

            Alors que je profitais tranquillement d'un goûteron avec Arlecchino, qui s'est par ailleurs excusée de ne pas pouvoir passer plus de temps avec moi, occupée par ses propres tâches qui l'incombent, un assassin a surgit de nul part. Bien évidemment, il n'a fallu qu'une seconde à Irfan pour s'en charger, il a fait apparaître un bouclier Géo autour d'Arlecchino et moi, puis a coupé le bras de l'agresseur qui me visais.

-          « Milady... », commence Irfan, attendant un ordre de ma part.

-          « Tue-le », j'ordonne simplement, sirotant mon thé.

Arlecchino semble se satisfaire de la scène qui l'amuse pleinement, et Irfan assassine en deux temps trois mouvements le tueur qui finit dans une mare de sang, le bouclier Géo d'Irfan nous a empêché d'être souillées par le sang, Arlecchino et moi. Il fouille le cadavre gisant au sol dans une mare écarlate, encore chaude, dans ses affaires y demeurait un petit bout de papier en fibre de soie beige avec une jacinthe de couleur jaune accrochée avec un cachet blanc Varesquiel. Le commanditaire ne laisse aucun doute ; mon père.

Mon regard s'assombrit, ainsi nous avons atteint ce stade dans notre relation avec mon géniteur. Mon propre père est en train d'orchestrer mon assassinat, au palais Fatui. J'imagine que son objectif est de me voir morte et de faire porter le chapeau aux Fatui, afin de les tenir responsable.

-          « ... Tellement prévisible », je commente simplement, lasse, tandis que le regard curieux d'Arlecchino demande des explications. « Le fameux ; vous avez laissé ma fille être assassinée alors qu'elle était sous votre protection, je ne peux pas vous pardonner ça. Mais si vous passez outre mes dettes et promettez de me fournir toutes les ressources nécessaires pour vous excuser, j'en ferai appel à ma bonté d'âme », j'explique franchement et elle comprend directement.

-          « C'est on ne peut plus clair, qu'elles viles intentions... J'espère que vous n'écourterez pas votre séjour à cause de cette raison, Lady Milena. Rassurez-vous, il ne vous arrivera rien ici. Vous êtes sous notre protection », me répond Arlecchino. « Si vous le souhaitez, vous pouvez même rester plus longtemps », ajoute-t-elle avec un sourire mystérieux.

-          « Ce ne sera pas nécessaire, mais je vous remercie pour votre sollicitude », je conclus.

Le jour du départ se rapproche inexorablement, avec moins de deux jours restants de ma semaine chez les Fatui. Il est désormais évident que depuis environ deux ou trois jours, mon père, Stefano Lorenzo Varesquiel, a ourdi un complot visant à orchestrer mon assassinat au sein du Palais des Fatui. Arlecchino semble avoir discrètement partagé cette information avec les autres Exécuteurs et l'ensemble des membres des Fatui, entraînant un renforcement significatif des mesures de sécurité. Bien que je considère cela comme superflu, puisque tant que j'ai Irfan et Liliana à mes côtés, nul ne pourra m'atteindre, ils m'ont assuré de leur engagement à renforcer davantage ma protection. Ils estiment que c'est impératif et inacceptable que de tels actes soient envisageables au sein même du Palais de Glace, fondement des opérations des Fatui.