Chapitre 23

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PDV Julmis
Elle est sortie avec sa copine pour rentrer chez elles depuis un moment déjà et moi je me passe les mains dans les cheveux fatigués de la galère dans laquelle je suis et que je l'ai fourré par inadvertance. J'aurais voulu la planter et me casser de cette ville pour la préserver de tout ça mais force est de constater qu'elle serait plus en danger encore loin de moi que le contraire. C'est en réfléchissant que je reçois un appel de l'un de ses gardes du corps attitré.

Kate : Je crois qu'on a un gros petit problème. Il commence à avoir du mouvement dans le coin et mon petit doigt me dit que ses ravisseurs sont dans le coup. Il faudrait bouger.
Moi : je sors maintenant. Sécurise le périmètre avec les autres tout en gardant un œil sur l'entrée. J'appelle Lynn.

Je raccroche et appelle Lynn pour la mettre au courant et leurs demander de faire leurs valises.

Moi : Prépare tes valises toi et Christelle de suite on arrive, ils ne sont pas loin. Je viens vous prendre dans dix minutes.

Et pendant ce laps de temps où je passais des coups de fil, j'avais déjà embarqué Ramsès par la peu du cul pour le ramener avec moi. Il rouspétait au début que je vienne l'interrompre pendant sa séance de détente de muscles, mais quand il a appris la situation, il s'est repris en main. C'est ainsi que nous sommes garés derrière l'immeuble où j'habite et que nous empruntons un passage pas très secret mais pas le plus connu non plus que j'avais déniché quand je me suis installé dans la ville. Comme quoi ma reconnaissance servira à quelque chose. Nous entrons et j'essaie d'ouvrir la porte que je trouve verrouillée et je frappe impatient qu'on se casse d'ici. Et bien entendu, si la situation nous le prêtait j'aurais éclaté de rire en voyant Lynn et Christelle, chacune habillée et avec un ustensile de cuisine en main pour assommer un éventuel kidnappeur. Ce qui n'est pas le cas de mon acolyte qui rit à gorge déployée.

Lynn : PUTAIN, T'en as mis du temps.
Moi : on y va, je t'explique tout en chemin.

Nous prenons leurs valises qui ne sont pas les plus garnies du monde et nous prenons la direction du passage presque secret et pénétrons dans la voiture. À peine installé que je démarre en trombe. Je rappelle Kate pour qu'elle et les autres nous rejoignent au point de rencontre d'urgence établi, il y a un bail.

Ramsès : Calme toi mec, tu vas nous faire un syncope. Tu vas pas faire tout ça pour ne plus pouvoir profiter de ta meuf après hein.
Moi : ça m'aide pas là.

Et heureusement, Lynn, sortie de sa torpeur, lui passe une baffe légère derrière la tête pour le ramener à la raison. Moins d'une demi-heure plus tard, on se retrouve tous à attendre les gardes du corps qui arrivent une heure plus tard.

Ramsès : qu'est-ce qui vous a pris autant de temps ?
Alvin : Je pense que si tu jetais un œil à la caisse juste derrière, tu comprendrais.

En effet, la voiture semble avoir passer la troisième guerre mondiale tant elle est cabossée. J'imagine qu'ils se sont fait pister et qu'ils ont dû les semer.

Christelle : Je veux pas casser la si belle ambiance morbide présente, mais on fait quoi maintenant monsieur je sais tout ?
Tout le monde regarde Ramsès qui lui me passe le flambeau de la pression de la décision d'un clin d'œil. J'y crois pas, mais moi qui pensait venir me poser dans une ville calme et paisible, j'y ai apporté la poisse mais de surcroît, je suis obligé de la quitter et pire encore d'emmener des gens avec moi. Je regarde tout le monde et je réponds que l'on va devoir aller en voyage. Voyant la manière dont saute de joie la copine, je ne peux que me demander si elle est normalement constituée particulièrement sur le plan neuronal, car à mon avis il lui manquerait certainement un neurone ou deux, voire peut-être même une dizaine. Quand j'observe, les autres qui se prennent à l'euphorie de la nouvelle, eh bien je commence à me demander si finalement ce n'est pas moi qui manque un neurone.

C'est ainsi que nous rentrons à l'intérieur pour aller faire les préparatifs de ce voyage. Nous mettons tout au point en disant que le plus tôt, sera le mieux et avons programmer notre vol pour les USA dans deux jours. Car d'ici là, nous allons nous reposer et permettre à Lynn de dire au revoir à son père qui ne se doute pas du danger dans lequel se trouve sa fille. Mais bien heureusement, nous n'allons pas en avion public. À quoi bon quand nous avons un jet à disposition fourni directement par Ramsès notre protecteur chéri comme aime le dire Kate.

Pour l'instant, nous organisons une soirée détente entre nous, où il y a quelques bières et de la bouffe, en même temps, c'est sacré la bouffe quoi. Lorsque tout est prêt, je passe dans la chambre provisoire de Lynn pour prendre de ses nouvelles, car depuis qu'on s'est installé, elle n'a pas soufflé mot. Je la trouve assise, sur le lit en tailleur, le regard perdu dans le vide, sûrement à ruminer sur tout ce qu'il se passe en ce moment. Je pense que c'est le moment des consolations.

Moi : Bébé, comment tu te sens ?
Lynn : ....
Moi : Parle-moi s'il-te-plaît.
Lynn : J'ai peur, mais tu dois me trouver faible ou fragile et ça me tue de le dire, je suis tétanisée.
Moi : Je suis content que tu avoues avoir peur, car le contraire m'aurait inquiéter plus qu'autre chose. Et je vais te dire un petit secret que je n'ai jamais dit à personne. Je tremble d'effroi à l'intérieur de moi car je suis celui qui t'as mise dans cette merde et qui continue de t'y enfoncer. Tout ce qui compte pour moi, c'est que tu sois en sécurité et.... Je sais même plus quoi faire pour te rassurer que je prendrai soin de toi jusqu'à mon dernier souffle.

Elle me prend dans ses bras et je la serre dans mes bras aussi, son odeur me calme progressivement. C'est le début de la fin, car maintenant je dois mettre fin à cette histoire de menace pour de bon.

Lynn : Je t'aime énormément, je veux pas te perdre.
Moi : Moi aussi, ma Lynn, je t'aime comme un fou et tu ne me perdras pas, car je ferai tout pour ne pas que l'on soit séparé et pour que tu sois protégé de tout danger.

Après un moment de consolation, on décide de descendre pour profiter d'un moment de paix et de pure insouciance. Une chose est sûre, mes ravisseurs vont avoir du fil à retordre, car jamais je ne les laisserai faire du mal à ma copine.

De l'amour pour un voleur.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant