Chapitre 6 :

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« Mina : hum, oui, Eijiro m'a prévenue. Ne t'en fais pas...

Izuku lui fit un signe de tête, encore désolé, avant de partir à son tour presque en courant, à la recherche de son mari, ne laissant pas la possibilité aux autres d'exprimer quoique ce soit auprès de lui à propos de la situation.

« Izuku : Katchan ! »

Il trottinait derrière lui, le visage inquiet, contournant habilement une voiture garé sur le porche des Kirishima. Il avalait en quelques seconde à peine la distance qui les séparait. Arrivé à sa hauteur il lui prit le bras délicatement pour le tourner vers lui.

« Izuku : s'il te plait regarde-moi...

Katsuki : non. »

Disait-il avec une agressivité contenue en se dégageant de son emprise. Il fuyait son regard et ne s'en cachait pas, sa lèvre inferieur tremblait de ce que Izuku devinait être de la honte mélangée à de la frustration. Il le connaissait bien.

Mais pas le temps de riposter que Katsuki reprit sa marche vers une destination inconnue, les mains enfoncés dans les poches, le dos vouté, il voulait donner l'impression qu'il gérait. Qu'il savait ce qu'il faisait.

« Izuku : mais parle-moi ! Dis-moi ce qui ne va pas, je ne comprends rien à ton attitude en ce moment...

Katsuki : on reprend les bonnes habitudes. »

Crachait-il.

A sa démarche mais surtout grâce à son ton Izuku confirma intérieurement que son conjoint était en colère, il se revu des années au paravent, où le comportement de Katsuki était exécrable à son égard pour des raisons qui lui échappaient. Comme là.

« Izuku : alors c'est de nouveau comme ça ? »

Il essayait d'être le plus compréhensif possible, réprimant ainsi son agacement mais surtout cette sensation de déroutement. La sensation de régresser lui était particulièrement irritable.

A l'époque, Izuku s'était muni de beaucoup de patience, se disant qu'il finirait par comprendre ce qu'il avait fait de mal pour mériter un tel ressentiment de sa part. Cela avait porté ses fruits, Katsuki c'était ouvert à lui d'une façon qu'il n'aurait jamais soupçonné : avec douceur. Son mari avait fourni un effort considérable pour abattre la barrière que son égo, son seul véritable ennemi juré, qu'il dressait entre eux d'eux et les autres. Avec le temps, de la patience et un brin d'obstination, Izuku découvrit les peines qui rongeait le cœur de son bel amour.

Mais aujourd'hui n'était pas les années précédentes. Izuku n'avait plus de patience. Il avait seulement son obstination têtue pour lui. Il serrait alors les poings, bien décidé à se faire entendre. La communication semblait pressante.

« Izuku : Katsuki. »

Sa voix se voulait autoritaire. Mal habitué à ce que Izuku lui parle ainsi, il se stoppa nettement sous l'effet de la surprise. Le Héro aux cheveux verts eu du mal à contenir le choque de son étonnante autorité, il réprima donc avec force un sourire nerveux.

« Izuku : tu ne pourras pas te fuir éternellement. Nous devons parler. Je veux t'aider, je le veux sincèrement, ne te sens pas jugé, je t'en prie... et puis... »

Son mari se retourna à demi et lui jeta un coup d'œil intrigué ce qui le déstabilisa. Mais pas le temps pour les regrets, il devait s'imposer.

« Izuku : monte dans la voiture, nous rentrons Katchan. »

Mais celui-ci ne bougea pas d'un poil, ils se dévisagèrent en un moment qui parut être une éternité pour Izuku. Il flancha sous son regard inflexible et ajouta :

allez s'il te plaît.[Bkdk]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant