Chapitre 3 :

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J'étais près de la piscine, allongé sur un hamac. Mes paupières étaient lourdes, j'étais sur le point de m'endormir. Tout était fait pour : la douce chaleur du soleil me caressant la peau m'apaisait alors que le parfum de l'été me rendais fou de joie. Et en guise de berceuse, j'écoutais des rires.

Ceux d'un enfant.

« Izuku : Katchan ! Vient avec nous ! »

Je souris et lui répondais sans bouger d'un poile, les yeux encore clos  :

« Katsuki : plus tard, je suis bien là.

- aller, s'il te plaît papa ! »

Papa.

Cela raisonnait comme un écho dans mes oreilles. Le soleil avait disparu, laissant place aux nuages gris qui menaçait de faire tomber la pluie. Je me sentais anormalement vulnérable tandis que la panique de ne plus sentir cette chaleur presque maternelle sur ma peau montait. Détrônée par une fraiche humidité,  j'ouvrais les yeux avec violence. En face de moi, dans une pièce sombre ou rien n'était distinct, se trouvait Izuku en pleure. Je n'étais plus allongé, mais debout.

Je n'avais pas le temps de réfléchir. Ni d'encaisser toutes ces informations illogiques...

Retenant un jurons, je fais preuve de patience, mais j'avais du mal à analyser la situation de manière objective...

Merde.

Izuku était mal, je ne pouvais pensé à rien d'autre qu'à lui, me promettant de retrouver la personne qui l'avait mis dans cet état plus tard. Izuku est et serait toujours une priorité pour moi.

Je m'approchais de lui, les points tremblant par la difficulté que j'éprouvais pour contenir ma rage. Je m'accroupissais, posant une main sur son épaule, je me faisais doux pour ne par aggraver sa situation. Mais il m'ignora et une partie de moi ne savais pas comment le prendre.

« - Izuku. »
Disais-je dans un soupir en surmontant les limite de mon propre égo. Il ne réagissait toujours pas.

« - Izuku dis moi ce qui ne va pas. Dis moi qui t'a fait... »
Je me coupais dans ma phrase quand ses pupilles s'étaient mise à me foudroyer. Si un regard pouvait tuer, se serait certainement le sien.

J'étais d'autant plus perturbé qu'il vienne de lui, cet être si doux. Si niais.

« Izuku : c'est toi. »
Cachait-il. Je n'étais pas sûr de comprendre, mais je ne disais rien. Par faiblesse. Par peur...

« Izuku : tu ne cesses de me faire du mal, tu n'as pas changé ! »

Ma bouche c'était effacé de mon visage. Je ne pouvais plus parler. Et mon cœur s'emballait à cause de cette disparition surnaturel. J'essaie de l'ignorer, c'était plus fort que moi. Je ne voulais pas qu'il continue de parler. Je m'efforçais de me concentrer sur la partie manquante de mon corps...

Touchant avec hargne, je griffais ma peau comme pour me recréer une fente. Quitte à choisir, j'aurais préféré que ce soit mes oreilles qui disparaissent.

« Izuku : c'est ta faute ! Tout est de ta faute ! Je te déteste Katsuki Bakugo. »
Il me poussait violemment au sol. Il s'apprêtait à abattre son pied contre mon visage, par réflexe je tournais la tête. Un frisson d'horreur me transperce alors que mes yeux s'étaient posés surle cadavre d'un bébé.

Papa !

Le pied d'Izuku ne s'est jamais abattu sur moi. Et je ne pouvais vérifier si il était encore là. Tout simplement parce que je ne pouvais pas détourner le regard. L'enfant, le cadavre nous ressemblait... Il donnait l'air de me fixer, avec ses grand yeux vitreux dénué de vie.

« Izuku : Tu es le pire père qu'il soit, Katsuki. »

Je me sentais comme absorber par le sol.

J'ouvrais alors les yeux vivement en m'asseyant au bord du lit, essoufflé. Je regardais autour de moi. Je me sens stupide d'être rassuré que tout ceci n'avait été qu'un cauchemar...

J'étais juste dans ma chambre, près de lui. Je n'osais pas le regarde plus que ça, tournant mon regard vers mes mains que je portais à ma bouche.

Bien sûr qu'elle était toujours là, mais je devais le vérifier. Les draps se froisse et Izuku me prend dans ses bras. Je me retenais de sursauter. J'avais la trouille de recroiser ce regard assassin et d'entendre ces dures paroles que je ne pouvais contredire...

Je me mord les lèvres retenant du mieux que je le pouvais mes larmes. Il ne faut pas qu'il les voit, qu'il m'assoçie à quelque chose d'aussi puéril.

« Izuku : Katchan... »
Soufflait il avec fatigue. Sa voix retrouvait sa douceur habituelle. De sa main il balayait la sueur de mon front.

« Izuku : qu'est-ce qui t'arrive ? »

Ma gorge me serrai, je ne pouvais rien dire. J'avais l'impression de ne pas avoir complètement retrouvé la parole...

« Izuku : je suis là si tu veux en parler. Mais ce n'était qu'un mauvais rêve... »

Je baisse la tête. Je ne voulais pas qu'il sache que j'allais bientôt pleurer.

" Papa ! "
Cet écho ne me quittait pas. Putain... Je le revoyais. Cet enfant. Complètement mort, complètement gris, vidé de son sang. Je revoyais ses yeux sans vie me fixer.

« Izuku : je t'aime. »
C'était la foutue goutte de trop. Je ne pouvais plus retenir mes larmes. Elles coulaient silencieusement. Mais Izuku les avait ressenti d'instinct.

Je me sentais ridicule. Je ne suis plus un gosse pour pleurer comme ça, après un cauchemar. Son étreinte se faisait plus forte. Il faisait en sorte que je ne sente pas son regard. Je lui en suis reconnaissant pour ça.

« Izuku : Katchan qu'est-ce qu'il y a ?

Katsuki : pourquoi tu fais pas comme tout le monde... Pourquoi tu ne me détestes pas, pourquoi tu ne m'en veux pas.

Izuku : de quoi tu parles ?

Katsuki : mais de tout putain...»

Je m'en voulais à mort. Je m'en voulais en point disparaître de sa vie. Je ne pouvais pas vivre tranquille en aillant conscience de ce que j'ai fait.

« Izuku : je ne suis pas les autres, Katchan. Moi je t'aime, je ne t'en voudrais jamais. Je te comprends dans un sens.

Katsuki : je m'y ferai jamais... T'es complètement taré comme mec. Pense un peu à toi Izuku.

Izuku : c'est du passé tout ça, alors arrête de te faire du mal. 

Katsuki : je le mérite. »

Il me tirait dans le lit avec lui, toujours en me gardant dans ses bras.

« Izuku : personne ne mérite ça, l'essentiel c'est que tu ai compris ton erreur et que tu t'améliores. Je t'aime de tout mon cœur ne l'oublie pas. Tu as encore fait ce rêve ?

Katsuki : c'était différent cette fois.

Izuku : en quoi ? »

Je ne me sentais pas capable de lui parler de l'enfant que je pensais être le nôtre. Ce sentiment de dégoût me donnait la nausée. Mon silence le faisait s'inquiéter, je le ressentais.

« Izuku : si tu veux m'en parler je suis là... Repose toi encore un peu avant d'y aller. »

J'écoutais son conseil sans rechigner. La journée s'annonçait déjà pénible.

allez s'il te plaît.[Bkdk]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant