Chapitre 8 :

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« Katsuki : de toute façon, je ne te demande plus de comprendre. Contente toi de rester toi même. Comme Papa.

Mitsuki : et... qu'est-ce que ç'la signifie, au juste ? »
Demandait-elle perplexe, devinant qu'il avait quelques choses derrière la tête.

Mais sa question fut accueillie par le silence. Katsuki se contenta de la fixer pendant de longues secondes qui paraissaient une éternité, pour sa mère. Le visage soudainement neutre de son fils l'horripila.

Mais ceci n'était qu'une façade, à l'intérieur de lui, l'anxiété le rongeait. La suite de son plan dépendait encore d'éléments extérieures sur lesquelles il ne pourrait pas vraiment influer, c'était stressant. Cela pouvait très vite dégénérer.

Puis il la laissa là, avant même qu'elle ne puisse manifester son mécontentement. Dans un flot d'incompréhension. Il partait rejoindre Izuku et son père dans le salon, assis parterre, autour de la table basse fraîchement monté, là où les albums photos étaient éparpillés. Mitsuki pouvait les observer à travers le mur-rideau qui séparait les deux pièces.

Mais elle ne le fait que très brièvement, par peur d'être vu, sa fierté en prendrait coup. Après quoi, elle se laissa absorber par ses réflexions et ses questionnements.

« Masaru : ta mère ne vient pas ? »
Demandait-il en le regardant prendre place.

« Katsuki : pas tout de suite. »
Répondit-il simplement.

Katsuki savait qu'elle finirait par se joindre à eux, qu'elle trouverait un énième tacle à faire à son propos. C'est tout ce qu'il voulait. La provoquer pour qu'ils puissent se déchaîner, son père et elle.

« Izuku : oh mon dieu Katchan ! Regarde toi ! »
Fit-il en observant une photo de son mari bébé, il était tout rouge, semblant hurler de colère, il ne semblait pas avoir plus que quelques mois. Izuku gloussait pour lui même, se demandant si son Katchan n'était pas finalement né en colère.

« Katsuki : j'espère que ne tu vas pas me faire le même cinéma pour chaque putain d'photos !  »
Rigolait-il en lui prenant la main, l'air faussement soulé. Et Masaru le voyait bien. Son fils avait changé. Il avait grandi, c'était dur de s'y faire, mais il n'en restait pas moins fière, heureux pour lui d'avoir évolué dans le bon sens, après tant d'années de compétitivité il semblait avoir trouvé la place qui lui convenait.

Plus serein, plus pausé, Katsuki se laissait plus facilement aller à la joie. Izuku avait un bel effet sur lui, se disait Masaru. Cela lui rappela sa jeunesse, avec sa femme, avant que le regard des autres ne compte plus que tout pour elle.

Malgré tout, quelque chose clochait et il le devinait aux cernes de son garçon. Il n'était pas aussi énergique et sanguin que d'habitude. Katsuki s'est assagi, oui. Mais Katsuki restait Katsuki : un mélange de colère -plus légère- et de fierté incontrôlé.

En tant que père, Masaru aurait bien aimé pouvoir demander à son fils se qui n'allait pas. Mais il était trop tard, depuis le collège, leur dialogues se limitaient à des impersonnalités banales. Les discussions pouvaient vite devenir gênante pour eux, qui ne savait pas vraiment grand chose de l'autre.

Masaru tira avec mélancolie une photo dépassant de l'album. Sur celle ci Katsuki avait six ans, il portait un petit costume de cérémonie. Une vague de nostalgie le submergea.

« Masaru : oh regarde Izuku, il lui tendit doucement l'image. C'était son premier concerto en catégorie junior ! »

Katsuki se crispait déjà en présageant ce que Izuku allait lui dire.

allez s'il te plaît.[Bkdk]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant