Chapitre 13

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Assise en cours de philosophie je gribouille sur une page de mon cahier quelque chose qui ressemble à une fleur si l'on regarde plus attentivement. J'ai rien trouvé de mieux pour essayer de me distraire et atténuer mon stress mais ça n'a pas vraiment l'air de fonctionner comme je le veux. J'ai l'impression d'être une condamnée à mort qui attend la dernière heure de son exécution. Ce sentiment est épouvantable. Je n'ai tué personne, j'ai simplement embrassé une fille alors que j'étais sous l'emprise de stupéfiant que Iris m'a elle même donner. Je n'étais absolument pas consciente de ce que je faisais, je n'aurais même jamais fais un bisou à Milena si j'étais lucide encore moins la laisser me touchée si intimement. Si la brune est prête à me faire la peau pour un baiser je n'imagine pas si elle apprend que j'ai couché avec son amie. Elle est tellement impulsive, j'ai vraiment peur d'elle.

Les heures défilent à une vitesse hallucinante faisant grimper mon stress anormalement, j'ai une énorme boule dans l'estomac et les mains tremblantes. Pourquoi j'ai si peur de ce qu'est capable de me faire Iris que du sort que me réserve mes parents. C'est tellement absurde. En parlant de ces derniers toujours aucun signe. Et ça m'inquiète mais ce qui me préoccupe le plus c'est ce qui m'attend d'en moins... d'une heure ? Déjà ?

Je jette un coup d'œil à ma voisine de gauche, Valérie qui est très concentré sur le cours contrairement à moi. Lorsque j'ai pris place près d'elle pendant la première heure des cours de l'après-midi elle m'a juste sourit sans que son expression ne cache le fait qu'elle avait vue la vidéo. Lucas aussi mais ils m'ont accueillis comme d'habitude et sans aborder le sujet par la suite. Ils ne veulent pas que je me sente encore plus mal avec les autres élèves qui ne cessent de me regarder et murmurer. D'ailleurs comment ce sens Milena ? Est-elle contrariée ou gêné ? Ou ça ne lui fait strictement rien ?

Je soupire pour la énièmes fois depuis le début du cours.

- Tu vas arrêter de soupirer tout les cinq minutes, ça me stresse aussi.

- Désolé, dis-je en reprenant mes gribouillages.

Je sens la main de Valérie prendre ma main libre en la serrant afin de me montrer son soutien.

- Tout va bien se passer, tu peux compter sur nous tes amis.

Je souris pour la première fois de la journée me rendant compte que je ne suis pas totalement seule face à cette situation. Ça me rassure un petit peu.

...

La sonnerie désignant la fin des cours de cette journée retentit faisant sursauter mon pauvre cœur comme s'il venait de se rappeler de quelque chose. Mes camarades se précipitent tous vers la sortie excité à l'idée de rentrer chez eux ou autre. Je range mes affaires avec une lenteur exagéré redoutant le moment où je devrais sortir à mon tour de l'école et faire face à Iris.

- Donne, je vais le faire, propose Lucas en lutant mon sac avec moi tellement je le serre fort.

Il finit par me le prendre de mes mains rangeant rapidement mes affaires avant de balancer le sac sur ses épaules et me prendre la main pour sortir de la classe. Valérie nous suit de près alors que le blond va beaucoup trop vite à mon goût. Nous traversons avec peine cette marrée humaine pour nous rendre à l'extérieur tandis que mes tremblements sont de plus en plus visibles. Je transpire étrangement et j'ai les mains moites. Mais au lieu de me lâcher Lucas entremêle ses doigts aux miens me serrant un peu plus fortement la main afin de me rassurer. Je suis très touchée par son geste mais merde, ça ne marche pas. Je sais que je me rapproche de ma supposée mort et je ne peux pas m'empêcher de me sentir mal. Je veux pas y aller. J'ai envie de lâcher la main de Lucas et courir dans la direction opposée à la sortie pour me cacher. C'est est un véritable cauchemar...

Tu Es À moi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant