- Tu n'aurais pas dû faire ça pour moi, regarde ce qu'elle t'as fait ? Culpabilisé-je les yeux rivés sur le mouchoir ensanglanté.
Les filles et moi sommes tous assises au sol autour du blond portant des regards inquiets sur ce dernier. Son nez a arrêté de saigner. Lucas lève les yeux sur moi m'offrant un sourire.
- Bien sûr que si, tu es mon ami je n'allais pas la laisser te frapper sans rien faire.
Je souris indéniablement touchée par son geste mais je me sens aussi mal qu'il ce soit fait frapper pour moi. Une pensée provoquée par les commentaires des élèves tout à l'heure me traverse à nouveau l'esprit mais je la chasse aussitôt. C'est pas le moment de penser à ce genre de chose. Lucas a fait ça car il me considère comme son amie. C'est très gentil de sa part.
- Merci, dis-je en le prenant dans mes bras quelques secondes.
Nous nous remettons tous debout dépoussiérant nos vêtements alors que Nina vient m'essuyer le visage avec un mouchoir et me remettre les cheveux en état avec une brosse sortie de son sac.
- C'est un peu mieux ainsi, me sourit la blonde en s'écartant de moi avant de demander : en fait, il est où Marlon ?
Tout à coup l'expression de Lucas se fait plus inquiète et le notre aussi.
- Ouais je me le demande aussi, il était encore là lorsque Lucas s'est interposé entre Iris et Maya, affirme Valérie.
- Il doit avoir eu une urgence, supposé-je.
- Attendez, je vais l'appeler, propose Nina joignant la parole à l'acte.
Elle sort son téléphone pianote rapidement dessus avant de porter l'objet à son oreille. Des secondes s'écoulent alors que personne ne décroche. La blonde essaie encore deux fois avant d'abandonner. L'inquiétude grandit au milieu de nous quand Lucas s'exclame :
- Vous devriez rentrer, je vais aller voir chez lui et je vous tiendrais au courant.
- Je t'accompagne, ce propose Nina.
- Moi aussi, dis-je en levant la main.
- On viens toutes dans ce cas, conclut Valérie.
Le blond soupire.
- Ce n'est vraiment pas nécessaire. Je ne manquerai pas de vous tenir au courant lorsque je passerais chez lui en plus nous sommes dans le même quartier, c'est plus facile. Vous, vous devriez plutôt rentrer chez vous, Maya a besoin de se reposer, interdiction de refuser, tranche Lucas le regard sévère.
Les filles et moi capitulons après un moment de silence dans lequel le blond ne ceda pas face à nos mines inquiètes.
- J'espère pour Marlon qu'il a une bonne excuse pour nous avoir lâché ainsi sinon je vais le frapper, lâche Val une fois à l'arrêt de bus les mains dans les poches de sa veste.
- Il doit en avoir, Marlon n'est pas un lâche, le défend Nina.
J'espère qu'il va bien, pensé-je.
Valérie n'ajoute rien regardant la route d'un air pensive. Cinq minutes plu tard le bus fini par arriver et nous rentrons enfin chez nous.
...
Lorsque j'arrive chez moi, tout mes problèmes me retombent dessus. Je reste environ deux minutes face à la porte d'entrée appréhendants ce qui va se passer avant d'ouvrir doucement la porte de telle sorte qu'elle ne fasse aucun bruit et la referme tout aussi délicatement. Tendant l'oreille au maximum, j'entends le bruits de la télé. Je monte les escaliers sur la pointe des pieds avant de m'engouffrer dans ma chambre et verrouiller à clé. Laissant échapper un soupire de soulagement je pose mon sac puis me jette sur mon lit telle une étoile de mer avant de grimacer de douleur. J'ai mal aux côtes du au coup d'Iris. Elle n y est pas aller de main morte ou plutôt... de pied mort. Elle avait réellement l'intention de me tabasser devant tout le lycée si Lucas n'était pas intervenu. Et par ma faute il s'est aussi pris un coup. Je me sens mal. J'imagine même pas dans quel état je serai si mes amis ne m'avaient pas aidé.

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Tu Es À moi !
Fiksi RemajaMaya, 16 ans vient d'emménager dans une nouvelle ville avec ses parents et sa grande sœur de 22 ans. Aussi angélique à l'extérieur qu'à l'intérieur, Maya n'hésite pas une seconde à faire passer le bonheur des autres au détriment du sien même avec de...