Chapitre 15

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Assise sur le banc de l'arrêt de bus en ce vendredi matin, mon esprit vagabonde ci et là tandis que je triture le pendentif à mon cou. Je n'ai dormi que cinq heures mais je me sens étrangement reposée. Hier a été une journée absolument affreuse, j'ai été confrontée à un tas d'émotions horrible et j'ai pété les plombs à la fin face à Iris. J'ai vidée mon sac sur la brune et étonnamment elle ne m'a pas frappé, au contraire elle m'a calmé en me murmurant des paroles réconfortantes à l'oreille. C'était incroyable. Toutefois j'ai peur d'arriver à l'école et de devoir affronter le regard et les critiques du lycée. Vais-je pouvoir le supporter ?

Je retire le collier accroché à mon cou pour mieux l'observer. Était-elle obligée de choisir un pendentif en menotte ? Avec ça autour du cou j'ai vraiment l'impression d'être une prisonnière. Comme si j'avais commise un crime.

Je serres fortement l'objet dans ma paume comme s'il allait se transformer en un tas de cendres bon à être emporté par le vent. Je soupire quand soudain un bruit de klaxonne me fait relever la tête. Mes yeux croisent automatiquement ceux de l'auteur du bruit assise au volant de sa décapotable le visage ombré par une casquette blanche.

- Monte, dit-elle simplement en attendant que je m'exécute.

A ce moment-là le bus arrive, alors je me lève et me dirige vers celui-ci en ignorant complètement Iris. J'ai passée une soirée étrange avec elle. Après ma petite crise elle m'a silencieusement raccompagnée à quelques mètres de la maison, m'a offert un baiser sur le front comme si elle tenait à moi avant de s'en aller. Malgré tout je n'ai pas envie de passée à nouveau du temps en sa compagnie. Quarante-huit heures c'est bien assez, même si je serais bien obligé de manger à la même table qu'elle ce midi.

- J'ai pas besoin d'un chauffeur personnel, je préfère prendre le bus, balancé-je en replaçant correctement mon sac sur mon épaule avant de monter dans le bus.

- Jouer les rebelles ne te vas absolument pas Maya...

Je n'entends pas la suite de sa phrase et vais directement prendre place au fond du véhicule ou mes amis son déjà bien installé. Nous bavardons durant tous le trajet me faisant oublier tout mes mauvais moments.

Une fois arrivée au lycée mon sourit retombe lentement. Je sens automatiquement le regard des autres élèves sur moi, j'entends aussi leur commentaires lorsqu'ils passent près de moi. C'est vrai, mon humiliation est toute récente, ça va prendre du temps avant qu'ils oublient. Mais la question est : vais-je pouvoir tenir ? Je commence à me sentir oppressée, rien qu'en imaginant le temps que cela va prendre en me triturant nerveusement les doigts. Et pour m'achever, j'aperçois Iris près de l'entrée du bâtiment admirant sa manucure. Je déglutis alors qu'elle relève les yeux dans ma direction ayant peut-être senti mon regard. J'ai comme l'impression qu'elle m'attendait. Je peux très bien voir ses yeux sous sa casquette scrutant le moindre mouvement que je fais tel un félin guettant sa proie. Un frisson me parcours le corps.

Délicatement la brune se détache de son support s'avançant dans ma direction de sa démarche prédatrice sans me lâcher une seconde du regard. Mon cœur bondit dans ma cage thoracique alors que mes pas devient hésitant. Elle a le dont de mettre les gens mal à l'aise rien qu'avec un seul regard. Je me sens soudainement en danger. J'ai l'impression qu'elle vient me faire payer le fait de lui avoir désobéit à l'arrêt de bus.

- Qu'est-ce qu'elle vient chercher celle là ? Grogne Val près de moi.

- Je me serais bien passé de voir sa gueule ce matin, renchéri Lucas.

- Je parie qu'elle va encore faire un sale tour à Maya, devine certainement juste Nina.

Iris s'arrête juste devant moi, retire sa casquette pendants que je déglutis en appréhendant la suite, elle me saisit brusquement par la nuque puis écrase ses lèvres contre les miennes au milieu de mes amis et à la vue de tout le monde. J'écarquille les yeux tentant immédiatement de la repousser mais elle passe son autre bras autour de ma taille pour mieux me presser contre elle. Sa langue s'infiltre de force dans ma bouche venant mener une danse à laquelle je n'ai pas envie d'y participer. Son baiser est tellement possessif que mes membres trembler légèrement. Je fais tout pour la repousser mais elle me serre encore plus fort, comme si elle allait me briser en deux. Je manque d'air. Il y'a tellement d'ardeur dans ce baiser que je sens mes jambes qui commence à flancher. Si elle ne me lâche pas très vite je risque de tomber. Je pose ma main sur son bras encerclant ma taille dans une dernière tentative d'échappée à la brune mais elle ne bouge pas et me mord la lèvre me faisant gémir pathétiquement. Mes pieds ne me tiennent plus, Iris est celle qui m'empêche de tomber. J'espère désespérément que ce baiser prennent fin.

Tu Es À moi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant