Chapitre 16

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Le visage tourné en  direction de la fenêtre, mes yeux suivent avec amusement cette silhouette qui s'avance sur le parking d'un pas exagérément pressé. Elle finit par s'arrêter face à une décapotable rougeoyante puis se met à l'examiner sur toutes les coutures. D'ici je ne peux discerner son expression mais je peux très bien l'imaginer. Elle a sans doute les sourcils froncés de confusion avant de soupirer d'exaspération en comprenant le manège. La rousse sur le parking relève la tête en direction de mon étage me cherchant probablement du regard. Cependant elle ne s'attarde pas trop et tourne les talons, furieuse. Je souris, me retenant presque de rire. J'aime bien la taquiner de la sorte vu qu'elle déteste être dérangée en plein cours. C'est devenu mon petit passe temps lorsque je m'ennuie.

Mon téléphone vibre quelques secondes après la disparition de ma rousse sur le parking m'indiquant un nouveau message.

Mon ange : « Il n'y avait rien du tout.»

Moi : « A bon ? J'étais persuadé avoir vue quelque chose. »

Mon ange : « Tu m'as fais ce coup trois fois dans cette semaine et à chaque fois il n'y avait strictement rien.»

Mon sourire s'accentue. Je lui ai demander d'aller sur le parking pour nettoyer un truc que j'apercevais sur le capot de ma voiture, raison de sa présence tout à l'heure. C'est ma source de distraction ces derniers jours et je ne me lasse absolument pas de ses réactions, même si je préfère la tête qu'elle fait lorsqu'elle prends son pied grâce a moi.

Je commence à taper une réponse quand quelqu'un me prends mon téléphone des mains que je n'avais pas prise la peine de dissimuler sous la table.

- Il est interdit de manipuler son téléphone durant les heures de cours, s'exclame la voix de Sofiane, mon professeur d'anglais.

Je soupire sans même prendre la peine de lever les yeux tandis qu'elle glisse une feuille de copie corrigée sur laquelle figure une excellente note.

Sans surprise.

Au même moment la sonnerie retentit, annonçant ainsi la fin des cours de cette journée. J'empoigne Sofiane alors qu'elle était sur le point de retourner à son bureau. Les autres sortent précipitamment de la salle tandis que je remarque mon professeur rougir légèrement.

- Qu'est-ce que tu fais ? Chuchote-t-elle en regardant discrètement autour d'elle.

- Le cours est terminé, mon téléphone, j'exige en tendant ma main libre.

Ses yeux s'attarde quelque petites secondes sur ma main tendue puis elle finit par y poser mon téléphone. Je lui relâche aussitôt le poignet.

- Tu viens Iris ?

Je tourne la tête vers l'entrée où ce trouve Brandon qui me regarde l'air d'attendre une réponse de ma part, puis reporte mon regard sur Sofiane qui est retournée à son bureau pour ranger ses affaires. Ses cheveux noirs sont parfaitement attachés en un chignon impeccable tirant ses yeux bleus suscitant en moi une folle envie de la décoiffer. J'ai envie d'effacer son expression sérieuse et sévère en la pénétrant profondément de mes doigts à l'en faire pleurer de plaisir tandis qu'elle me supplie de l'achever. Je vais la dominer et lui montrer qu'elle n'est qu'un être insignifiant face à moi. Elle doit connaître sa place... et c'est à mes pieds.

Elle ne porte qu'une simple robe aujourd'hui en plus.

C'est un signe.

Je range la feuille de copie que je viens de recevoir puis rejoins l'auburne devant la porte et lui tend mon sac.

- Donnes ça à Maya. Je vous rejoins chez moi plus tard.

Brandon jète un coup d'œil derrière moi puis son esprit pervers fait le lien.

Tu Es À moi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant