Chapitre XI

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Ça faisait plus d'un mois que je n'ai plus revu mon amour, j'ai demandé  de ces nouvelles à ces collègues, aucune ne sut me répondre avec clairvoyance mais tout portait à croire qu'elle avait quitté la ville, pour dire plus le pays.

Côté santé, j'étais grave dans le choux, j'avais déjà accepté mon triste sort, une mort atroce en si jeune âge s'annonçait comme la tempête. J'avais un grand bouton sur le front qui s'enflammait de douleur rendant ma tête et mes yeux super lourds, j'avais l'impression de porter une grosse à caillou que je n'arrivais guère à se défaire. Je me réveillais chaque matin la tête qui tournait, le regard sombre, mais je gardais mon calme, je ne voulais pas que mes parents se mettent à s'inquiéter pour une bêtise que j'ai moi-même commis. Je savais depuis le début où cette relation me menais, donc je devais affronter toutes mes erreurs seul.

Croyez moi, il n'y a que ceux qui s'entêtent à ne pas y croire, font semblant d'ignorer leurs derniers jours. Tout nous montrait qu'il ne nous restait plus d'espérance dans cette vie, je me suis réveillée plus pâle, sensible à mon entourage, les chants d'oiseaux devenaient de plus pénétrant et paisible, l'air soufflait d'une fraîcheur très douce, le ciel brillé d'un bleu que me  parut très transparent, je pouvais même voir certains endroits un peu flou se dessinait là haut. J'eus soudain envie de marcher, faire un allé sans retour, je longeais le chemin  des bois, après de longues minutes de marche, j'arrivai à l'endroit ciblé.

C'était un petit lac situé au beau milieu d'un forêt de palmier, un lieu que je découvris  pendant mes promenades en vélo et jugeai parfait pour se reposer, j'avais même pris le soin d'en créer des souvenirs en me filmant dans ce beau paysage, vidéos que je conclus très lourdes et supprimai les minutes qui suivaient.

Depuis j'ai songé y revenir, mais les moments que j'y pensais, c'était plus le timing, et les moments où j'étais carrément libre, j'avais la tête ailleurs, jusqu'à ce j'obtienne mon baccalauréat et quittai la région pour le capital, j'y vécus des années.

Arrivée, je m'allongeai à quelques mètres de près des eaux et mes yeux se voilèrent à petit feu, jusqu'à ce que je fus complètement emporté dans un noir absolu.

Ma conscience se mouvait à une vitesse lumière, dans un noir qui me parut interminable. Je ne savais plus qu'est ce qui m'arrivais, je me voyais tourner en rond dans une spirale infernale.
Subrepticement, je me retrouvais dans un endroit très paradisiaque, une île remplie de fleurs de tout type et dont le centre abritait un gigantesque palmier jamais vu de part sa taille, où vivait beaucoup d'espèces d'oiseaux, la plupart disparues dans la vraie vie. Ces lointaines horizons étaient bornaient de palmiers et de cocotiers. Et ces eaux étaient magnifiques.
Je vis jaillir du tronc de l'unique faune qui arborait le centre, un vieux homme de plus de cent ans, très court comme un pygmé.
Il avait la torse nu, et du bas ventre jusqu'à la tête se dessinait une hirsute chevelure blanche. Il couvrait son intimité avec quelques feuilles de palmiers verts, tissés sous forme de pagne et portait des sandales cent pour cent palme.
Il marchait d'un pas assurés, les mains dans son dos .
Ayant approchait de moi, il se mît par inadvertance à me renifler comme un chien.

_ Oh quelle triste sort, mon petit fils s'est tout droit précipité vers la mort. Tu te pressais d'hériter de si jeune âge de ma puissance, laissant ta mère Sofia et ton père Djimata dans un total panique, me dit-il tout en fermant les yeux.

_ En plus, d'une des plus comiques des manières. Une croqueuse a voulu s'emparer de tes étoiles, je paris qu'elle a été surpris. Et s'est filée aussitôt avoir connu ton identité, il remarqua en fin compte.

_ Que le monde des humains est petit, qui aurait cru qu'une servante des puissances de la mer, croiserais mes descendants. Il faut que quelqu'un les apprennent une bonne leçon ces animaux halieutiques. On ne touche pas à ma descendance.

CROQUEUSE D'ÉTOILE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant