Chapitre 2

15 2 1
                                    

Iris monta dans la voiture dans dire au revoir à personne, au plus grand désespoir de ses parents, qui la regardèrent partir sans rien dire. Mais elle savait qu'elle ne leur manquerait pas. Mais ils ne lui manqueraient pas non plus. Elle alluma son téléphone et mut son casque sur des oreilles. Elle ferma les yeux et se laissa emporter par la musique qui emplissait sa tête. Le mouvement de la voiture couplé à une musique apaisante fit replonger la jeune fille dans ses souvenirs. La voiture roula pendant une trentaine de minutes avant de s'arrêter devant un grand bâtiment de briques. On n'aurait jamais deviné que ce bâtiment hébergeait des suicidaires si les fenêtres n'étaient pas démunies de poignées. Un panneau mentionnait "Lilas Blancs". Un chemin menait vers l'internat, qui était une rangée de bâtiments tous identiques avec des chiffres au dessus des portes. L'infirmière déposa Iris et la psychologue devant celui avec le chiffre 3.

- C'est ici sur tu seras logée. Je vais te faire visiter. Les internats regroupent les personnes du même âge .

Iris se contenta de répondre par un soupir. Elles montrent une volée de marches avant d'entrer dans le bâtiment. Il ressemblait à n'importe quel internat d'établissement scolaire: des tables avec des chaises, Des canapés, une télévision, une bibliothèque et un billard. Des adolescents de son âge la regardèrent en entendant la porte d'entrée d'ouvrir puis ils retournèrent a leurs occupations, au plus grand soulagement d'iris, qui craignait d'être vue comme un alien à son arrivée. Mais apparemment, ils étaient habitués. Peut être même que certains d'entre eux étaient arrivés hier. D'autres étaient peut être là depuis plusieurs mois voire depuis l'ouverture du centre et qu'ils voyaient défiler les gens depuis tout ce temps. Elles se dirigèrent vers un ascenseur et Marie appuya sur le chiffre 4.

- C'est la clé de ta chambre, dit Marie en tendant une clé a la jeune fille. Tous ceux qui logent à l'internat ont une chambre individuelle avec sanitaires.

Iris tourna la clé dans la serrure et poussa la porte qui portait le numéro 421. La chambre était tout ce qui ressemblait à une chambre d'hôpital psychiatrique. Elle était monotone avec ses murs gris et un plafond blanc. Il n'y avait aucun plafonnier ou lustre au plafond in aucun crochet.

- Je sais, ça fait triste vu comme ça, fit Marie, sortant la jeune fille de sa rêverie. Mais tu pourras personnaliser ta chambre comme tu le souhaites. Certains ont fait des suggestions et ont pu y ajouter une bibliothèque ou des LEDs. Mais évidemment, libre à toi.

Un lit simple était conte le mur donnant sur une fenêtre qui ne s'ouvrait qu'à moitié. Il y avait aussi une armoire, un bureau et une table de nuit. Sur la droite, une porte donnait sur la salle de bains et les toilettes.

- Et pour les repas? demanda Iris.

- Tu as le choix. Soit tu manges ici, a la cantine, soit tu manges a l'extérieur et c'est valable pour tous les repas. Les règles sont assez simple pour le respect de tous: plus de bruit après minuit, il faut faire le ménage et tu peux changer les draps quand tu le souhaites.

- D'accord.

- Voici ton emploi du temps. Il y a les horaires de séances, de sorties et des repas. Si tu as la moindre question, n'hésite surtout pas, je suis la pour ça.

- D'accord, merci.

- Je te laisse t'installer, je viendrai te chercher pour notre première séance. On va déterminer dans quel secteur te mettre.

- OK.

Marie quitta la chambre, laissant Iris seule avec ses affaires a déballer. Elle brancha son téléphone et remit un peu de musique. Elle ouvrit ensuite sa valise pour en ranger le contenu dans la grande armoire et agencer les peluches sur son lit. Elle s'attaqua à ses affaires de cours quand Marie frappa a la porte.

Le bureau des suicidesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant