- Iris? C'est toi?
La concernée se retourna et dévisagea son interlocutrice. Elle avait des cheveux châtains avec quelques mèches bleues et roses.
- Ma... Marlène?
Iris n'en croyait pas ses yeux. Sa sœur se tenait devant elle et avait fait des mèches dans ses cheveux alors qu'elle, ses parents avaient toujours catégoriquement refusé.
- Oui, c'est bien moi, répondit Marlène en souriant. Alors? Qu'est ce que tu deviens?
- Parce que ça t'intéresse maintenant?
- Tu sais, je n'ai jamais cautionné le comportement de maman. Elle t'a tellement mal traité pendant tout ce temps.
- Ce n'est pas pour autant que tu as fait quelque chose pour l'en empêcher.
- Parce qu'à ce moment-là, je m'en foutais royalement. J'étais la préférée, c'était ce qui m'importait le plus. Mais après mûre réflexion quand tu es partie de la maison, je me suis rendue compte qu'elle te parlait très mal et que surtout, tu ne le méritais pas.
- Et pourquoi je devrais te croire au juste?
Marlène ne sut quoi répondre. D'un côté, elle comprenait que son aînée soit méfiante envers elle mais d'un autre, elle voulait entretenir une bonne relation avec elle.
- Tu n'es pas obligée de me croire. Pour autant, sache que je suis là pour toi, répondit Marlène en partant.
Iris s'attendait vraiment à tout sauf à la tournure qu'avait pris la conversation. Sa sœur avait-elle vraiment changé? Elle paya son sandwich et trouva un banc pas loin pour manger son repas. Elle mit ses écouteurs et réfléchit aux derniers événements. Elle pensait aller mieux mais, finalement, ce centre n'était peut-être pas si parfait qu'il en avait l'air. Elle continuait de s'éloigner des gens qu'elle aimait et ça la rendait malade. Elle finit par rentrer sans un bruit jusqu'à sa chambre et elle alla se coucher.
Le lendemain, elle alla déjeuner sur la terrasse de la cantine, le soleil automnal réchauffant son visage. Elle avait comme toujours ses écouteurs sur ses oreilles. Elle sentit une main sur son épaule qui la fit sursauter.
- Iris? demanda une voix dans son dos.
- Oui? demanda-t-elle en retirant ses écouteurs pour voir Samir derrière elle. Ah, c'est toi...
- Tu ne m'avais vraiment pas entendu?
- Non, et c'était très bien comme ça.
- Oh, allez. Ne le prend pas comme ça.
- Si tu ne m'avais pas embrassée, on n'en serait pas là!
Plusieurs personnes tournèrent la tête vers elle, dont Roxane et ses amis. Ils n'y firent pas plus attention et Samir s'assit en face d'Iris, en levant les yeux au ciel.
- Tu es encore là dessus?
- Parce que ça ne t'a pas dérangé, toi?
- Bah... C'était soit ça, soit j'aurais dû supporter Roxane pendant des semaines et des semaines.
- Tu sais que tout le monde m'est tombé dessus au centre? Qu'on était limite un couple de célébrités ici et que ça continue? Et que Roxane fait sa pauvre petite chose et que tout le monde me déteste?
- Vraiment? Je ne savais pas! C'est vrai que je passe presque pas de temps ici, répondit-il, faussement étonné.
- Ha. Ha. Ha. C'est drôle. Tout le monde pense qu'on est ensemble maintenant.
VOUS LISEZ
Le bureau des suicides
Fiksi Remaja/!\ Comme indiqué dans le titre, cette histoire parle de suicide. Si vous êtes sensible à ce sujet, je vous déconseille de lire cette histoire. Si vous choisissez de lire quand même, c'est à vos risques et périls. Sur ce, bonne lecture. Dans une vi...