Iris retourna dans sa chambre et fut appelée dans le bureau de Marie dans l'après-midi. Elle frappa à la porte, ne sachant pas vraiment ce qui l'attendait.
- Entre, Iris. Je t'en prie.
Elle entra sans un mot et ferma la porte derrière elle.
- Assieds toi, je t'en prie, l'invita Marie, faisant de même. Bon, comment se passe ton intégration? J'ai cru comprendre que tu connaissais des gens ici.
- Malheureusement, oui.
- Pourquoi malheureusement? C'est une bonne chose d'avoir un repère dans un endroit qu'on ne connaît pas je trouve.
- En temps normal, oui, bien sûr. Mais ici, non. Ça veut dire que ces gens sont autant brisés que moi par la vie.
- C'est vrai. C'est une bonne façon de voir les choses. Et sais-tu si tu vas retourner au lycée?
- Oui.
- Et donc?
- Je n'y retournerai pas. Enfin, pas pour l'instant. Je crois que j'ai vraiment besoin de prendre du temps pour moi. J'ai demandé à des camarades de classe de m'envoyer les cours par mail. Est-ce que le lycée a été prévenu pour mon internement?
- Pas encore. Mais si tu veux, je peux le faire.
- Seulement les profs, c'est possible?
- C'est toi qui vois.
La jeune fille ne voulait que tout le monde sache qu'elle avait tenté de... enfin, elle ne voulait plus y penser pour l'instant. Elle allait devoir l'annoncer à ses amis proches évidemment mais elle ne voulait pas que Thomas, le garçons pour qui elle craquait depuis un moment, ne le découvre autrement que par elle. Elle allait devoir lui dire un jour, vu qu'ils étaient amis. Enfin, elle espérait qu'il allait prendre de ses nouvelles.
- J'ai envoyé un mail à ton lycée. Tes professeurs devraient êtres mis au courant dans la journée.
- D'accord, merci.
- Je t'en prie, c'est normal.
Elles passèrent une heure à échanger sur la vie d'Iris, savoir ce qui allait ou pas tandis que Marie prenait des notes, attentive aux gestes de la jeune fille. Elle commençait doucement à prendre ses marques et à s'ouvrir à la psychologue. Elle sortit du bureau avec une boite de médicaments, à prendre tous les jours matin et soir. Après quoi, elle continua à aménager et à décorer sa chambre comme bon lui semblait, principalement avec des dessins, des posters ou des images découpées dans des magazines. Après tout, elle allait vivre ici désormais. Quand vint l'heure du repas, elle retrouva Léane à la cantine. Quand elles furent assises, Léane prit la parole:
- Alors, comme ça, tu parles avec Samir? demanda-t-elle avec un sourire.
- Parler, c'est un bien grand mot, répliqua son amie. Je ne suis arrivée qu'il y a quelques jours je te signale.
Je sais bien, mais je pense que tu es celle qui a le plus entendu le son de sa voix depuis qu'il est ici. Mon amie Roxane a tenté de très nombreuses fois d'engager la conversation avec lui, sans succès.
- Peut-être, mais il ne m'intéresse pas.
- Pas encore. Tu ne vas pas me faire croire qu'il est moche quand même.
- OK, il n'est pas dégueu à regarder mais tu sais bien qu'il me faut plus que ça pour tomber amoureuse.
- Madame a des goûts de luxe. Oh, ça va, je rigole, soupira-t-elle en voyant son amie lever les yeux au ciel. Oui, je le sais. D'ailleurs, tu as quelqu'un en ce moment? J'avoue que je ne t'ai même pas posé la question.
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Le bureau des suicides
Teen Fiction/!\ Comme indiqué dans le titre, cette histoire parle de suicide. Si vous êtes sensible à ce sujet, je vous déconseille de lire cette histoire. Si vous choisissez de lire quand même, c'est à vos risques et périls. Sur ce, bonne lecture. Dans une vi...