Chapitre 8

13 3 7
                                    

- Iris? Iris? Iris! 

La jeune fille fut réveillée par Samir, elle avait l'impression de ne pas avoir dormi de la nuit. Elle était en jean assez inconfortable et ses cheveux étaient tout emmêlés. 

- Il est quelle heure? demanda Iris, toujours ensommeillée. 

- Il n'est que 9h mais il va falloir se dépêcher si on veut être à l'heure. Tu veux quelque chose pour le petit déj? 

- Ce que tu as. 

- Un paquet de gâteaux, ça te va? 

- Je prendrai ce que tu as, je te dis. 

Les deux s'installèrent à table et commencèrent à piocher tour à tour dans le paquet de gâteaux dans un silence total. 

- Quelle ambiance dès le matin, lança Yanis en rentrant dans la cuisine. 

- Bonjour peut-être, répliqua son frère. 

- Oui, pardon. Bonjour messieurs dames, répondit-il avec ironie. 

- Pas besoin d'être désagréable. Tu auras besoin de quelque chose? 

- Non, ça ira. Juste, essaye de me laisser quelque chose à manger à portée de mains cette fois. 

- Oui, ben hier, j'étais pressé, protesta Samir. 

- C'est bon, j'ai commandé à manger du coup. Mais évite s'il te plaît. 

- J'y penserai je te dis. 

- Merci, conclut Yanis en retournant dans sa chambre avec une tasse de café soluble. 

- C'est toujours comme ça, le matin? demanda Iris, amusée. 

- Non, heureusement d'ailleurs. De toute façon, je n'ai aucune envie de devoir dormir à l'internat. 

- Moi, je m'y sens bien. J'ai aménagé ma chambre comme j'en avais envie et maintenant, je m'y sens chez moi. 

- Franchement, je n'aime pas vraiment l'idée d'être dans une chambre qui a servi à quelqu'un d'autre qui était peut-être dans un état pire que le mien. 

- Je n'avais pas vu les choses sous cet angle, admit Iris. Mais de toute façon, je n'ai nulle part où aller. 

- Tu peux rester ici si tu veux. 

- Mais on se connaît à peine! 

- Et donc? 

- Et donc je me vois mal te demander ça! En plus, ton frère n'a pas vraiment l'air de m'apprécier. 

- Il n'aime personne au premier abord de toute façon. 

- Et surtout, j'ai besoin de me remettre dans mes études, c'est important pour moi. 

- Pour toi, ou pour tes parents? 

- Les deux. Si je veux rentrer dans une bonne université, je dois travailler dur et je le sais. 

- Ce n'est pas une raison pour te tuer à la tâche tu sais. 

- Je pense que je vais y aller, coupa Iris. Merci pour tout en tout cas.

Elle récupéra ses affaires et partit sans ajouter un mot. Elle en avait marre qu'on lui dise quoi faire ou pas de sa vie. Même si elle n'avait pas envie de passer ses journées à l'école ou à faire ses devoirs, elle aimait étudier et ce depuis toujours. Elle parvint à faire le chemin jusqu'au centre sans problèmes et Léane la rejoignit à une table dans la salle de thérapie collective. 

- Ben alors? T'étais passée où? demanda-t-elle en se plaçant en face de son amie. 

- Nulle part, t'inquiètes. 

Le bureau des suicidesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant