Scientist Lovers - Tome 1- Rewrite The Stars

Chapitre 6 : Mabel

Je cherche discrètement une issue pour m'échapper de ce guet-apens. Lula est en face de moi et je cherche la moindre occasion de m'enfuir alors qu'elle continue de me parler.

— Tu pensais vraiment que j'allais te laisser faire ? Tu es aussi idiote que tu en a l'air ma pauvre fille.

Lorsqu'elle m'a tiré par le poignet dans cette foule, je n'ai même pas trouvé la force d'appeler à l'aide et elle en a profité pour déverser toute sa haine sur moi. Tu es trop faible pour te défendre. Me susurre mon subconscient. Je sens les larmes monter et elle s'énerve encore plus.

— Oh, pitié, ne fais pas ta chialeuse.

— Laisse-moi tranquille...

J'aurais voulu être ferme, mais mes mots sont plaintifs, déformés par mes sanglots.

— Jamais, tout le monde va bientôt savoir à quel point tu ne sers à rien.

— Pourquoi tu me fais ça ?

— Parce que tu es faible, Bethany avait raison.

Bethany Lawson, la fille qui a commencé à me faire vivre tout ça, avant que je ne vienne ici. Mon sang se glace dans mes veines et je la vois sourire, elle a l'air satisfaite et ma panique monte en flèche.

— Je vois qu'on se comprend maintenant.

— Comment... Comment sais-tu ça?...

— Je te l'ai dit, j'aime me renseigner sur les personnes que je vais fréquenter. J'ai été sympa, je t'ai donné une chance d'avoir une alliée et toi, tu t'es enfuie à la première occasion. Je vais faire de ta vie un enfer, Mabel Pierce.

Je recule d'un pas et mon dos bute contre quelque chose. Quelqu'un qui me serre contre lui dans une étreinte protectrice. Lula perd son sourire en relevant la tête.

— Dégage.

Je reconnais la voix d'Elliot sans même avoir à lever la tête. Dieu merci, Lula s'en va sans demander son reste, non sans un regard assassin vers moi.

— Tu vas bien ?

Il me demande avec inquiétude quand elle s'est éloignée et je fonds définitivement en larmes en me tournant contre lui. Il y a quelques heures, j'aurais tout donné pour ne pas me retrouver dans ses bras, mais là, son odeur m'apaise sans que je ne puisse expliquer pourquoi.

Il me serre contre lui et caresse mon dos pour tenter de m'apaiser.

— Je suis désolé, j'ai merdé... Pardon...

Je sens bien qu'il n'a pas l'habitude de ce genre de choses, mais je ne comprends pas pourquoi il s'excuse. Je me détache de son étreinte pour tenter de calmer le flot de larmes par moi-même.

C'est sans compter sur mon superman d'un soir qui me prend par la main pour me tirer vers l'extérieur de la maison, assez loin pour que je puisse respirer plus librement.

— Merci.

Je murmure finalement après quelques minutes, quand mes phrases sont redevenues correctes et que mon angoisse retourne se loger dans les méandres de mon esprit.

— Ça va mieux ?

— Ouais...

— Bien, reste ici, je vais chercher les autres et on se casse.

Il semble furieux, je n'ai pas le temps de lui demander pourquoi, qu'il est déjà retourné à l'intérieur. Quand il revient une dizaine de minutes plus tard, j'ai la confirmation qu'il est bel et bien énervé, puisqu'il pianote sur l'écran de son téléphone comme si ce dernier lui devait de l'argent.