Chapitre 6

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Je reste dans ma chambre depuis le début du week-end, ne sortant que pour prendre mes repas, qui se passent dans le silence.

Je dors mal. Mon coucher se passe toujours avec plusieurs heures de retard et mon réveil est reculé tous les matins vers neuf ou dix heure. Il m'arrive de très mal tout comme il m'arrive de bien dormir aussi. Mais il est toujours rare de me voir dormir plus de quatre heures par nuits.

L'ambiance tendue dans la maison se fait ressentir à chaque fois que j'élève accidentellement la voix contre mon père.

Mon état ne fait que se détériorer mais quand je vais en cours, rejoindre mes amis, personne ne semble remarquer mon soudain changement d'humeur.

Mon ex-copain ne m'a jamais recontacté, probablement parce que je l'ai bloqué mais il n'a pas tenté  avec d'autres comptes.

Son prénom refuse toujours de s'effacer de mes souvenirs. Il n'était qu'une tache parmi toutes celles présentes dans ma mémoire. Il a laissé une empreinte, et plus j'essaye de l'effacer, plus elle s'étale .

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Depuis ma rupture, j'avais fait le choix de me laisser pousser les cheveux. Je les accrochais en petit chignon en les séparant au milieu et fixais mon reflet comme tous les matins. Même sentiment et même relent, j'ai fini par m'habituer. J'enfile le pantalon le plus large présent dans mon armoire, pour cacher mon complexe. Je le remonte le long de mes cicatrices, détournant le regard de l'image dans le miroir.

Je mets un pull et pars en traînant des pieds, voyant passer le bus sur le côté, ce qui me fait à peine accélérer le pas.

La journée sera longue.

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Je reste planté au centre de la cour, avec comme l'impression qu'elle se referme sur moi. Le bruit et les bousculades à côté de moi m'oppressent, enfermant ma gorge dans un étaux.

La respiration ne me vient plus mais le changement ne se fait pas paraître devant mes amis, toujours en conversation. A part Josh, qui comme à chaque fois, me fixe toujours, avec le même regard. Un petit pincement au coeur me saisit et sa présence m'apaise presque.

Je me détache rapidement de ce sentiment d'angoisse que le monde atour me procure mais son visage me rappelle comme à chaque fois que je le croise, celui de Bangseok.

La sonnerie semble mettre des heure à arriver. Je ne bouge pas de place, plongé dans mes habituelles pensées sordides.

Le professeur vient nous chercher avec son sourire coutumier.

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La fatigue m'a assailli des les premières minutes de son cours, mais j'avais beau essayer de ne pas fermer les yeux, je finis par sombrer dans le sommeil.

Le noir couvrit l'arrière de mes paupières, aucuns rêves ne semblaient vouloir m'atteindre. Mon cerveau lâchait progressivement dans les milliers de souvenirs de mon esprit. J'espérais secrètement que je finirais par ne jamais me réveiller. Aucune image ne venait troubler mon repos, rendant mes pensées vides et inoccupées.

- Monsieur PEPIN, on se réveille s'il vous plait, m'interpella le professeur.

Toute la classe se tourna vers moi, aux éclats. Je fixait la table, sentant le regard de tous les élèves dans ma direction. Je restais calme même si mon cœur battait à une vitesse qui le faisait presque battre contre ma cage thoracique. Ma voisine de table m'interrogeait des yeux mais je refusais de lui céder. Elle recommença sa conversation avec les voisins de derrière, que je m'efforçais de suivre dans le but de rester éveillé. Mais encore une fois, je m'affalais de fatigue sur ma table, aucunement intéressé par leurs problèmes.

Le noir reprend possession de mon esprit, mais dans l'instant où je me faisais cette remarque, des éclats de lumière apparurent derrières mes pupilles.

Mon corps s'abandonne dans le sommeil et je me laisse tomber dans mes cauchemars.

Ce rêve là était différents de tous les autres, que je finissais par connaitre par cœur à force de les voir passer. Je voyais un paysage différent, et surtout, je faisais parti de la scène, je ne faisais pas que le voir à travers mes yeux.

Bangseok. Encore et toujours la cause des mes cauchemars, debout devant moi, enfin plutôt à moitié debout. Il se tenait désespérément au col de ma chemise, me demandant, me hurlant presque de lui pardonner.

Le moi dans le rêve restait de pierre, la main fermement maintenue sur le poignet de mon ex-copain.

- Pardonnes-moi Seo-Jun je t'en supplie !


Je détachais sa main de ma chemise avec une force considérable, le faisant chuter sur le sol.

- Jamais ! Tu m'entends ? T'as gâché toutes tes chances, alors dégage et ne reviens jamais !


Bangseok laissa couler des larmes sur ses joues puis se mit à rire. Je me vis écarquiller les yeux alors que les larmes se transformaient en éclats de rire. Mon ex-copain sortit un poignard de l'une de ses poches et le bloqua entre mes doigts. Sa main autour de la mienne effectua un mouvement vers sa poitrine et enfonça la lame dans la cage thoracique.
- C'est de ta faute Seo-jun ! Je t'emmerde connard !

Le sang s'étala entre mes doigts et son corps sans vie heurta le sol alors que je poussais un hurlement de frayeur.

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Hello. J'ai honte d'avoir pas posté pendant aussi longtemps 😅. Je vais essayer de faire mieux.

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