~21~ Bouffée d'oxygène.

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Athéna

J'ouvre délicatement mes paupières quand je sens quelque chose ou plutôt quelqu'un qui bouge à mes côtés.

Je tourne la tête difficilement dans sa direction et mes iris se plongent dans ses émeraudes qui me regardent déjà.

Son bras toujours enroulé autour de mon corps depuis que j'ai fermé les yeux la veille, me rapproche de lui délicatement, alors je pose ma tête sur son torse chaud.

Les doigts de son autre main viennent caresser doucement mes cheveux, cela est tellement rassurant. Je me sens bien avec lui à mes côtés.

J'aurais pu lui en vouloir quand il m'a prononcé ses excuses, mais je n'ai pas réussi. Il a réussi à combler mon manque instantanément. Je me suis de nouveau senti vivante avec lui.

Un sourire étire doucement ses lèvres, mais je vois tout de même de l'inquiétude percer sur son beau visage.

- Salut toi. Me chuchote-t-il avant de me faire un doux baiser sur le haut de mon crâne.

- Salut.

- Tu vas bien ? Me demande-t-il en fronçant les sourcils alors qu'il fixe un de mes bras posé sur son torse.

En réalité oui et non. Mentalement, je me sens mieux, car il est là, mais physiquement non, la douleur vient par moment comme des piques et cela est affreux. J'ai l'impression de ressentir toutes les entailles que je me suis infligées une à une. Le problème, c'est que puisque la douleur mentale n'est plus présente, je ressens tout dans les moindres détails de la douleur physique.

- Un peu mal mais ça va.

Sans même m'en être rendu compte mes doigts, on commencés à taper un à un sur son torse comme un geste de stresse, à vrai dire, je suis stressé. Romain l'a remarqué puisque sa main, qui caressait mes cheveux jusqu'à présent, se pose sur mes doigts calmants le stresse, mais aussi les tremblements qui commençaient à me parcourir.

- Tes parents sont là ? Me demande-t-il tout à coup.

- Non, ils travaillent et ma sœur est chez une amie.

Un sourire étire ses lèvres alors qu'il se redresse dans le lit avant d'en sortir.

Je l'interroge du regard, mais à part me jeter un sourire, il ne me dit rien.

Toujours vêtu d'un simple jogging, il quitte ma chambre et avant de refermer la porte, il passe sa tête dans l'entroubaillement de celle-ci et me demande :

- Je fais comme chez moi ?

Je me mets à rire et pour toute réponse, je recouvre ma tête avec la couette. Qu'est-ce qu'il me prépare encore ?

J'entends la porte se fermer et je reste là, heureuse.

Je ressors enfin ma tête de sous la couette avant de ne plus pouvoir respirer et fixe mes bras.

Désormais, je regrette. Les coupures que je me suis infligées me font affreusement, mal, mais que faire. Hier et les autres jours elles m'ont fait un bien fou.

Je me sens de nouveau entière avec lui à mes côtés. Je n'ai même pas réussi à le détester, à vrai dire, je ne voulais pas le détester.

J'ai retrouvé ma moitié. Hier, il m'a dit que je pouvais l'appeler à tout moment si je ne me sentais pas bien et si j'étais prête à craquer. Je ne lui ai pas dit, mais je le remercie énormément pour cela.

Désormais je ne suis plus seule.

***

Après plusieurs minutes de réflexion, je me lève et pars en direction de la salle de bain, le reflet que me renvoie le miroir ne me plaît pas. Je fixe mes bras dont une affreuse douleur fait surface.

Dream'stOù les histoires vivent. Découvrez maintenant