~20~ douleur...

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Romain

Cela fait désormais trois jours que nous sommes rentrés de Marseille et que les cours, on reprit.

J'ai de plus en plus de mal a ignorer Athéna, je sais que ce que je fais est pour son bien. Je ne veux pas qu'elle souffre par ma faute, je ne le supporterais pas.

Je ressens son manque chaque jour.

Le plus dur, c'est au lycée. Tous les jours, je l'évite dès que je la vois. À chaque fois que nos regards se croisent ses yeux se remplissent de larmes et mon cœur se brise à nouveaux, mais alors qu'elle se rapproche de moi pour tenter de me parler, je l'évite en lui tournant le dos.

Moi-même, j'ai du mal à gérer mes émotions. Je n'avais jamais ressenti ce que je ressens pour elle auparavant, je n'avais jamais éprouvé rien de tels. Tous les soirs, je cours sur la plage pour me vider de mes émotions et pensées et pour tenter de combler sans manque. Alors je cours jusqu'à l'épuisement.

Quand je cours, je me sens bien et cela me permet d'oublier, mais après... Tout revient.

Actuellement, je viens de rentrer chez moi épuisé et couvert de sueur. Cela faisait environ une heure que je courais sur la plage. Encore pour tenter de me vider la tête et me sentir mieux.

Je passe la porte de chez moi et commence à monter les escaliers pour aller prendre une douche.

Durant ces trois derniers jours, j'ai reçu pas mal de message d'Athéna me suppliant de lui reparler, mais je n'ai répondu à aucun. Cela me brise le cœur. J'aimerais être là pour elle et je sais que tout ça est de ma faute, mais au moins, elle ne souffrira pas par ma faute à cause de Lya.

- Eh toi, tu descends, on va manger ? Me lance mon géniteur en attrapant mon bras.

Génial, je l'avais oublié celui-là. Décidément, ces derniers temps la vie est un enfer...

Immédiatement, je retire mon bras de son étreinte ne l'écoutant pas. De toute façon, je n'ai pas faim. Puis je continu à monter les escaliers.

Je n'ai qu'une envie, c'est de m'enfermer seul dans ma chambre.

Ces derniers temps, je ne parle à personne même pas à Mathis, qui pourtant est l'une des personnes les plus importante de ma vie. Ma mère a remarqué que je n'allais pas bien, mais elle à respecter mon intimité et je ne m'ai pas posé plus de question. D'ailleurs, je lui en remercie. Je n'ai pas vraiment envie de parler de celle qui hante mes pensées à n'importe quelle heure de la nuit et de la journée.

J'entends ma mère au loin répondre à mon père toujours bloqué dans les escaliers :

- Laisse-le il n'est pas bien.

Et la dernière parole que j'entends avant de claquer la porte de ma chambre, c'est mon père qui crie dans la cuisine :

- Il n'est jamais bien. Sale gosse !

Je ferme ma porte à clé, seul, au calme. Je respire.

Malheureusement, j'attends ce moment toute la journée, mais quand j'y suis confronté, tous les souvenirs me revienne et je souffre encore plus.

Je suis seul, seul avec mes pensées et mes souvenirs.

Je pose mes affaires et fonce dans la douche.

Immédiatement, l'eau chaude ruisselle sur ma peau faisant partir à la fois la transpiration due au fait que je vienne de courir plus d'une heure sur la plage au soleil couchant. Partent aussi pour toutes les pensées douloureuses accumulées lors de cette journée interminable.

Dream'stOù les histoires vivent. Découvrez maintenant