Traduction d'histoires courtes (ou longs OS) 1D

Partie 3/3 /!\

!! Cet os est une traduction de l'os du même nom de zarah5, disponible sur ao3 !!

Bonjour bonjour, et bienvenue sur la troisième et dernière partie de cet OS ! Pour rappel, Harry est rentré d'un an d'échange à New York, et au cours de cette année, il s'est rendu compte qu'il aimait Louis, son meilleur ami, qui voit plutôt Harry comme son "petit frère". Actuellement, ils sont en camping, avec les nouveaux amis de Louis, qu'il a rencontré pour ses études à Londres.

Louis et Harry sont sur le retour d'une soirée, Harry a bien bu et veut avoir l'attention de Louis.

J'espère que cette dernière partie vous plaira !

Bonne lecture !

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Une légère bruine de pluie les accueille à la sortie du pub, les lampadaires projettent une lumière orangée sur la chaussée, se reflétant sur le béton irrégulier en pointes vertigineuses ou quelque chose comme des pointes métalliques fines qui dépassent du sol. Harry envisage de partager cette pensée, mais il est surtout certain qu'elle n'a de sens que dans sa tête. Bien que l'air frais chasse une partie du brouillard qui flotte dans son esprit, il a toujours l'impression de faire chaque pas avant que son cerveau n'ait fini d'analyser le sol qui l'attend.

Heureusement que Louis le stabilise d'un bras autour de la taille. C'est une bonne chose que Louis le choisisse au détriment d'inconnus grands et minces.

"Tu te sens mieux ?" demande Louis. La lumière des réverbères balaie son visage comme des aquarelles, jolies mais pas totalement nettes, et peut-être qu'il n'a pas vraiment choisi Harry plutôt qu'un étranger grand, aléatoire et mince, peut-être que c'est comme des pommes et des poires, rien qu'on puisse vraiment comparer parce que Harry, c'est la nostalgie et le petit frère, et qu'un étranger, c'est l'excitation et l'inconnu. Ou quelque chose comme ça.

"Oui," dit Harry. Puis il secoue la tête. "Non. Je ne sais pas."

Le camping est à dix minutes de marche. Il se demande combien de secondes cela représente. Dix fois soixante, six cents, six cents secondes avec Louis à ses côtés. Harry cesse de regarder le sol, de faire confiance à Louis pour le rattraper à temps et, à la place, boit la façon dont la lumière s'emmêle avec la peau de Louis, fixe les ombres proéminentes qui s'accumulent sous les pommettes de Louis, la ligne de sa mâchoire, le creux entre ses clavicules. Il boit tout cela.

Je veux boire du rhum dans le creux entre tes clavicules, pense Harry, et merde, merde. Il s'arrête de marcher, s'arrête tout simplement, au milieu d'une rue déserte, sans rien d'autre que la pluie battante et les voitures garées pour lui servir de témoins.

"Je veux boire du rhum dans le creux entre tes clavicules."

Louis s'immobilise, s'immobilise comme une marionnette qui a perdu ses fils. Sa respiration est si forte dans le silence qui les entoure.

Il lâche son bras et recule d'un pas, les yeux écarquillés. "Harry."

Tout ce que Harry entend, c'est non. Ses membres se sentent comme des extensions du corps de quelqu'un d'autre.

"Je le veux", insiste-t-il, mais ça sort faible et perdu, sa voix refusant de coopérer avec le reste de son corps. Merde, il vient╾Il vient de le dire à Louis╾et il n'aurait pas dû le faire, pas comme ça, pas alors qu'il aurait pu préparer un joli discours au lieu de simplement asséner la vérité à Louis, il aurait dû - Dieu.