Chapitre VII - Hypnose involontaire

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Cela faisait maintenant plus de deux heures que Chris faisait découvrir les lieux à Elizabeth, sans jamais montrer le moindre signe de fatigue. Il l'avait conduite à travers les différentes parties de l'imposant bâtiment, prenant le temps de lui présenter chaque recoin avec une énergie débordante. Ils avaient commencé par les salles de bain, cinq au total, et Elizabeth, surprise par leur diversité, avait pris soin de les observer chacune avec une attention presque studieuse, impressionnée par l'effort mit dedans.
Ensuite, Chris l'avait emmenée à la salle de détente, un vaste espace lumineux aménagé avec des canapés confortables et des plantes vertes suspendues aux murs, créant une atmosphère calme et accueillante. Puis, ils avaient poursuivi leur tour dans les salles de préparation, des pièces aux équipements high-tech où les équipes se préparaient avant les scènes ou les réunions de production. Chaque nouvelle pièce semblait plus impressionnante que la précédente, et Elizabeth n'en croyait pas ses yeux.
Avec un enthousiasme débordant, Chris l'avait ensuite conduite à travers plusieurs salles de réunion, certaines spacieuses et élégantes, d'autres plus intimistes, mais toutes décorées avec soin. Ils s'étaient arrêtés un instant devant le bureau du directeur, une pièce d'une sobriété élégante, où de grandes fenêtres offrent une vue imprenable sur le paysage extérieur. Enfin, Chris l'avait menée dans un petit jardin intérieur, un havre de paix avec des bancs en bois, des arbustes et des arbres soigneusement taillés.
Elizabeth s'était arrêtée un instant, le regard perdu dans la verdure, captivée par le calme qui régnait sur ce lieu presque trop intime. L'air frais effleurait doucement son visage, apportant avec lui une sensation de sérénité qu'elle n'avait pas ressentie depuis longtemps. Les rayons du soleil, filtrés par les arbres aux feuilles d'un vert éclatant, dansaient sur le sol, dessinant des ombres mouvantes. Elle prit une grande bouffée d'air, les poumons remplis de cette fraîcheur presque revigorante. À l'instant même, un sourire se dessina sur ses lèvres, naturel et sincère, comme si la simple présence de ce paysage suffirait à effacer tout ses problèmes.
Autour d'elle, la nature semblait respirer à son rythme, offrant une douce symphonie d'éléments. Des oiseaux, perchés dans les branches hautes, chantaient une mélodie aussi légère que l'air qui flottait dans l'atmosphère. Leurs voix, un enchevêtrement d'harmonies simples et pourtant parfaites, avaient cette capacité magique de créer une illusion de solitude.
Cette sensation, cette quiétude, la plongea immédiatement dans une autre réalité, comme une douce rêverie. Un instant, elle se sentit transportée, non pas dans ce jardin, mais dans le sien, en Angleterre, celui qu'elle chérit tant. Celui où les roses et les lavandes en fleur embaumaient l'air, où les oiseaux, tout aussi joyeux, lui offraient chaque matin leurs symphonies dans une sorte de concert privé. Elizabeth ferma les yeux un instant, se laissant envahir par cette connexion presque mystique entre le lieu et ses souvenirs les plus doux. Elle rouvrît les yeux, se sentant revigorée. Ce calme, cette simplicité, l'ancrèrent à nouveau dans l'instant présent.

- « Cet endroit va devenir mon préféré pour les prochaines semaines à venir, » dit Elizabeth, le sourire aux lèvres, un air rêveur dans le regard.

Elle resta un instant immobile, absorbée par la sérénité de l'endroit, avant de se tourner vers Chris, son sourire toujours présent.

Chris la regarda un instant, puis, sans un mot, tendit la main vers elle.

- « Tu veux voir la salle principale, où on va tourner ? demanda-t-il simplement.

Elizabeth, intriguée, haussa un sourcil. Chris répondit immédiatement à ses interrogations muettes.

- Elle se trouve de l'autre côté du bâtiment. Et avant que tu ne me dises « mais pourquoi on l'a pas visité quand on y était », dit-il d'une voix plus aigu dans le but d'imiter Elizabeth. Je voulais te la garder pour la fin parce que je pensais que ça allait être ta pièce favorite, mais je me suis apparemment trompé.»

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