CHAPITRE XXVII

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En sortant du commissariat, mon portable sonne. C'est mon avocate.

— Bonjour Madame Grace. Je sais que vous m'avez dit que vous ne souhaitez pas assister au procès de Vanessa. Mais je voulais tout de même vous mettre au courant de la date. Son procès aura lieu dans deux jours.

— D'accord, merci. Mais je préfère ne pas y aller. Vous vous occuperez très bien du dossier. J'ai confiance en vous.

— Très bien. Je vous tiens au courant dès que j'ai du nouveau pour le dossier de Liam. Bonne journée à vous.

— Merci, de même. Au revoir.

Je souffle et monte dans ma voiture et m'enfonce sur le siège. Tout ce que je sais sur Liam est qu'il est en garde à vue en attendant d'être mis en détention provisoire. Je ne sais pas comment gérer mes émotions. Je suis en colère contre lui, depuis bien longtemps, mais j'ai encore de la compassion envers lui, surtout en apprenant qu'il était sans doute malade, j'ai partagé une grande partie de ma vie avec lui, je ne peux pas le rayer d'un simple mouvement. Je ne sais pas ce que je dois faire.

J'aimerais que tout soit plus simple...

Arrivé au travail, Valentine est là avec sa fille de 8 ans.

— Je suis désolé, je n'ai pas pu la faire garder et monsieur est en déplacement.

— Ça ne fait rien Val, tu sais très bien que cette chipie ne me dérange pas. Je souris et tends les bras à Angelina. Tu viens voir tata ? On ne sait pas vue depuis longtemps hein ? Tata exagère !

Elle rigole en me sautant dessus et c'est dans la bonne humeur que je réussis à passer cette journée de plus sans savoir ce qu'il se passera demain.

***

— Tu ne bouges pas de là sinon gare à toi ! S'écrie Calliope sur son frère, depuis le salon alors que je prépare à manger.

— Oh ça va, c'est moi le médecin ici, je sais ce que je peux faire ! Râle-t-il. Et rester assis dans ce fauteuil me ramollit.

— Espèce de tête de mule ! S'agace-t-elle.

— Assez discuté ! De toute façon, nous allons dîner. Rigolais-je.

Nous nous attablons, j'aide Eden à se servir sous ses contestations.

Après avoir couché Gabriel, je redescends au rez-de-chaussée.

— Aïe, putain. S'écrie Eden. J'accourt à la cuisine, le placard du haut est ouvert.

Il se tient l'épaule. Son pansement commence à devenir rougeâtre.

— Tu aurais dû laisser, j'aurais rangé, tu dois arrêter de forcer sur ton épaule, têtu sois-tu.

Il m'observe sans rien dire.

— Il faut changer ton pansement.

Nous nous dirigeons silencieusement dans la salle de bain comme un accord. Je sors la trousse de soin et y trouve le désinfectant ainsi que le bandage.

Il enlève son tee-shirt, la douleur se lit sur son visage. Il s'installe sur le lavabo. Je me positionne entre ses jambes pour être le plus à l'aise possible et je lui retire tout doucement l'ancien bandage.

La plaie ne s'est pas énormément rouverte. Heureusement, car je n'aurais pas été capable de le recoudre.

Je désinfecte délicatement à l'aide d'un coton prévue à cet effet. J'enroule ensuite le bandage en passant à côté de sa poitrine, je la passe sur le côté du cou et derrière dans son dos. Nos poitrines s'entrechoquent. Nos regards se croisent et se détachent plus difficilement à chaque fois.

Naissance d'un mariage perduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant