3. L'enlèvement

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Elya

Un grincement..des pas...du bruit ? Mes sens étaient en alerte totale. L'ambiance était extrêmement lourde et un mauvais présentiment me parcourait. 

Ma tête me faisait un mal de chien et mes yeux me piquaient à m'en faire presque pleurer. Je n'arrivais pas à les ouvrir. Comme s'ils étaient bloqués l'un contre l'autre. Pourtant je devais y parvenir. Quelque chose de grave allait se produire. Je le ressentais.

Je sentais une présence dans ma chambre depuis maintenant quelques minutes et des bruits étranges se faisaient entendre. Tout ça commençait sérieusement à m'inquiéter. J'avais l'impression que quelqu'un m'observait. Et depuis pas mal de temps d'ailleurs.

Ma nuit avait été étrangement agitée. J'avais fait de drôles de rêves et mes draps étaient trempés de sueur. Des mèches de cheveux étaient encore collées à mon front et mes mains étaient extrêmement moites. J'avais énormément transpiré. Pourtant, il ne faisait pas vraiment chaud pour un soir d'été. Au contraire, il faisait frais. 

Soudain, j'entendis des bruits de pas lourds se rapprocher de moi. Le parquet de ma chambre grinça bruyamment ce qui me fit sursauter. Mon cœur s'affola. Était-ce ma tante ? Était-elle revenue sans que je m'en aperçoive cette nuit ? Venait-elle vérifier mon sommeil ? Cette idée disparue aussitôt lorsque que je sentis une main couverte d'un gant, sans doute en cuir vu la douceur de sa matière, me caresser la joue. D'horribles frissons  de frayeur firent hérisser tous les poils de mon corps. 

Un souffle chaud se rapprocha alors de mon oreille et me susurra d'une voix masculine que je n'avais jamais entendue jusqu'ici :

- Te voila enfin, je commençais à m'impatienter. Sa voix était rude et froide. Il avait prononcé cette phrase dans un simple murmure à peine audible.

Mon souffle se coupa. C'était un cauchemar ! J'allais me réveiller, aller dans la cuisine et manger mes céréales comme tous les matins. Ce n'était qu'un putain de rêve. Mon cerveau me jouait des tours comme toujours. C'est ça non ?

Je sentis soudain mon matelas s'affaisser sous le poids de quelqu'un. L'individu avait sans doute du poser un de ses genoux sur le lit. Je n'en savais rien. Mes yeux étaient encore beaucoup trop lourds pour que je puisse les ouvrir et ma tête me tournait énormément. Que m'arrivait-il ? 

Je sentis alors un bras passer sous mes genoux puis le deuxième se diriger vers mon dos. On allait me porter sans mon consentement. Cette idée me terrifia. Qu'allait-il se passer ensuite. Allait-on m'enlever ou pire encore, me tuer ? Cette idée me terrifia aussitôt.

Mon corps fut soudain soulevé hors du lit, d'une facilité presque étonnante. Je voulais battre des jambes et des bras pour l'en empêcher mais n'y parvenais pas.

Par miracle, je réussis à ouvrir un œil, puis la seconde d'après, mon second. La pièce était plongée dans l'obscurité totale. Ma vue peinait à s'adapter. Il faisait encore nuit. Il devait être 1 heure du matin, à peine.

Un coup d'air fit voler mes cheveux sur mon visage. Je me tournai alors légèrement vers la droite, toujours portée par l'individu.

La fenêtre était grande ouverte. Il avait sans doute dû passer par là pendant que je dormais. Sans que je m'en aperçoive. Un frisson d'horreur parcouru mon échine. J'étais terrorisée.

Prenant mon courage à deux mains, je fis doucement pivoter ma tête vers l'homme. Il portait une cagoule de couleur sombre. Sans doute noir. Elle enveloppait l'intégralité de sa tête. Ses yeux étaient d'un noir effrayant.

Je pu apercevoir la présence d'un tatouage à son cou. Un bec y était dessiné appartenant sans doute à un oiseau. Peut être un aigle. Je n'en savais rien. 

WadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant