12. Chambre

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Elya

Après m'être réveiller de mon évanouissement soudain, mon cerveau m'avait tout de suite ramener à la triste réalité. J'étais toujours prisonnière dans une maison que je ne connaissais pas, avec des gens que je ne connaissais pas non plus. Et qui paraissait particulièrement dangereux.

Je me demandais pourquoi le médecin qui était venu pour me soigner précédemment ne m'avait pas porté secours. Ne s'était-il pas rendu compte que j'étais retenu ici de force ? Pourquoi n'avait-il pas appelé la police ? Je n'avais pas eu le temps de le lui demander car il était parti immédiatement. Sans un dernier regard vers moi. Comme s'il avait essayé de fuir.

J'étais désormais dans une chambre à l'étage. A coté de celle du psychopathe. C'est ce que l'homme qui m'avait porté jusqu'à cette chambre m'avait dit :

« Et à coté de ta chambre, sur la droite, il y a la chambre de Nils. Si tu veux un conseil, essaye de ne pas faire trop de bruit car il pourrait s'énerver, même pour un rien. Il est un peu...comment dire...impulsif »

Sa dernière phrase m'avait faite trembler de peur. Allais-je mourir parce que j'avais simplement éternuer ou même ronfler pendant mon sommeil ? Comme si c'était de ma faute.

Il m'avait dit qu'il s'appelait Stanislas. Mais que je pouvais l'appeler Stan si je le souhaitais. Il était assez sympa pour un complice de kidnapping en tout cas. Ses gestes n'avaient pas été brusques envers ma personne. J'avais l'impression qu'il essayait de ne pas me blesser plus que je ne l'étais déjà. Bizarre comme attitude quand même.

Il avait les cheveux bruns, les yeux noisette et la peau blanche. Sa carrure était semblable à celle du fou mais il était tout de même moins musclé et moins grand. Il était également moins flippant et moins froid. Après, qui pouvait faire plus flipper que l'autre ? Bonne question.

J'avais appris grâce à Stan le nom de mon acheteur. Il s'appelait donc Nils. Nils. J'aurai plus imaginé un nom comme connard ou psychopathe mais bon. Tant pis.

Les rideaux de la chambre étaient totalement opaques. Je ne pouvais pas voir s'il faisait jour ou nuit. Si le soleil brillait ou si la lune avait au contraire pris sa place.

Depuis que je m'étais faite enlever, j'avais complètement perdu la notion du temps. J'avais l'impression de ne plus avoir aucun contrôle. Et c'était vraiment désagréable comme sensation.

Ma main gauche étaient piégée dans une paire de menottes accrochées à la tête du lit. Elles me limitaient dans mes mouvements. Je ne pouvais pas sortir du lit. Ni m'échapper.

J'entendis des bruits de pas se rapprocher de ma chambre. J'étais toujours sur le lit sur lequel Stan m'avait déposé quelques heures auparavant. Je n'avais pas pu bouger de la nuit. Ma jambe m'étais encore beaucoup trop douloureuse pour l'instant.

Je hissai difficilement mon corps sur le lit jusqu'au mur pour m'éloigner le plus possible de la porte. Pour éviter tout contact trop proche avec l'individu qui s'apprêtait à entrer.

Le bruit d'un verrou que l'on tournait se fit entendre. La poignet de la porte s'abaissa tout doucement, comme si la personne qui en était à l'origine voulait faire durer le suspens. Puis la porte s'ouvrit. Et je vis apparaître le corps massif de Nils.

Je déglutis péniblement. Mes mains devinrent tout à coup toutes moites et se mirent à trembler de façon incontrôlable. Tout sauf lui. J'aurai préféré que se soit Stan qui vienne et pas lui.

Il pénétra dans la pièce, un cigarette au bec. Il était totalement vêtu de noir et portait un plateau de nourriture dans ses bras.

Je le vis se rapprocher de moi. Et poser le plateau sur la table de chevet à ma droite. Il y avait du café et un sandwich dessus.

WadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant