8. Fuite

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Elya

J'étais totalement essoufflée. Ça devait faire une bonne quinzaine de minutes au moins que je courrai maintenant. J'avais du traverser la route de cette autoroute pour atteindre l'autre coté. J'avais failli me faire écraser de nombreuses fois et beaucoup de conducteurs m'avais klaxonné.On a même plus le droit de traverser la route tranquille maintenant.

J'avais réussi à atteindre le bas coté du coté opposé. J'étais heureusement saine et sauve. Enfin pour l'instant. J'avais enjambé la barrière routière de sécurité pour y accéder et m'étais écrasée au sol par manque d'équilibre. Mes fesses avaient pris chères. Je devais sûrement avoir des gros bleus dessus. J'en étais certaine.

J'aperçus un gros buisson à quelques mètres de ma position. Je décidai de l'atteindre. Je pu camoufler la totalité de mon corps juste derrière tellement il étais fourni. Son feuillage était très épais et de magnifiques feuilles vertes l'habillait. Aucune chance que le fou qui m'avait acheté plus tôt ne me voit. Enfin j'espère. On va croiser les doigts.

Du mouvement attira mon attention. Je vis une voiture à l'arrêt juste devant moi. Son conducteur était à l'extérieur. Il avait l'air assez occupé et son coffre était grand ouvert. Je pu voir de gros sacs à l'intérieur. Un idée me vint soudain à l'esprit. Je pouvais lui en prendre un. Il n'y verra absolument rien. Et avec un peu de chance, il y aurait de la nourriture et de l'eau dedans. Et peut être un téléphone.

Je m'approchai alors doucement, à pas de loup jusqu'au véhicule. Son propriétaire était toujours très occupé avec je ne sais qui au bout du fil. En tout cas, ça avait l'air important vu le ton de sa voix. Il semblait en colère. Il criait sur son interlocuteur. Il fallait mieux que je ne traîne pas ici. Il pourrait être dangereux lui aussi.

Je choppai l'un des sacs contenu dans le coffre. Le plus gros. Il était assez lourd pour ma petite taille. Je voulus l'ouvrir pour savoir ce qu'il contenait mais des bruits de clés me firent sursauter. Je mis le sac sur mon dos sans perdre une seule seconde. Il allait revenir. Il fallait que je parte.

Je pris alors l'initiative de me jeter vers le bas coté. Il y avait un petit fossé que j'avais repéré tout à l'heure. Il était rempli de terre mouillée mélangée à de l'eau. De la boue. Il devait y avoir trois mètres à sauter. Je pris alors de l'élan et sautai en priant pour ne pas me briser les os. J'atterris jambes les premières dedans. J'étais ensevelie par cette gadoue des pieds jusqu'au bas du nombril. Par chance, je ne sentais aucune douleur attaquer mon corps.

Je perçu le bruit de la voiture démarrer. Il partait. La voie était libre. Je me décidai à sortir du petit fossé. Je n'allais sûrement pas passer la nuit dedans. C'était hors de question. J'attendis quelques minutes de plus avant de me décider à enfin sortir de là histoire d'être sûre de son départ.

Je m'accrochai à la branche d'un arbre qui pendait juste au dessus de ma tête. Je l'utilisai comme une corde pour remonter. Elle m'avait l'air assez solide. Je posai mes pieds sur la paroi et tirai sur mes bras pour pouvoir me sortir d'ici. Mes pieds glissèrent à de multiples reprises. La paroi du fossé était dangereusement glissante et visqueuse.

Arrivé en haut, je finis par m'asseoir au bord. Pour reprendre des forces. J'en avais besoin. Je lâchai un profond soupir. J'étais épuisée. Dans quoi m'étais-je faite embarquer ? Je n'avais rien demandé à personne. Je ne comprenais pas ce qu'il ce passait.

Le sac toujours sur mon dos, je décidai de l'ouvrir. Je le retirai. Mon dos me remercia immédiatement. Un vrai soulagement. Je me sentais beaucoup plus légère à présent. Qu'y avait-il dedans ? J'avais l'impression que mon dos avait été libéré d'au moins 4 tonnes de pierre. Vraiment.

WadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant