Nom, pronom [marche des fiertés]

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Avant propos : Je ne me souviens pas du pronom de toutes les personnes que j'ai pu croisé pendant cette magnifique journée, alors, en cas de doute et ne sachant pas ce que je vais écrire, je vais mettre beaucoup de neutre avec le pronom "iel" et sa variante pluriel "iels", pour les accords de genre, je vais utiliser des ".e" par exemple.

exemple de phrase neutre : iel était très gentil.le.

autre exemple, avec une formulation de phrase neutre : cette personne était gentille. 

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Pendant la nuit, je me suis demandé si porter un kilt pour la marche des fiertés était correct ou non. Le doute est parti le matin. C'est toujours une fierté de porter ce vêtement. Je n'étais pas le seul pendant la marche avec un kilt, j'étais encore plus heureux.

Bon, passons au vif du sujet, la marche. J'y suis aller via le groupe des non-binaire, qui a était accueillit par l'association polyfamilles, en 15ème place du cortège.

Je suis arrivé vers 13h10, il n'y avait pas grand monde, mais déjà quelques non-binaire, et la première chose assez surprenante quand on est pas habitué aux rencontres entre non-binaire, c'est la manière de faire les présentations. Le classique "nom, prénom" a fait place à "nom, pronom". Pour ma part, ne sachant pas encore trop où me situer dans toute les possibilités qu'offre les genres non-binaire, je suis rester au plus simple, le masculin.

Tout ne s'est pas passé comme je l'avais prévue pendant cette marche, selon facebook, nous devions être 47 du groupe non-binaire et environ 80 personnes de polyfamilles, on s'est finalement retrouvé avec 15 non-binaire grand max et encore moins de polyfamilles, il a donc fallu trouver du monde pour porter les banderoles et les pancartes.

J'ai donc fait le début de la marche aux côtés de polyfamilles, tenant la pancarte qui me sembler la plus correct pour moi (par correct, j'entends qui me correspond le plus sachant que je ne suis pas poly et que ma famille ne l'est pas non plus). J'ai finalement signalé à la personne qui avait apporté les pancartes que je n'étais pas l'aise et me suis donc libéré de se poids pour rejoindre les non-binaires.

C'était ma première marche des fiertés, et, on peut dire que ça porte bien son nom, tellement on se sens fier de marcher en portant une banderole qui nous correspond !

Au début, et ce pendant au final pratiquement toute la marche, je n'étais pas à l'aise pour parler avec les autres personnes. Je ne les connaissais pas, eux non plus. Je suis donc rester silencieux, n'ouvrant la bouche que pour faire passer l'eau ou échanger quelques mots avec un.e ami.e.

La marche a était longue et lente. durant tout le long, des gens prenaient des photos, et durant tout le long, l'incompréhension des gens étaient présente. C'est à croire que personnes n'en avait jamais entendu parler. Iels étaient tous là à lire difficilement la banderole "mon genre est non-binaire" pour l'instant d'après lâcher un "j'ai pas compris" (pour les plus soft).

A plusieurs reprise des personnes sont venu nous poser quelques questions, parfois c'était de manière plutôt sérieuse avec un micro, d'autre fois par simple curiosité personnelle. Le sujet des genres non-binaire est de loin l'élément le plus complexe de cette marche selon moi. C'est quelque chose de difficile à comprendre, à saisir. On a beaucoup de mal à l'imaginer, à se représenter être autre chose que homme ou femme cisgenre (cisgenre, c'est à dire que l'identification de genre correspond à celui assigné à la naissance, donc en gros, une personne avec un vagin est assigné fille à la naissance et se reconnait comme tel). Il y a tellement de possibilité de genre, que se soit entre l'homme et la femme ou sortir complétement de la binarité avec le genre "agenre" par exemple. Expliqué tout ça, et le faire comprendre, en l'espace de quelques secondes, une minute ou deux tout au plus, dans l'agitation d'un tel évènement, ce n'est pas possible.

Je pense, et je suis même sur, qu'il faut du temps pour assimilé un sujet comme celui là, et nous ne l'avons pas pendant un évènement comme celui-ci, ou en tout cas, pas en étant aussi peu préparé. L'année prochaine ne pourra être que meilleure.

Cette marche a donc était l'occasion de voir que nous ne sommes pas connu, mais aussi d'apprendre qu'il n'existe rien en France à ce sujet ! Je savais déjà par internet que c'était peu connu car rien d'officiel n'as encore était fait, pour lister et définir tout les termes par exemple, mais il n'y pas de structure pour le moment...

Après la marche, nous sommes resté à 4 pour participer au pique-nique organisé par l'association bi'cause, le point de rdv n'étant pas très clair et tout le monde ayant pris du retard, nous avons commencer à nous regrouper qu'a partir de 20h et quelque. C'est vraiment à ce moment, dans un endroit plus calme et assis dans l'herbe que j'ai pu commencer à parler un peu. Les sujets de discussions et les éléments apporter pour chaque sujet étaient très intéressant, j'ai appris beaucoup de choses, et j'ai pu aussi en apporter un peu, j'étais très heureux de ma journée.

Vers 23h30 nous sommes partis avec mon ami.e et une de ses amies, iel s'est arrêter à Montparnasse habitant à Paris, son amie et moi sommes donc rentré en train, c'était étonnant de savoir que nous vivons relativement proche, encore une fois, des discussions intéressante dans le train.

L'avenir semble prometteur, j'ai hâte de revoir plusieurs personnes. Et de pouvoir, grâce à ses nouvelles personnes, avancer dans mes projets pour mon lycée qui organise une fois par an une semaine de toutes les différences.

Je suis rentrer chez moi fatigué, avec un sacré mal de pied, mais j'étais heureux et satisfait comme je le suis rarement. L'ouverture d'esprit et l'ambiance qui peut régner dans de telle rencontre me plait énormément et me fait dépasser ma peur des autres qui peut parfois être très forte. Je n'attendrai pas l'année prochain pour revoir tout ce beau monde !


Le petit zèbre [rantbook]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant