C'était l'été, un soir de juillet.La maison en pierre blanche retenait la chaleur du soleil qui avait frappé toute la journée .Dans les champs la lavande dansait sur une douce mélodie sifflante. Puis , il y avait mes mains, qui les effleuraient.Leurs têtes légèrement penchées qui se secouaient de gauche a droite me rappelaient toutes les silhouettes de la foule.Tant de cris, tant de joie. Tant de silences aujourd' hui qui les remplacent désormais. Je me souviens du dechaînement , des émeutes, de la folie ambiante.Je me rappelle combien je n'avais plus le contrôle.Nous n'avions plus le contrôle.Le soleil au couchant empreignait sa lumiere rose orangée de partout, il n'y avait plus personne ici que je ne connaissais , javais tout quitté,j'étais partie après avoir suffisamment bataillé pour me faire entendre, pour lui faire entendre qu'il aurait du s'en aller lorsqu'il en avait l'occasion. Mais il est resté la bas, la où il se savait aimé, mais aussi là où il ne savait s'aimer.
Je voyais le rose au couchant peindre les fleurs comme les visages sous les projecteurs, ils étaient hypnotisés de sa beauté, il les subjuguaient, il les ensorcelaient, c'était comme une drogue, une drogue légale dans laquelle on pouvait se laisser aller sans culpabiliser, mais moi, moi j'étais de l'autre côté , et je me demandais toujours, quand viendrait le jour où cela s'arrêterait...J'avais peur comme lui avait peur, mais pas pour les mêmes raisons. J'avais peur que jamais je ne retrouve ma vie d'avant, celle où je ne me souciait pas de savoir si tout va bien, si il a besoin de moi pour telle ou telle chose. Lui, il avait simplement peur que tout s'arrête, c'est ainsi qu'il a enchaîné, tournée sur albums, et albums sur tournée, avec des pauses qui n'en étaient même pas .Oui je me souvient bien de certaines soirée d'été, bien loin du calme d'ici, je me souvient de la folie et des endroits bien trop bondés. Des "amis" et des connaissances, des gens qui s'incrustent et des gens qui pensent avoir tous les droits. Je me souviens du long couloir qui menait à la scène, et dans le silence de nos pas, j'entendais marmonner sa voix dans l'oreillette, mais je voyais sa main trembler.Elle tremblait comme les feuilles d'un tilleul, fragile douce et légère à la force d'un vent d'autan. Sa main était moite, tenant le micro , le serrant aussi fort que la main d'un nouveau né. Chaque soir ou presque le même refrain, chaque soir ou presque. La peur du lendemain.
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Maybe One Day
FanfictionAprès avoir suivi une popstar dans l'intimité et l'aider jusqu'à sa descente aux enfers , elle décide de partir et vivre une nouvelle vie loin de tout. Elle espérait qu'il enterre ses démons. Elle espérait qu'il ouvre les yeux et qu'il quitte cette...