La fin du concert

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La fin du concert, il rejoint les loges en courant, il transpire beaucoup,  le costume en lamė  colle sur sa peau tatouée,  il se faufile entre toutes les tapes dans le dos et les sourires,  les bouquets de fleurs et les mots doux écrits sur des cartes. Puis il se dirige vers la salle de bain. Il regarde autour de lui, où est elle, il ne la voit pas, il crie son nom
"Sarah?" Elle ne répond pas
"Sarah ?" Il n'est pas rassuré.
Alors il revient sur ses pas, même si le couloir attend avec impatience son retour, il ne veut qu'une seule personne à cette instant. 
"Sarah!!!?"
"Oui !!" Je réponds en criant depuis l'opposé du long corridor,  je lève la main tout en faisant des signes pour fendre la masse de personnes qui attendent  impatiemment.

"Je suis désolé,  ils m'ont retenu derrière j'ai pas pu être là avant
- Tu sais que je suis pas tranquille quand je te vois pas juste derrière,  j'ai besoin que tu sois là.
- Je sais excuse moi."

Il regarde les gens derrière attendant devant les loges et les désignes du doigt légèrement
" Ils attendent quoi là ?
- C'est toi qu'ils attendent , il ya des dédicaces prévues et ensuite il y a la soirée de lancement de la boîte "

Il souffle
" Non pas ce soir je suis trop fatigué, dis leur que je ne peux pas
- Ce n'est pas moi qui décide ce sont les ordres moi je ne fais que suivre le mouvement.
- Sarah je viens d'enchaîner plusieurs jours de tournée d'affilée sans day off je suis claqué,  je veux juste prendre une douche et rentrer à l'hôtel "

Je le regarde , il n'attend pas que je réponde , je sais que je ne pourrais rien faire. Je vais juste attendre devant la porte de la salle de bain, tenant les affaires propres dans ma main. Je vais attendre sagement devant la porte pendant qu'il laisse l'eau couler sur lui comme les minutes coulent à toute allure.

C'était trop tard, lorsqu'il était sorti de la loge il était souriant,  on lui avait donné de quoi tenir encore un peu, et il est parti en boîte avec tous les collaborateurs les amis et les gens du métier,  tout le monde était là.
Les flashs des lasers, les vrombissement des amplis, le fourmillement des gens qui se pressent, qui se serrent, qui se défoulent,  qui oublient pourquoi ils sont là. 

Il sourit, il s'amuse, il croit qu'il s'amuse, cela va durer une bonne partie de la nuit. Une femme, puis une autre, des hommes, des mélanges de corps...

Je ne venais pas dans ces endroits, j'étais sagement rentrée à l'hôtel,  je savais qu'il allait rentrer vers 7 ou 8h et qu'il dormirait une heure avant de repartir.
C'était exactement ce qu'il s'est passé.
Il est rentré alors que les camions poubelles commençaient à ramasser les ordures dans la rue. Il est rentré en titubant, seul sur le goudron mouillé de la nuit, la tête et les épaules basses, le regard vide.

Avait il l'air d'une rockstar à cet instant ?
Il ne se posait pas la question,  il avait agit simplement sans réfléchir une fois de plus, parce que,  si il avait réfléchi, cela aurait fait trop de peine. Il savait qui il était au fond de lui, mais il ne cherchait qu'une chose, fuir ce qu'il était. 
La réalité le rattrapait juste un peu plus chaque fois qu'il se passait une chose pareille.
Les gens pouvaient le reconnaître dans la rue
"Oh mais je crois que c'est ce chanteur super célèbre là !!"
Il leur lance un coup d'œil rapide et continue de tracer jusqu'à l'hôtel,  il se demande toujours si quelqu'un ne l'aurait pas pris en photo  dans une situation qui pourrait le desservir,  en soi, son image ne lui appartenait plus vraiment, il appartenait à tout le monde qui pouvait le croiser, mais lui qui lui appartenait vraiment ? Personne, même pas lui même.

Maybe One DayOù les histoires vivent. Découvrez maintenant