-30- EPILOGUE

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Le flingue sur la tempe, la main tremblante, mon doigt glissant sur la détente. C'était tout ce qu'il me restait à faire.

Je ferme les yeux, sous un élan de stupidité et d'imprudence, mon coup allait être lacher.

Une main vient s'emparer du flingue, le tournant sur le coté alors que la balle part du réservoir.

j'ouvre les yeux, me tournant face à la personne à coté de moi.

- Blaire...

Je le regarde, avant de fixer le corps de mon amant.

Je m'éffondre dans les bras de Bill, qui lui, ne pouvait pas quitter des yeux, le corps inanimé de son jumeau.

*22:57*

Les sirènes des ambulances viennent me tuer les tympas.

Les lumières rouges et bleues sont presque aveuglantes.

Les cris des infirmiers courrant de gauche à droite.

Moi, assise sur le rebord de la camionnette, une couverture autour de mes épaules. Le vent glacial venant me chatouiller le visage.

Ma tête sur l'épaule de Bill, mon coeur parti avec Tom.

Je fixe le vide, ne voulant pas croire ce qu'il venait de se produire.

Le sang sur mes mains me rend presque malade.

Une lueur d'espoir toujours cachée au fond de mes yeux.

Bill me secoue légèrement pour me faire revenir à la raison.

Bill
- Blaire...

Je redresse mes yeux vers lui, lui aussi était au plus mal, il venait de perdre son pilier, son frère.

Il ravale ses larmes, déposant ses lèvres sur mon front pendant une demi-seconde.

J'hoche la tête, lui donnant un léger sourire avant de redéposer ma tête contre son bras, complètement traumatisée et déboussolée.

En une fraction de secondes, j'avais pratiquement tout perdu. Ma famille, mon copain.

Ma tête se redresse légèrement, la lune brille ce soir. La lune est si belle.

Mes yeux se remplissent à nouveau de larmes alors que je pince mes lèvres l'une contre l'autre.

Bill vient poser son regard vers moi. Son bras vient s'enrouler autour de mon corps totalement impuissant face à la situation.

Quand la lune rencontrera le soleil, je sais pertinement que je ne manquerai cela pour rien au monde.

Chaque chose qui pourra me relier à lui, sera encore une lueur d'espoir.

Car je sais pertinemment, qu'il ne nous quittera pas vraiment. Je sais qu'il sera toujours là, toujours présent.

Les infirmiers se bousculent alors que l'on peut en entendre un s'exclamer :

"Il respire !"

When the moon met the sun (VERSION FRANÇAISE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant