HARRY POTTER et l'Héritière des Forces du Mal

CHAPITRE 16: Un nouveau départ

Un doux parfum atteint ses narines, emporté par une légère brise provenant de l'extérieur et le réveilla avec douceur, un sourire sur le visage. Avant d'ouvrir les yeux, Harry, allongé sur le ventre, complètement nu, parcourut de la paume de sa main les draps à ses côtés et s'aperçut alors qu'il était seul. En ouvrant les paupières, il posa ses yeux sur le fond de la pièce où se trouvait un balcon. La lumière qui s'en échappait lui indiqua qu'il devait être tôt et que les premières lueurs venaient de faire leur apparition. Il enfila rapidement un short, puis avança vers le balcon, sans prendre la peine de prendre ses lunettes, posées sur la petite table de chevet, à côté du grand lit à baldaquin. Il s'émerveilla encore une fois après trois années auprès d'elle, de voir sa silhouette, nette et lumineuse, même sans ses lunettes, et se laissa porter par sa vision d'elle et son odeur ensorcelante. La vue était splendide: le Professeur McGonagall avait autorisé Harry et Abigail à accéder à Poudlard et la Salle sur Demande, par la Tête de Sanglier, pendant les vacances d'été, pour y séjourner quelques jours après leur mariage. La Salle leur avait permis de créer un nid douillet, comportant le nécessaire pour y être confortable et les avait surpris en ouvrant une cavité dans le grand mur du fond en créant un balcon extérieur dont la vue époustouflante donnait sur le Lac Noir et la Vallée de Poudlard là où, la veille, ils avaient célébrer leurs noces. Arrivé au niveau de son épouse, il sentit son esprit vagabonder entre différentes pensées, mais il semblait difficile de les atteindre une par une. Tournée et scrutant l'horizon, la brise faisant très doucement voleter ses magnifiques cheveux roux et bouclés et sa fine chemise de nuit, elle ne bougea pas à son approche, sachant pertinemment qu'elle l'avait senti approcher. Il l'entoura de ses bras et posa son menton sur son épaule après avoir déposé un baiser dans sa nuque délicatement parfumée. Abigail mit ses mains sur ses bras, ferma les yeux et se rapprocha de son visage, en penchant la tête légèrement.

"Madame Potter..." lui souffla-t-il, au creux de son oreille.

Ils sourirent alors ensemble, rougissant légèrement, se laissant emporter par les images de leur mariage et de leur première nuit en tant que mari et femme. Ils restèrent un long moment comme cela, sans bouger. Après plusieurs minutes sans prononcer un seul mot, Harry sentit qu'Abigail se contracter un peu, retenant vraisemblablement certaines pensées dans son esprit pour éviter qu'il ne les atteignent. Il grimaça alors, peu certain de comprendre pourquoi elle tenait à lui cacher certains détails, alors qu'ils s'étaient pas séparés depuis plusieurs heures.

"Qu'est-ce que tu me caches, Abi?" demanda-t-il, avec douceur.

Elle baissa la tête, en fermant les yeux. Il la sentait hésitante, voire proprement terrifiée et commença à s'inquiéter. Rien ne pouvait lui échapper, elle le savait. Lui faisant maintenant face, il effleura une mèche bouclée qui était sur son visage de ses doigts, et lui caressa la joue, pour plonger entièrement dans ses yeux, cherchant alors à déchiffrer le flot d'innombrables pensées et émotions qui émanaient d'elle.

"Abi...", murmura-t-il.

Il fermèrent les yeux ensemble et Harry tenta de démêler le nœuds de ses pensées. Elle le laissait progressivement rentrer et naviguer en elle. Il stoppa net sur l'une d'entre elles, peu certain de comprendre. Il ouvrit les yeux, confus. Elle lui sourit très légèrement, les joues rougies, puis prit ses deux mains dans les siennes pour les poser sur son propre ventre. Elle sentit le cœur d'Harry sauter dans sa poitrine, comme si un de ses battements avait soudain rater le coche. Il s'était comme arrêté de respirer. Il venait de comprendre.

"Tu es... Abi... tu es..."

Il bégaya à de nombreuses reprises, le souffle court et la bouche ouverte, l'air ahuri.