Jedusor Dark Quest (En Cours)

Chp3: La Rentrée

Siobhan McAllister était stressée en ce matin du 4 septembre 1943. Elle grimpa à toute vitesse dans le Poudlard Express et croisa Gemma qui sortait de leur compartiment habituel. Elle était préfète de Gryffondor avec Miller Londubat. Elle entortillait une de ses mèches rousses et ses yeux noisettes laissaient transparaître sa contrariété.

- Je te raconte tout après, fait chier je vais me coltiner Jedusor et Rosier pendant deux heures... Je suis dégoûtée !
- Courage ma chérie et rappelle toi que le meurtre n'est pas autorisé!

La rousse pouffa de rire avant de s'éloigner à grands pas, Miller sur les talons. Siobhan était bien contente de ne pas être à ce poste. Elle se cala bien tranquillement vers la fenêtre avant d'apercevoir un grand jeune homme aux cheveux noirs de jais entrer dans le train. Elle ne le reconnaissait pas. Puis, elle eu une nausée en croisant le regard d'un autre jeune homme, blond aux cheveux presque blanc. Ses yeux bleus métalliques la fixèrent brièvement, tentant probablement de l'identifier, sans succès. Celui là elle le reconnu immédiatement : Malefoy. Il avait longtemps hanté ses cauchemars. Une brique lui tomba dans l'estomac tandis qu'elle appuyait son front contre la vitre glacée du train. Elle n'avait franchement pas envie de le revoir. Elle essayait toujours de convaincre ses parents de ne pas l'épouser, sans succès.

- Tu n'es pas contente de retourner à Poudlard ? Questionna Rosalyn.
- Si... Bien sûr que si. Vous m'avez tellement manqué ! Mais d'autres...
- Je te comprends. Moi non plus je ne les aime pas, sourit Charlus. Malefoy est un connard, Lestrange une ordure et Jedusor...

Rosalyn eu un hoquet quand elle entendit son nom. Ses joues rosirent légèrement, elle fit mine de regarder la gare qui s'effaçait à mesure que le train démarrait.

- C'est le pire, conclut Ignatius. J'ai enquêté. Rosa, ne te laisse plus jamais rabaisser par ce trou du cul, il n'en vaut pas la peine.
- Que veux tu dire ? Demanda Siobhan, curieuse.
- Il n'a pas le sang pur. Aucun Jedusor chez les sorciers. Il est forcément de sang mêlé ou né moldu, alors ses préjugés à la con sur la pureté du sang... Il peut bien se les garder...
- Hum... Bizarre qu'il ai atterri chez les Serpentard, pensa Siobhan qui se remettait dans le bain des hostilités entre les deux maisons.
-  Oh non, poursuivit Ignatius, ce type est aussi fourbe qu'un serpent. Il est tout à fait à son aise là bas... Je pense que c'est lui l'héritier de Serpentard... Et je n'ai rien vu qui venait le contredire.
- Ni l'affirmer, chuchota Rosalyn les joues roses. Arrêter avec ça, le coupable s'est fait prendre !
- Pouah foutaise ! Aboya Ignatius. Comme c'est étrange... C'est Jedusor qui l'a "miraculeusement" attrapé. Des conneries tout ça...
- C'est vrai. Surenchérit Charlus. Impossible que ce soit Rubéus, c'est forcément un des leurs ! Moi, je pencherai plutôt pour Malefoy ou Lestrange... Mais Jedusor n'est pas à exclure. Ce sont tous des gros cons de toute manière.
- Hum... Je vois que les choses ne se sont pas arrangées depuis mon départ, ironisa la jeune femme.
- On ne va pas transformer des ânes en chevaux de courses, rigola Charlus. Non, ça ne s'est pas du tout arrangé depuis les derniers événements. On a tous eu très peur pour Rosa... La créature l'a attaquée, elle a été pétrifiée.
- Oh... Souffla Siobhan choquée. Pourquoi vous ne me l'avez pas dit ?
- Je n'avais pas envie d'en parler, trancha la concernée d'une voix plus dure. Je... C'est encore trop frais.

La petite brune aux yeux bleus prit son livre et disparu derrière, ne souhaitant plus participer à la conversation. Elle ne voulait surtout plus qu'on lui pose de questions. Siobhan comprenait parfaitement, elle décida de se lancer dans une partie de bataille explosive avec Charlus, pour faire redescendre la tension. Elle ne voulait pas penser au retour à Poudlard qu'elle avait pourtant si ardemment désiré. Il fallait juste qu'elle se remette dans le bain...

La nuit était tombée, les élèves avaient revêtu leur robes de sorciers aux couleurs de leur maison, excepté les premières années qui se faisaient conduire jusqu'aux barques par le concierge Apollon Picott. Siobhan avait attaché ses cheveux longs en un gros chignon lâche, lui dégageant le visage. Elle portait autour du cou son nouveau porte bonheur, un collier offert par sa mère pour ses seizes ans, une relique que son aïeul Godric Gryffondor avait créer pour sa femme. Il avait été cédé de génération en génération à la fille aînée. Il portait la marque de Godric, un poinçon en forme de lion. C'était un gros cœur en rubis, une pierre d'une beauté sans égale, aux pouvoirs cachés et méconnus. Personne à part elle ne pouvait le retirer sauf si le collier en décidait par lui-même. Sa mère lui avait confié qu'il aurait un pouvoir secret, celui de protéger son porteur de la légilimencie. En effet, à l'époque, Godric se méfiait beaucoup de Salazar Serpentard et il pensait que celui-ci avait des vues sur son épouse. Il lui avait alors assuré la meilleure des protections via le collier, car Salazar était un très grand legilimens.

Siobhan et son groupe d'ami sortirent en dernier du train, celle-ci ayant volontairement traînée pour éviter la clique des Serpents. Elle retardait un peu l'échéance. Les calèches sans chevaux les attendaient patiemment. Ils montèrent dedans et se dirigèrent tranquillement vers le château. La jeune femme avait le cœur qui battait la chamade, elle avait beau adorer cet endroit, les brimades et chamailleries pesaient lourds dans son cœur. Ce qui l'effrayait plus que tout était de revenir dans la grande salle. Cet endroit où elle avait failli bêtement perdre la vie... Elle avait eu beaucoup de cauchemars à ce sujet et continuait toujours d'en faire. Cela la hantait littéralement. Elle sentit une main se poser sur la sienne puis une autre sur celle qui était libre. Charlus et Rosalyn lui souriaient. Gemma et Ignatius se chamaillaient à propos d'un article de presse sur les créatures magiques... Le grand Norbert Dragoneau avait sorti un nouveau livre et ses deux amis en étaient fanatiques. Ses amis étaient sa force... Alors Siobhan inspira un grand coup et sourit. Elle était heureuse de les retrouver, heureuse de sortir de son isolement et heureuse de pouvoir enfin vivre sa vie, loin de ses parents exigeants et souvent absents.