Étreinte Interdite

En douceur

Ce matin, nous avons dû nous lever très tôt, je fus surprise de voir Ethan allongé au salon alors que la veille... bref je me secouais la tête pour éviter d'y penser. J'hésitais à le réveiller mais je laissais Ethanie s'en charger. Ethanie et moi avons décidé de faire le petit déjeuner rapidement car nous étions impatiente de sortir à trois entre filles. Sara elle, dormait encore et j'osais pas la réveillée me demandant qui de nous deux serait la plus mal à l'aise à la vue de l'autre et aux souvenirs de la nuit dernière. La soirée avait été bien. Personnellement je me suis bien amusée et je me suis faites de nouveaux amis ou du moins je l'espère.
Le temps était froid, mais le paysage beau. Il m'arrivait de regarder par la fenêtre et de rêvasser à la potentielle vie que je pourrai avoir dans cette ville si tout se passe bien.

- Ethan lève toi il faut rentrer à l'appartement. Dit Ethanie en donnant des tapes aux pieds à son frère.
- uhm... 5 petites minutes s'il te plaît
- non lève toi maintenant prend un café et bouge je reste avec les filles on fera le ménage je viendrai me doucher pour notre sortie.
- ok ok dit il en grognant la tête dans l'oreiller.

Le petit déjeuner était prêt mais toujours pas de Sara en vue. Je savais pourquoi elle refusait de sortir de sa chambre. J'aurai fais pareil si j'étais elle, une fille aux apparences trompeuses. Une fille qui s'efforce de paraître forte et sans émotions face au monde extérieur mais qui en réalité recherche de l'amour, ne serait-ce qu'un bout, que son père n'a pas pu lui offrir. Et Ethan c'était la cerise sur le gâteau. Elle disait qu'il lui tapait sur les nerfs, le traite d'arrogant et d'idiot dès qu'elle en a l'occasion. En réalité elle peur du jugement et de ce qu'on dira parce qu'elle a succombé à ses instincts primitifs.
Ethan pris une tasse de café et s'en alla, la tasse à la main en me disant au revoir. Il avait les joues toutes rouges et ça m'a fait sourire je trouve cela trop mignon quand les blancs rougissent de gêne.

Ethanie et moi avons pris le petit déjeuner en silence et je ressentais encore l'alcool dans mon corps. J'étais plongée dans mes pensées quand Ethanie brisa enfin ce silence.

- tu devrais aller voir Sara
- je sais j'irai quand on aura terminé et que tu rentrera te préparer pour tout à l'heure.
- je vois, c'est beaucoup mieux ainsi elle sera plus apte à discuter avec toi.
- j'espère qu'elle sait qu'on ne la jugera jamais pour cela et puis j'aurai bien aimé avoir quelqu'un qui me fasse ce qu'elle a vécu hier au vu des draps trempés
- mais tu n'es pas si timide que ça en faite ! Dit Ethanie en s'esclaffant
- c'est l'alcool... essayant de me justifier me rendant compte que j'ai pensé à haute voix.
- menteuse ! C'est bien l'alcool qui te fit avouer hier que tu serai prête à te faire ton professeur et je cite "dans tout les sens" ? Lança Ethanie en rigolant
- je n'ai jamais dit cela !
- d'accord je n'insisterai pas... Bon c'est bien beau tout ça mais il est 10h et la sortie débute à 13h. Va voir Sara et ensuite ramenez vous pour le ménage j'ai mieux à faire moi.
- d'accord cheffe

Ethanie finissait son bol de céréales et je filait en douceur. Je pensais à comment aborder Sara et je me dis pourquoi pas lui apporter le petit déjeuner dans sa chambre. Une vraie princesse elle.

- Sara ? Dis je en ouvrant la porte me rassurant qu'elle ne dorme pas
- tu peux entrer nana...
- je t'apporte le petit déjeuner on n'a encore le temps pour le ménage et se préparer avant d'aller faire le shopping mais si tu préfères...
- non je viendrai. Désolée si je suis restée enfermer, j'avais besoin de faire le vide dans mes pensées. Entre et ferme la porte. Me coupa Sara
- alors ? Qu'est ce qu'il y'a? Tu sais on n'est pas obligés d'en parler et d'ailleurs on peut faire comme si rien de tout cela c'est produit si ça peut te mettre à l'aise.
- merci Nana tu es géniale. Je t'en parlerai mais plus tard
- mange et ramène toi on fais le ménage rapidement Ethanie doit rentrer se changer.

Le ménage ne fut pas une grande corvée. Il se passa en ambiance avec des musiques pour nous motiver à faire vite et sortir de bonne humeur. Ethanie était rentrée pendant que Sara et moi nous nous douchions.
Je regardais mon corps et songeais à me faire un tatouage sous les seins. Mes parents me tueront s'ils le découvre mais j'en ai bien envie. J'y réfléchirai plus tard.
Ma coiffure était simple. Des tresses que j'avais nouée en queue de cheval. Je mis une tenue tout aussi simple mais qui mettait mes courbes en valeur, Ma poitrine et mes fesses arrondies. Sara avait les cheveux relâchés comme pour cacher son visage, et une mini robe blanche couverte d'un manteau noir.
Nous nous rejoignit toutes au rez-de-chaussé de l'immeuble où Ethanie nous attendait dans sa voiture.
Notre après midi pouvait débuter.

Le vent était froid et la glace était briser dans la voiture entre Sara et nous. Elle discutait et la Sara très extravertie qui n'a peur de rien était de retour.
Je ne connaissais rien à cette ville donc je les suivais comme leur petit bébé.
On arrivait au mall et Ethanie était toute excitée à l'idée de faire les boutiques. Elle avait de l'argent donc elle pouvait tout dévalisé dans les boutiques. Sara, elle, avait un penchant pour les boutiques d'accessoires. Et moi je savais pas quoi acheter ni où aller.

- les filles on se sépare juste 30 min le temps de vous éviter de faire la queue dans cette boutique avec moi. J'ai des articles à prendre pour ma mère. pendant ce temps vous pouvez voir à côté mais attention on s'éloigne pas trop! Après ça on visitera les boutiques toutes ensemble. Lâcha Ethanie à peine arrivées dans le centre commercial.
- je veux bien aller avec toi. Dis je un peu timide.
- tu as peur de te faire kidnapper si tu reste toute seule ? Se moquait Sara. Je sais que tu raffoles des produits pour la peau va jeter un coup d'œil là-bas.
- okay okay c'est bon rendez vous dans 30 min. Pas plus.

Je me dirigeais vers cette boutique recommandé par Sara mais en chemin j'aperçus une pharmacie et décidait d'y aller pour mes complément alimentaire.
La pharmacie n'était pas très bondée et je pouvais défiler entre les rayons pour choisir ce que je voulais.
Je pris une boîte de préservatif juste par curiosité non pas pour l'acheter mais lire ce qui était écrire dessus car j'en avais jamais vu de modèle comme ceci dans ma ville natale. Pendant ma découverte une voix masculine que je reconnue immédiatement prononça mon nom.

- Inaya Okoli. Quelle plaisir de vous voir. Vous ne perdez pas votre temps.
Comment vous dire que j'étais morte de honte. Mon professeur qui me voyait avec un paquet de préservatifs en main. J'avais envie de courir sans regarder en arrière.
- bonsoir Mr Karrey... euh.. uhm ce n'est pas ce que vous croyez je voulais juste lire.
- lire un paquet de préservatifs au lieu de magazine, okay je note pour la prochaine fois que j'aurai envie de lire.
- vous m'avez compris Monsieur. Je ne parlais pas vraiment de cela.
J'avais du mal à m'exprimer. Je paniquais et me rendais compte que mon prof était vraiment attirant avec une pointe de sarcasme. Il sentait bon. Il sentait le masculin. J'avais soudainement envie de le câliner.
- je passais prendre deux trois choses quand je vous ai aperçu. Vous allez bien ? Et les cours ?
- ça va merci. Les cours aussi la cadence est bonne pour l'instant.
- n'oubliez pas votre chorégraphie pour le vendredi prochain mademoiselle.
- bien sûr !
- alors je vous ai fais la proposition d'être votre guide, votre ami mais on ne se voit jamais en dehors des cours. Je veux bien vous passez mon contact si vous avez besoin de quoi que ce soit mais je crains que vous preniez cela pour de la drague.
- haha c'est quand même un peu bizarre d'avoir le contact personnel de son professeur. Mais j'accepte volontiers. Vous pourriez m'expliquer comment fonctionne les taxes ici.
- avec plaisir.

Il me passa sa carte et me fit le câlin que je voulais intérieurement depuis le début de cette conversation. Il sentait tellement bon et je suis sûr qu'il pouvait sentir les battements de mon cœur s'accélérer quand il me serra. Je souris timidement et lui dit au revoir.
J'étais tellement perturbée que je pris rien à la pharmacie et alla directement attendre les filles quand il fut partir