14 - Do you want me ?

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Oria


Deux semaines que moi et Ulysse, nous ne sommes pas vus ni adressé la parole. Deux semaines que je suis enfermé dans ma chambre à partir de vingt heure par peur que mon frère me fasse des réflexions dès son retour à la maison. Deux semaines que je vis dans une prison où mon cœur, ne cesse de pleurer. J'ai enfin pu goûter le goût délicieux des lèvres de son meilleur ami, après l'avoir aimé pendant tant d'années. Or, Elias a tout détruit, aussi rapidement que c'est arrivé. Je le hais, le déteste de me priver de ce bonheur inoffensif. Putain, tout ce que je souhaite, c'est avoir de ses nouvelles, comprendre où il est et pourquoi il n'a jamais essayé de me recontacter. Je dois admettre, que je n'ai pas fait mieux, j'ai moi aussi son numéro de téléphone, mais jamais mes mains lui ont écrit un message. Alors qui suis-je pour le blâmer ? Personne, je ne suis, rien.

Ma journée de cours a été un véritable enfer aujourd'hui, je n'ai pas arrêté de croiser Eve et Carter en train de se bécoter dans les couloirs, ce qui m'a valu pas mal de relents gastriques. Je commence à m'y faire, même si je ne le devrais pas. S'habituer à ça n'a rien de normal, j'en suis consciente, sauf que je n'ai plus envie de me battre pour des causes perdues d'avance. La trahison en amitié fait bien plus mal que l'amour, maintenant, j'en suis bien consciente. Il y a eu néanmoins un point positif dans cette journée, je me suis faite une nouvelle copine ! Lou, une jeune fille adorable ! Elle m'a aidé dans certains en cours cet après-midi, une perle rare ! Je ne dis pas que ça va devenir ma nouvelle meilleure amie, mais, c'est déjà ça ! Un humain, autre que mon frère m'a parlé, c'est un bon point. Je suis là, devant ma télé, les leds allumés, à manger des céréales au miel à vingt-deux heures. C'est la routine que j'ai créée depuis l'incident entre mon frère et Ulysse, survenu il y a maintenant, quinze jours. La série « The Gentleman » est ma nouvelle obsession, Théo James est parfait dans ce rôle, même si, il est parfait tout court. Cette vie de femme renfermée, me plaît j'ai l'impression. Je ne dois rien à personne, j'ai tout le temps du monde pour me retrouver avec moi-même, le rêve de certains !

Cela fait maintenant deux heures que je suis en train de me la couler douce devant mon écran, quand soudain, un bruit d'impact provenant de ma fenêtre se fait entendre. Merde, je me fais cambrioler ? Avec des cailloux ? Je saute hors de mon lit et me plaque au mur de la fenêtre. Mon cœur bat tellement vite que je l'entends raisonner dans toute la pièce. Argh, je ne suis vraiment pas la plus discrète. Tremblante au possible, je penches légèrement ma tête vers l'encadrement de la vitre. Ma gorge se serre en voyant qui se tient tel Roméo dans mon jardin. Il est là, ses cheveux bruns trempés par la pluie qui sévit dehors, un tee–shirt tout aussi mouillé, dévoilant ses abdos de fer et son regard, planté vers moi. Ulysse, est là. Je ne peux m'empêcher de sourire face à cette incroyable surprise, mais je m'arrête rapidement, en me rappelant le peu de nouvelle qui a daigner me donner.

— Bordel Oria, tu avais dit que tu arrêterais tes leçons de morale, je me marmonne, à moi-même.

Après quelques secondes d'hésitation, j'ouvre la fenêtre pour entendre ce qu'il essaie de me dire doucement depuis quelques minutes maintenant.

— Recule, je vais monter, chuchote Ulysse, en s'avançant vers le mur.

Il s'est cru dans un épisode de Ginny&Georgia ?

— Mais tu es complètement malade ? Tu vas te faire mal, pauvre idiot ! dis-je, en sûr un ton aussi bas que le sien.

Il arc un sourcil et un sourire en coin se dessinent sur ses lèvres pulpeuses, qui ont l'air en passant, plus délicieuses que jamais. Il ne manquerait plus que mon frère se réveille, et on est mort, pour de bon cette fois. Je me recule alors, résigné à faire ce qu'il me dit, trop terrifié à l'idée de voir mon frère faire éruption dans ma chambre. Au bout d'une seconde, il grimpe jusqu'à moi avec une facilité hors norme. Peter Parker, c'est toi ? Ses muscles se contractent son haut noir, ce qui me donne un vertige. Merde, je ne sais pas ce qu'il vient me dire, mais il va falloir le faire vite, je ne tiendrai pas longtemps avec l'anxiété horrible que cela me provoque. J'ai l'impression que je vais vomir littéralement, la vague de chaleur déjà montée à mon crâne, je m'assois sur mon lit et l'invite à faire pareil.

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