Chapitre 17 - Le passé dans la tête

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Mai 2018.

— Mon chéri, dis-moi quand vas-tu arrêter de me faire manger ces mélanges... C'est tellement bon... Et si écœurant visuellement. Mmh...

Je croque dans le cornichon qui a été préalablement trempé dans le ketchup et me serre un verre de jus de tomate.

— C'est trop bon..., dis-je en fermant les yeux.

— Ma chérie ?

Tom allume la lumière du salon et me voit assise en tailleur sur le canapé.

— Mon amour. Je t'ai réveillé ?

— Non, je ne t'ai pas senti à côté de moi, alors j'ai eu peur. Mais je vois que tu vas bien.

— J'avais faim. Tu connais ton fils, je ne peux aller à l'encontre de ses envies.

Il rit et vient s'asseoir sur le dossier du canapé.

— Il est quatre heures du matin, tu n'es pas fatiguée ?

— Bien sûr que si, mais il bouge beaucoup et j'ai faim.

— Je vois ça, tu as mangé la moitié des cornichons

— C'est tellement bon avec du ketchup. Tu sais ce qu'il me manque ? J'ai envie d'asperges. Mmh, j'en veux tellement... Tu vas m'en acheter, mon amour ?

— Tout est fermé à cette heure-ci.

Je soupire et croque dans un cornichon.

— Je souffre avec toutes ces envies...

Il bascule sur le canapé et s'assoit à côté de moi.

— Je te comprends, ma chérie.

— Non, tu ne peux pas comprendre. Je veux des asperges...

— Dès l'ouverture du supermarché, j'irai t'en acheter.

— Et comment faire passer cette envie ?

Il me sourit et m'embrasse.

— Pas mal, pas mal... Et si on allait dans notre lit ? souris-je en déposant le pot de cornichons sur la table basse du salon.

Il se lève et me tend sa main.

— Je vais même te faire un massage, ma chérie.

Je l'aime !
Je suis enceinte de six mois et c'est compliqué de gérer les hormones de cette grossesse. Heureusement Tom est là. Il ne travaille pas, il m'a dit qu'il préférait s'occuper de nous. Ça me rassure. Si je devais rester seule à supporter tout ça, je serais devenue folle...

Point de vue de Tom Felton :

Il est neuf heures trente, je reviens à la maison, un sac de courses dans une main et une boîte à gâteau dans l'autre.

Nous sommes mariés depuis trois mois. T/P n'a plus eu de souvenirs d'avant depuis le mariage. Mais j'ai préféré annuler mon contrat qui devait débuter en juin. Je crois qu'elle a besoin de moi, de ma présence, que nous partagions ça ensemble. Et elle est plus importante qu'un rôle.
Nous ne nous sommes pas encore mariés à l'Église. Je préfère attendre et éviter les émotions fortes. La prête a compris et a fait savoir à T/P qu'il n'y avait pas de date pour cette année — un autre mensonge.

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