— Tu ne sais rien ! Tu n'imagines pas... Tais-toi !
— Non, c'est toi qui n'imagines pas ce que j'ai vécu ! Tu t'es débarrassée de cet enfant et tu es partie sans un mot ! Tu m'as laissé avec l'appartement, avec les préparatifs du mariage, avec nos rêves ! Tu es injuste de me dire de me taire, encore une fois.
Je ne réponds rien. Il a raison...
Je me tourne vers la porte d'entrée et vois Jake qui me fixe. Je pose ma main sur la sienne pour tourner la clé dans la serrure.— Tu veux encore fuir. Ce que tu fais est sans nom.
Je l'entends s'éloigner et renifler.
Je voudrais... Je ne sais plus ce que je veux...Flashback :
— Tu pleures, mon amour ? ai-je demandé.
— Je n'ai pas le droit de pleurer parce que je t'aime ?
J'ai souri et l'ai embrassé. Nous venions de terminer notre emménagement. Tout était en bazar, nous étions allongés sur un matelas à même le sol dans le salon.
Je venais de lui dire tout ce que je ressentais pour lui après avoir mangé une pizza et quelques parts dans la sienne à moi toute seule — je n'imaginais pas que j'étais enceinte à cette période...
Je me suis mise à pleurer aussi. C'était la première fois que je le voyais en larmes.La deuxième a été... lorsque je suis partie... Lorsque j'ai fui comme il dit...
Fin du flashback.
Aujourd'hui a été la troisième.
— T/P..., hésite Jake.
Je pourrai me retourner, aller lui dire tout ce que j'ai sur le cœur, tout ce que je ne lui ai jamais dit avant et après mes décisions. Mais ça me fait trop mal...
J'entre dans l'appartement et m'enferme aussitôt dans ma chambre. Je me jette sur le lit et hurle dans l'oreiller.
J'ai été horrible. Il avait l'air... Je pose ma main sur mon ventre et ferme les yeux.La seule chose que je possède dans la vie est ce nom que je suis partie chercher. Je sais que je n'aurai plus rien dans ma vie, parce que j'avais une chance de tout avoir et je l'ai jeté...
Flashback :
— Tom, je t'aime pour la vie.
— Je t'aime plus encore. Et si on allait au restaurant ce soir ?
— J'y suis déjà, ai-je dit en me plaçant au-dessus de lui, un sourire en coin.
Il m'a fixé, j'ai déboutonné son pantalon en le fixant.
C'était quelques jours après notre emménagement.
J'étais heureuse. J'étais tellement heureuse avec lui...— T/P, continue...
Je continuais comme il aimait.
Puis les semaines sont passées, les mois aussi et...
— Bonjour T/P. J'ai reçu vos analyses.
Je me suis assise sur la chaise en face de son bureau.
— Alors, docteur ? Je suis de plus en plus fatiguée et irritée. Je n'arrive même plus à jouer un rôle correctement. J'ai eu envie de vomir la dernière fois pendant une répétition. Je suis gravement malade ? Je ne pourrais plus jouer ?
— Calmez-vous, ce n'est rien de grave.
— Vraiment ? Alors pourquoi... ?
— Vous êtes simplement enceinte.
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Face à face
أدب الهواةLui et moi, tout était parfait. Nous nous complétions tel le Ying et le Yang. Et tout a changé... Il paraît qu'avec le temps, les blessures se referment. La mienne, après des années, s'est cicatrisée. Mais mal. Il a cru bien faire. Il ne savait pa...