Prologue

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Moi : Non mais tu ne peux pas faire attention, ça fait mal.

Mado, la coiffeuse me tchiip bien fort et continue de me faire mes longues tresses avec des extensions. Mon père va encore trouver à redire mais je m'en fiche, c'est ma vie. Aujourd'hui on doit aller en boîte pour l'anniversaire d'une amie alors j'ai renouvelé ma  coiffure. J'ai opté pour des mèches qui pendent au-dessous de mes fesses.

Mado : Faut souffrir pour être belle ma chérie.

Moi : N'importe quoi...AAHHH. Mado, ta race...

Mado rit et nous continuons ainsi à nous chamailler jusqu'à ce qu'elle finisse. Au final je me trouve bien belle et irrésistible ce soir. Mon petit amour, Bouba ne va pas en revenir.  Je donne à Mado le prix des tresses et attache mon foulard avant de prendre un taxi et de rentrer.

Dans le salon, je trouve mes sœurs aînées et quelques uns de mes cousins.

Moi : Bonsoir ! Vous me trouvez comment ?

Fatima : Par Allah, tu es folle ?!

Je roule des yeux et replace mon voile afin d'échapper à une de ses si longues leçons de morale dont elle a le secret. Avec sa tête qu'elle couvre h24 comme si des poux y séjournent, ses longs habits comme les djiadistes, sans oublier les chaussettes. Pff, si elle pense vraiment que je vais faire comme elle et me couvrir comme une vielle femme. J'ai un corps de rêve alors je le montre, c'est tout.

Mariame : Laisse la Fatima, tu vas encore te fatiguer pour rien. Qu'elle profite encore un peu.

Je les lâche un tchipp monumentale avant de filer dans ma chambre me préparer. Je porte un jean slim taille haute noir et un haut blanc, j'attache des baskets et me parfume. Je vois sur mon téléphone qu'il est 19h donc mon père doit être entrain de prier.

J'en profite pour me faufiler en douce hors de la maison. Bouba m'a déjà envoyé un message, il m'attend un peu plus loin.

Les regards des gens se posent sur moi et certains lâchent des "soubhan'Allah" en me voyant passer. Comme toujours je les ignore tout bonnement et m'engouffre dans la voiture de mon bae.

Bouba : T'es magnifique bébé !

Moi : Merci mon chou. Je me suis faite belle explicitement pour toi. Aller avant que cet idiot de Hamza nous trouve ici.

Il démarre à la suite et nous arrivons quelques minutes plus tard devant une boîte de nuit super animée de la ville. Trop excitée, je rentre sans attendre Bouba et retrouve nos amis au carré VIP.

Moi : JOYEUX ANNIVERSAIRE MA FANTOUUU CHÉRIE !!

Je saute sur Fanta et on a failli tomber. Les autres éclatent de rire alors que Fanta me tape le dos.

Fanta : T'es malade ? Tu vas nous faire tomber? Salle sauvage.

Moi : Oh pardon ma domestique.

On éclate encore de rire tandis que Fanta roule des yeux. Je sens une main sur ma taille et des bisous dans le cou, je devine sans mal que c'est Bouba. Je souris comme une mongole. Je l'aime trop ce gars, c'est abusé.

Maï : Les amoureux vous avez besoin d'une chambre ?

Chérif : Un peu de pudeur bon sang.

Fanta : Tu vas pas faire ton oustaz ici mec. Ouvrez les bouteilles.

Bouba ouvre les bouteilles d'alcool et ils se servent tous. Si jamais je touche à une seule goutte d'alcool, Hamza va me trucider. D'ailleurs, je ne veux même pas essayer.

Bouba : Bae tu ne sais pas ce que tu rate.

Moi : Tu sais que mon frère est un détecteur d'alcool ambulant. Mourir à seulement 19 ans, non merci.

Fanta : Tes tresses sont waw, je les adore.

Maï : Tu oublie que Mado a les mains magiques.

On discute encore un bon moment et Chérif nous propose d'aller danser, ce que j'accepte volontiers. Je me trémousse sur la piste de danse comme une cinglée. Les filles, Bouba et Chérif ne sont pas en reste aussi. Bouba ne cesse de se coller à moi, en soi ça ne me dérange pas. C'est mon petit ami et il va bien finir par m'épouser non ? Alors je ne vois pas où est le problème. Vers 00h, je décide de rentrer car mon père veille toute la nuit et si jamais je surpasse cette heure, c'est lui qui risque d'ouvrir la porte.

Maï : Reste un peu, tu viens d'arriver.

Moi : Désolée bébé, tu sais qu'avec les djiadistes qui me servent de famille...

Fanta : C'est chaud quand même comment tes sœurs s'habillent ? On dirait des vielles dames.

Moi : C'est ce que je leur dis tout le temps 😒. Bon j'y vais. À plus les filles. Mon amour..

Chérif : Et moi je pues c'est ça ?

Bouba : Un peu quand même mec.

Chérif : Bâtard.

On éclate de rire puis je les embrasse tous avant de partir. À cette heure-ci de la nuit, il y a encore du mouvement et des gens dehors donc je n'ai pas voulu déranger Bouba.

C'est vers 1h16 que j'arrive chez-moi. Marchant sur la pointe des pieds, je rejoins ma chambre et me jette sur le lit. En passant par le salon, je n'ai pas manqué de voir mes sœurs, mon frère et quelques cousins ainsi que mes parents entrain de lire et de prier. Franchement, ils peuvent pas attendre le matin ? Le corps humain a besoin de repos wsh.

***

Bon moi c'est Khadija, 20ans et première année à l'université. Je suis une fille extravertie qui vit au jour le jour. J'aime porter des vêtements sexy et à la mode. J'aime me sentir belle et irrésistible Mdr. Je suis différente de toutes mes sœurs, mes cousines etc.. je mène une vie idéale contrairement à elle. J'ai trois sœurs, chacune ne laissant apparaître que le visage et les mains. Elles m'exaspèrent.

D'abord y a Amina, 25 ans et mariée à Hassan. Elle est voilée et travaille dans une boutique de vente de hijab. Elle est calme et posée. Jamais un mot de trop. Elle déteste être proche des hommes à part mon frère et mon père à part son mari (cet oustaz de merde oui)comme les autres d'ailleurs. Amina elle m'énerve avec son vieux type là Pfff. Mais je l'aime plus que tout au monde.

Ensuite Mariame, 23ans célibataire. Elle je ne sais pas ce qu'elle fait mais c'est sûr qu'elle a arrêté les études ou pas. Je ne sais pas dans quoi elle travaille. Elle est énervante avec ses sous-entendus à la noix. Cette fille m'a tellement giflé parce que je lui ai répondu que j'ai cru qu'il s'agissait de ma mère enfaîte. Elle veut me modeler à son image, une chose qui ne risque pas d'arriver.

Puis Fatima, 21ans. La personne la plus énervante au monde. H48 elle est dans mon dos à critiquer mon habillement, à parler de mes mèches, que du woba-woba quoi. À croire que j'en ai quelque chose à foutre de ça moi. Elle est docteur. Puisque mon oncle possède un hôpital, elle a été engagée et on lui a autorisé à porter son accoutrement ridicule de mémé.

Après c'est moi, la belle Khadija mdrr. La benjamine de la famille Diallo.

Ensuite le plus gros con du siècle, Hamza. 27ans et marié à Assia. Cette fille même saluer Hamza elle s'engenouille. Il a une grande barbe de terroriste afghan. Lui il m'a tellement tabassé que je ne peux plus compter. Il me déteste. Parmi toutes les filles de cette famille ,je suis la seule qu'il tabasse et qu'il hait. À force, je m'en fiche. Moi aussi je le déteste et puis voilà.

Mes parents sont Souleymane et Houssaynatou. Mon père est un grand imam connu dans toute la ville et même au-delà. Ma mère quand à elle est institutrice coranique. Tous ont la passion des habits larges. Ils ont tellement parlé sur moi que récemment ils ont abandonné. Je ne sais pas ce qui leur a fait changer d'avis mais y a anguille sous roche.

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As Salam Aleykoum mes frères et sœurs.

Venez donc découvrir dans cette nouvelle histoire, les aventures de Khadija. Une fille qui aux premières abords est égarée. Une fille qui suit les pas du sheytan. Mais on ne découvre le vrai visage de quelqu'un qu'à la fin de sa vie non ? Alors venez m'aider à guider Khadija Diallo.

S'aimer en AllahOù les histoires vivent. Découvrez maintenant