LET'S REGRET

Chapitre 10 : Bagarre à la villa

Aujourd'hui, Marie a décidé de nous emmener dans un parc aquatique pour nous détendre un peu avant l'arrivé de l'autre guignol et son ami. C'est pour ça qu'on se retrouve à dix heures dans une voiture de location direction le parc. Voiture qui, très vite, se transforme en salle de karaoké. On chante à tue-tête, je propose une minute de silence pour cette dernière en espérant avoir une bonne assurance si les vitres se brisent, sur la route pendant tout le temps que dure le trajet. Une fois arrivées, on se retrouve devant une entrer. Je lance un regard circulaire aux alentours.

- C'est pas pour les gosses ton truc ? Je demande sceptique avec un sourcil levé.

- Bah ouais on est ici pour toi. Elle me répond avec un sourire narquois.

- Parle pour toi. Je lève les yeux au ciel.

- Allez viens c'est sensé être un parc familial. Sa phrase à peine terminée qu'elle m'entraîne à l'intérieur direction l'accueil puis les vestiaires une fois les frais réglés. Je ne comprends toujours pas ce qu'on fait là alors qu'il y a une piscine et un océan à la villa mais je me tais pour éviter qu'elle me noie en me disant une énième fois que je passe à côté de ma jeunesse en étant si casanière. Je suis trop jeune pour mourir alors je me tais.

Une fois prête on se dirige directement vers le plus grand toboggan du parc avec une belle course pour savoir qui est la plus rapide. Inutile de vos dire le score hein on sait tous qui a gagné,spoiler alerte ce n'est pas moi.

Après près de quatre heures passé dans le parc on décide de partir pour nous rendre dans un petit restaurant sur une magnifique plage de sable fin et d'eau turquoise digne d'une carte postale. Finalement, c'était pas mal ces quatre heures dans le parc.

- Bon pour clôturer cette magnifique journée, je propose une petite session shopping. M'annonce Marie.

- Tu sais que j'adore le shopping mais tu veux pas qu'on rendre et tout, Netflix et popcorn dans le canapé. On plus il commence à se faire tard tu vois.

- C'était pas une question mais une affirmation en plus il est à peine quinze heures il fait tout sauf tard.

- Non mais à Singapour il est trois heures du matin. On plus je peux pas je dois m'occuper de mon poisson rouge. Je m'entête tout en m'enfonçant de plus en plus.

- Andréa... t'as pas de poisson rouge en plus on est pas à Singapour mais à M I A M I. Arête d'être aussi casanière et sors un peu. En plus si c'est pour apprendre les décalages horaires de chaque pays. Ou alors tu es juste impatiente de revoir yeux émeraude alors tu veux aller l'attendre, que c'est mignon. Elle termine sa phrase avec un grand sourire sachant d'avance que j'ai capitulé.

☆☆☆☆

On se gare devant la maison avant de sortir nos milliers de sacs du coffre. Pauvres cartes bleues. Mon acolyte de shopping rentre déposer certains de nos nombreux sacs alors que je récupère le reste.

Mais quand je pénètre dans la maison je lâche nos sacs stupéfaite par la scène qui se déroule devant moi. Marie qui essaie d'étrangler l'ami de Nathanaël qu'on avait vu au restaurant il y a plusieurs semaines, avec ce dernier au milieu essayant de les séparer avec les sacs qui forme une sorte d'arène autour d'eux c'est à en mourir de rire.

Ne pouvant plus tenir, j'éclate de rire attirant par la même occasion trois pairs de yeux sur moi. Surtout une paire émeraude.

- Ça te fais rire ?

Cette voix grave que je n'ai pas entendu depuis quelques jours m'avait presque manqué. Presque. Sans lui répondre ni lui accorder un regard, je récupère nos sacs et monte dans ma chambre. Je sens que ce séjour va être long.

☆☆☆☆

Je suis tirée de mon sommeil à cause de ma gorge sèche. je savais que je n'aurais pas dû manger autant de spéculoos tout à l'heure. Après la mini bagarre je suis parti ranger mes affaires avant de commander une pizza que nous avions mangé dans la chambre évitant, pour ma pars, le plus possible les deux invités. Mais là je pense que je n'ai pas le choix que d'aller boire et puis de toute façon il est une heure et demie tout le monde doit être entrain de dormir. Je sors précautionnement de la chambre pour me diriger vers l'escalier mais m'arrête lorsque je distingue très clairement deux voix en provenance du salon.

- Pourquoi tu t'es battu avec l'amie d'Andy ? Dit Nate alors que mon coeur se réveil en entendant ce surnom.

- Elle m'a foutu une seringue dans le bras pour m'endormir.

- Attends, c'est elle la chirurgienne "aussi belle que détestable" ? Après les mots de Nathanaël mon esprit Cupidon s'active. Alors comme ça, il trouve qu'elle est aussi belle que détestable ? Je vois déjà le début de l'ennemis to lovers.

- Mouais, et toi elle à l'air de ton vouloir ta Andy tu lui a fait quoi encore. Mais au fait vous êtes qui l'un pour l'autre si on laisse de côté ce mariage. Tu la considère comme qui ?

Alors que je suis sur le point de partir tout rapporter. La phrase du biologiste m'arrête net dans mes gestes. Je retiens mon souffle attendant sa réponse. Il soupire avant de se lancer.

- Il y a quelques jours j'ai fais une crise d'angoisse et elle était la du coup elle a calmé la crise. Après on s'est plus ou moins dit qu'on devait plutôt être ami que de se faire la guerre alors qu'on vit sous le même toit pour une durée indéterminée. Sauf que Kim est venu le lendemain et je crois qu'elle a pas trop aimée maintenant elle m'ignore et ne m'adresse plus la parole.

- Ah ouais c'est chaud quand-même. Mec faut vraiment que tu arrêtes avec Kimberly. Mais tu aimerais quoi comme relation avec elle ?

- Je sais pas moi, j'ai bien aimé la soirée après ma crise, on s'est parlé comme des personnes civilisés et on a bien rit, j'aime bien son humour et son rire.

Je souris comme une idiote en me redirigeant vers ma chambre sur la pointe des pieds. Tant pis pour ma gorge ça m'apprendra à manger deux paquets de biscuits sec.