Amour Tranchant (Sharp Love) Fanfiction Aesop Sharp Hogwarts Legacy

Chapitre 18 - L'aide d'un auror

Depuis la naissance du poulain, me voici submergée d'amour et de joie. Être en présence d'une créature aussi pure amène forcément à un état de grâce. J'essaye de ne pas trop interagir avec lui, je ne veux pas qu'il s'habitue à la présence humaine. Je prends quelques notes dans mon carnet pour mon compte rendu quand un bruit caractéristique me fait sursauter. Un espoir fugace se loge dans mon cœur. Se pourrait-il que ce soit... ? Mais lorsque je vois Wilford Kettle s'avancer vers les ruines, je suis surprise.

— Bonjour, vous allez bien ? me dit-il en me voyant apparaitre.

— Euh oui merci, et vous ?

— Très bien, merci. Alors, comment ça se passe ?

— Le petit est né il y a deux jours et tout va bien pour l'instant.

— Formidable !

— Qu'est-ce que vous faites là ? Il y a encore eu des plaintes ?

— Non. Je voulais m'assurer que tout se passait bien pour vous et la maman.

Je me demande si Aesop a quelque chose à voir avec sa visite.

— Quelles sont les prochaines étapes ? me demande Wilford.

— Eh bien, je suis mitigée. J'ai montré plusieurs lieux à la mère mais aucun ne lui convient. Je commence à épuiser mes pistes.

— Ah. Si je peux aider, dites-moi.

— Vous avez changé de bureau pour faire partie de la protection des créatures magiques ? lui demandais-je en souriant.

— Je ne suis pas en mission officielle si c'est votre question. Mais les amis de mes amis sont mes amis, me dit-il avec un clin d'œil.

J'en déduis qu'Aesop n'a pas du préciser la nature de notre relation. Nous entrons dans la bulle, tout en restant à bonne distance de la licorne et de son petit. Wilford s'accroupit sans attendre et se fait le plus discret qu'il puisse. Envouté par le poulain, son visage est empreint d'humilité. Je réalise qu'il tombe à point nommé.

— J'ai peut-être une idée, chuchotais-je. Il y a un endroit où je suis passée en reconnaissance hier, des braconniers y ont élu domicile.

— C'est dans mes cordes, dit Wilford. Je vous suis.

Sa réactivité me plait. Sans attendre, nous nous rendons sur place. Il me demande de l'attendre à l'écart pendant qu'il se dirige vers le lieu des braconniers. Je me rends compte que je viens de l'envoyer seul s'occuper d'un camp avec plusieurs piégeurs. J'entends le bruit caractéristique de combats et ne résiste pas à l'envie de jeter un coup d'œil. Je me désillusionne par sécurité. Son efficacité est sans appel, il enchaine avec classe les sorts de protection et d'immobilisation. Il me rappelle furieusement quelqu'un...

— Au nom de la loi, vous êtes en... dites donc vous, pas de sort de cet acabit ! dit-il en lançant un sortilège de désarmement.

Sa décontraction me fait sourire. En quelques minutes les bandits sont immobilisés, en attente d'être récupérés par le ministère. Je suis enchantée.

— Alors, ça vous a plu ? dit Wilford avec un immense sourire lorsque je réapparais.

— C'était parfait, dis-je en riant. Il n'y a plus qu'à. Croisez les doigts !

— Sans faute !

Quelques instants plus tard, je fais découvrir le terrain à la mère et son petit, à présent nettoyé par les agents du ministère. Je m'éloigne pour rejoindre Wilford qui observe la scène au loin. Après un temps infini où la mère fera plusieurs fois le tour, tout en observant soigneusement les alentours, elle se roule au sol, suivi de près par son poulain. Je suis soulagée que tout se soit aussi bien déroulé.