Amour Tranchant (Sharp Love) Fanfiction Aesop Sharp Hogwarts Legacy

Chapitre 31 - Retour dans la salle

Quelques jours plus tard, je me rends vers notre lieu de rendez-vous. C'est la première fois que je retourne dans la salle sur demande depuis mes études, j'avoue être assez nerveuse. Nous avons choisi de nous retrouver à l'heure du dîner, l'ensemble de l'école est dans la grande salle, nos déplacements se font donc en toute discrétion.

Lorsque j'entre et découvre la pièce telle que nous la fréquentions, je peine à cacher mon exaltation. Les bibliothèques sont en place, ainsi que les postes de potions, le bureau d'étude, tout est identique. La seule différence, c'est une table, deux chaises et un magnifique repas. Aesop se lève en me voyant entrer. Je ne parviens plus à me contenir et laisse éclater ma joie.

— Par Circée, c'est extraordinaire ! C'est notre salle ! Regarde !!!

— Je vois, répond Aesop amusé.

— Il y a encore des ingrédients dans les étagères ! Et les livres ! Oh ce livre extraordinaire ! Tu sais que je l'ai cherché partout, impossible de mettre la main sur le moindre exemplaire en dehors de cette salle ! Est-ce que maintenant il serait possible de le...

Je prends le manuel et vais pour le sortir de la salle mais il s'échappe de mes mains et retourne dans la bibliothèque avec insolence. Je n'ai pas le temps de laisser place à ma déception que je pousse un cri en voyant les mannequins, toujours fidèles au poste.

— Ohh, c'est ici qu'on s'entrainait aux duels !

Je régresse à vue d'œil. Aesop me fixe avec bienveillance, comme on regarde un enfant qui découvre ses cadeaux de Noël. Je mets ma baguette en joue et lance un sortilège de désarmement si efficace que le mannequin est projeté en arrière contre le mur. C'est alors qu'Aesop s'assoie brutalement sur la chaise. Je cours le rejoindre.

— Tout va bien ?

— Oui, ça va.

— Tu as besoin de quelque chose ?

— Non.

— Tu veux un coussin ? Ou...

— Isis, je ne suis pas infirme, dit-il d'un ton sec. Assieds-toi, ça va aller.

Quand je le croise dans les couloirs, je vois sa démarche parfois déséquilibrée mais il est à ma connaissance tout à fait autonome. Or il est en souffrance ce soir. Davantage que lors de notre discussion animée, je reconnais ses grimaces. Je m'installe sur une chaise, inquiète. Nous passons quelques minutes au calme. Puis, il rouvre les yeux.

— C'est passé. Dînons.

Nous commençons à manger.

— Ça arrive souvent que ce soit aussi... violent ? lui demandais-je prudemment au cours du repas.

— Parfois. Mais ce soir je ne m'y attendais pas.

Peu après, nous nous mettons au travail. Beaucoup d'idées nous viennent mais je sais qu'il faudra faire un choix, nous n'aurons qu'une heure et demie à octroyer aux élèves, il va falloir être efficace. Ils n'auront pas le temps de s'ennuyer en tout cas ! Aesop n'a pas le même engouement que dans sa jeunesse mais je vois bien que ce projet le dynamise. Il est évident que ce sera le cours qui ravira le plus les élèves. Nous continuons notre réflexion jusqu'à une heure avancée de la nuit. Pourtant, je n'ai aucune envie que cette soirée se termine.

— C'est plus détendu qu'un cours classique, précisais-je. On a pu échanger avec chaque élève, c'était possible vu qu'ils n'étaient qu'une dizaine.

— Et la discipline ? demande-t-il.

— Une attention constante de tout le monde. La plupart étaient même déçus que le cours se termine, tu te rends compte !