Quelques mois plus tard
Click-Clock. Click-Clock. Click-Clock. Click-Clock Click-Clock. Click-Clock. Click-Clock. Click-Clock. Click-Clock. Click-Clock. Click-Clock. Click-Clock. Click-Clock. Click-Clock. Click-Clock. Click-Clock.
Le pendule de l'horloge se balançait dans un mouvement continu de droite à gauche, puis de gauche à droite et ainsi de suite, à l'infini, son bruit caractéristique se répétant sans cesse.
Je me trouvais juste en-dessous, allongé, fixant le pendule de manière hypnotique depuis un temps indéterminable. Après tout, j'étais confiné à la maison depuis trois mois déjà, et l'horloge semblait être ma nouvelle source de distraction du moment. La télévision avait été délaissée, les livres également. Seule la solitude était mon amie en ce moment. Tout du moins, elle était chassée le soir et revenait le matin, lorsque je me retrouvais encore seul.
Je poussai un long soupir d'ennui, me laissant finalement bercer par le son itératif du pendule et m'endormant sur le plancher.
Je fus réveillé par une porte brusquement claquée, des éclats de voix retentissant dans l'entrée.
Je me relevai sur mes coudes, l'esprit encore embrumé.
Ce fut Lenny qui s'afficha le premier dans le salon tandis que j'apercevais les enfants monter poser leurs affaires dans leurs chambres respectives.
« Solius ? Que... Que fais-tu allongé sur le sol ?, lâcha-t-il, stupéfait devant ma position.
- Je me trouvais un nouveau compagnon de jeu, marmonnai-je alors que mon époux venait m'aider à me relever.
- Solius, si tu veux dormir, fais-le plutôt sur le canapé, soupira mon partenaire face à mon entêtement.
- Lennyyyy, j'en ai marre d'être seuuuul...., me plaignis-je tel un FuryFuryus tout en plongeant mon visage dans son cou alors que je me trouvais soulevé dans ses bras.
- Solius, je viens de rentrer des champs, je ne dois pas sentir exceptionnellement bon, déclara nonchalamment mon mari.
- Je m'en moque..., grommelai-je, tu m'as tellement manqué... »
Sa prise se resserra autour de moi avant qu'il ne me dépose sur le canapé.
« Solius..., chuchota l'hybride en voyant que je refusais de le lâcher, s'il te plaît, laisse-moi aller prendre une douche, préparer le repas, et je pourrais m'occuper de toi après.
- J'ai déjà fait le repas... », confiai-je à demi-mot.
Son regard devint plus sévère face à mon aveu.
« Solius, je t'avais demandé explicitement de ne pas t'approcher de la cuisine, me sermonna mon compagnon.
- Lenny... je n'ai pas quatre ans, réfutai-je tout en le lâchant, et je sais très bien ce que je fais.
- Et si jamais il t'arrivait un accident ? Tu en es à ton huitième mois et tu peux être extrêmement fragile, tu-, s'inquiétait mon époux avant que je ne l'interrompe.
- Lenny. Tu es trop paranoïaque. Je me porte comme un charme, si on excepte les nausées du matin et ma fatigue habituelle. Donc, tu n'as pas à t'inquiéter autant, le rassurai-je en posant sa main sur mon ventre bien trop rond à mon goût.
- D'accord... », concéda-t-il simplement alors que ses oreilles s'étaient baissées en signe de soumission.
Il finit par se détourner et partir à l'étage, sûrement pour se changer. Je soufflai un bon coup, épuisé de me battre à chaque fois pour rassurer cette tête de mule qui s'imaginait les pires scénarios.
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Ouvre-moi ton cœur ✓
FanfictionLa pluie qui tombe. Le tonnerre qui gronde. Des langues qui se délient. Des cœurs qui s'ouvrent. Des aveux déclarés sous l'averse. La pluie peut être autant synonyme de malheur que de bonheur. Sous l'orage sont enfin révélés les secrets au grand jou...