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Des années plus tard

Entrée dans le carnet : samedi 23 mars

« Il est définitivement, et même scientifiquement, impossible de pouvoir rouler dans les champs, et pourtant, cet exploit s'accomplit au moins une fois tous les jours. Cher carnet, j'ai arrêté de compter le nombre de fois où FuryFuryus avait défié les lois de la physique, comme monsieur Perceval nous l'avait enseignée. Ou peut-être que les lois de la Tuyauterie entrent en contradiction avec les tuyauriens en général. Je continue de m'intéresser à ce phénomène qui est véritablement étrange et que personne d'autre ne semble relever. C'est comme si les lois de ce monde se déformaient à volonté sans cesse, comme pour préparer un événement. Mais lequel ? Pourtant, j'ai beau calculer à nouveau, les formules mathématiques restent justes. »

(Le reste qui suit est un méli-mélo de formules mathématiques gribouillées dans tous les sens avant de reprendre sur un texte plus compréhensible).

« En fait, même après avoir refait les calculs des centaines de fois, le résultat est toujours le même. C'est à la fois rassurant et terrifiant. Le comportement absurde de ceux qui m'entourent me fait m'interroger de plus en plus sur la nature curieuse de ce monde. Enfin, presque tous... Bref... Je »

Je fus interrompu par la porte de ma chambre enfoncée alors que deux boulets de canon se précipitaient sur moi.

« SOSO ! QU'EST-CE QUE TU FAIS ENCORE ???, s'écria gentiment le premier venu en posant sa tête sur la mienne, sans aucune considération pour mes cheveux et me pinçant gentiment mes oreilles au passage.

- ENCORE AVEC TON CARNET ??, hurla le deuxième en posant ses mains sur mon bureau, Dis, tu veux pas le lâcher ?? Viens, on a un truc drôle à te montrer !

- Si c'est encore pour embêter ce pauvre Perceval, laissez-le tranquille, geignis-je en pensant à toutes les farces qu'il avait subies depuis la nuit des temps à cause de mes deux andouilles de frères.

- Rooooh, de suite !, râla celui au-dessus de mon crâne, non, non, celle-ci est aussi pour FuryFuryus !

- Oh, c'est pas vrai, dites-moi que je rêve, gémis-je de désespoir, mes oreilles se baissant à cette perspective, c'est une très mauvaise idée si vous souhaitez qu'Orius vous chasse dehors et que maman vous pende par les pieds.

- Mais noooon, on a tout prévu, enchérit d'un air malicieux celui sur mon bureau en me faisant un clin d'œil.

- J'ai dit non, ce sera sans moi, refusai-je sagement.

- Bon, tant pis pour toi Soso ! », terminèrent mes deux frères simultanément avant de filer hors de ma chambre à toute vitesse.

Je poussai un long soupir en les voyant déguerpir, m'interrogeant encore sur la nature du mauvais tour qu'ils allaient jouer à ce pauvre FuryFuryus. Je fermai mon calepin et le rangeai dans un des tiroirs de mon bureau avant de m'étirer. Je jetai un coup d'œil au réveil, constatant qu'il était bientôt midi. Je me levai alors de ma chaise et quittai ma chambre, prêt à aider, notamment pour mettre la table. Je descendis les escaliers, grinçant à chaque marche comme à l'accoutumée, avant d'atterrir dans le salon. Des bruits de pas se firent entendre avant de laisser place à deux petites bouilles angéliques.

« Soso !!, s'exclama l'une d'entre elles, on allait venir te demander d'aider à mettre la table avec nous !

- C'est bon, je suis descendu pour ça, confirmai-je en soulevant ma sœur dans mes bras, celle âgée de huit ans, aux cheveux blancs et yeux marrons, allons-y Nolly ».

Ouvre-moi ton cœur ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant