Chapitre 10

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« Solius ? », m'appela une voix, m'extirpant du sommeil profond dans lequel j'étais plongé.

J'ouvris les paupières, tombant alors sur le visage doux et rassuré de mon époux.

« Je suis désolé de te réveiller au milieu de ta sieste Solius, mais tu m'avais demandé de ne pas te laisser trop dormir », expliqua-t-il tendrement.

Je baillai à m'en décrocher la mâchoire, me relevant dans le lit et m'étirant.

« Non, c'est bon, ça va mieux, marmonnai-je, les cheveux en désordre.

- Tu veux boire quelque chose ?, me demanda-t-il affectueusement.

- Hmm... Un chocolat chaud s'il te plaît, Lenny, agréai-je en me frottant les yeux.

- D'accord, je vais te le faire », affirma-t-il avant de déposer un doux baiser sur mon front et de sortir de la chambre, laissant la porte ouverte derrière lui.

Je finis par me lever, bon gré mal gré, me traînant misérablement avec mon ventre rond jusqu'au salon. Je m'affalai comme un hippopotame sur le canapé et m'allongeai, prenant toute la place.

La porte d'entrée claqua brusquement, me faisant sursauter, et un FuryFuryus sauvage en jaillit.

« Lennyyyyy !!, s'égosilla-t-il dans le salon à mon plus grand désespoir pour mes oreilles, est-ce qu'il te reste de la peintuuuuuure ???

- Arrête de hurler FuryFuryus, je t'entends très bien, le gronda mon mari en sortant de la cuisine avant de pointer du doigt le placard, tu en trouveras ici.

- Pourquoi de la peinture ??, m'étonnai-je alors que FuryFuryus le voleur s'enfuyait avec des pots en ricanant comme un diablotin possédé.

- Les enfants, Orius et lui repeignent la camionnette. La peinture commençait à s'écailler et cela permettait aux petits de faire une activité dehors, m'expliqua mon compagnon en m'amenant l'objet de mes désirs, tiens, ton chocolat chaud Solius.

- Merci Lenny », remerciai-je en saisissant la tasse avec envie et commençant à boire le breuvage avec délectation, y savourant chaque gorgée.

Je finis par me renfoncer dans le canapé, profitant de la fraîcheur du salon, comparée à la chaleur épouvantable de l'extérieur, ainsi que du calme et de la tranquillité de la pièce. Je me laissai alors bercer par la monotonie de mes journées, me contentant de dormir et de manger. J'étais devenu une sorte de gros chat dont tout le monde prenait soin. Je me mis à somnoler sur le divan, oubliant tout mon environnement jusqu'à ce que des bruits de pas précipités se fassent entendre.

« Maman !! Tu es réveillé !!, s'exclama Lya en se précipitant vers moi, couverte de peinture de la tête aux pieds.

- Non !! Misère, FuryFuryus !! Regarde ce qu'est devenue ma fille !! Un tableau de Picasso !!, fis-je en la retournant un peu partout, soulevant entre deux doigts ses mèches dégoulinantes de produits.

- Maman !! Câlin !, s'enjailla-t-elle avant que je ne l'empêche d'une main sur son front de m'approcher, faisant de même avec son frère dans le même état qu'elle qui me tendait ses bras.

- Sûrement paaaas !!, m'exclamai-je en les repoussant doucement, tant que vous ne vous êtes pas lavés, vous êtes bannis du canapé et de mes bras ! Hors de question d'avoir de la peinture partout dans la maison ! Allez, zou à la douche ! »

Les deux firent la moue en même temps avant de partir à toute vitesse vers l'étage, ayant sûrement l'intention de prendre un bain ensemble.

« Où est Lenny ?, gémis-je en m'essuyant les doigts dans un mouchoir, il faut que quelqu'un veille sur les petits pendant le bain.

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