Ne me lâche pas la main [Chuuya x oc]

Chapitre 8

⚠️ Encore une fois, ce chapitre est assez explicite sur certains sujets comme la torture ou les blessures provoquées. Âmes sensibles s'abstenir ^^ ⚠️
_______________________________

Du côté de Flora :

Le silence, voila quelques heures que Brus avait quitté la pièce de torture, et tout ce que j'entendais c'était le goutte à goutte de l'eau dans la pièce. Mon esprit continuait à divaguer, j'entendais des rats grouiller autour de moi. L'odeur de mon sang encore frais devait attirer pas mal de bestioles des égouts. Si mes calculs, cela faisait quatre jour que j'avais été capturé, et trois que j'étais torturé par Brus, et étrangement, cet idiot n'avait toujours pas réaliser que celle que cherchait Goliath n'était autre que moi-même. Et on ne pouvait pas vraiment dire que garder le silence avait été une bonne idée, mon corps en avait payé le prix. Mes deux bras étaient ouverts, je ne distinguais presque plus de peaux, soit elle était recouverte du sang de blessures adjacentes, ou tout simplement, les entailles étaient trop nombreuses pour qu'une partie de mon bras n'ai rien. Et ce n'était pas seulement mes bras qui était dans cet état, mes jambes avaient aussi été fouettées, laissant des éraflures sanguinolentes sur ma peau.

Mais ce qui me faisait le plus mal c'était clairement mes muscles, à force de garder le silence, Brus avait perdu patience plus d'une fois, et son taser avait été là pour le détendre. Tant et si bien que certains endroits de mon corps étaient brûlés à cause de recevoir des décharges toujours plus fortes. J'étais devenue un simple jouet pour lui, un pantin silencieux. La seule chose qui m'avait fait tenir durant ces trois jours, c'était l'espoir de revoir peut-être un jour ma famille. Mon père, ma tante, Dazai et surtout Chuuya. C'était le simple fait de penser à ses yeux azur et au sentiment de sérénité que me provoquait ces derniers que j'avais pu ne pas craquer face à mon bourreau. Durant ces trois jours j'avais beaucoup réfléchi, pourtant je n'arrivais toujours pas à expliquer ce drôle de sentiment qui m'habitait lorsque je pensais à lui. Ni même pourquoi mon cœur s'accélérait lorsque mes pensées dérivait vers lui.

Et alors que je commençais à m'endormir, toujours attachée sur ma chaise, je sentis le bâtiment trembler. Que ce passait-il ? J'avais cru comprendre que le QG de Goliath où nous étions n'était connu de personne. Alors pourquoi est-ce que j'avais l'impression que la gravité avait changé ? Comme si une énorme pression s'exerçait au-dessus de ma tête. Soudain, alors que j'étais toujours plongée dans mes pensées à essayer de faire fonctionner ma tête épuisée par ces trois derniers jours, des coups de feu retentirent dans le couloir du sous-sol. Je pouvais sentir que les deux gardes chargés de me surveiller étaient effrayés par quelque chose ou quelqu'un.

La panique montait peu à peu en moi, qui pouvait être assez fou pour s'introduire dans un QG si bien caché que même la Mafia n'en avait jamais entendu parlé. Mon cœur accéléra, les coups de feu cessèrent rapidement, je ne sentais même plus la présence des gardes devant ma porte. Mais j'étais tellement affaibli que mon corps refusait d'essayer de bouger, comme résigné à l'avenir qui m'attendait. Un cliquetis métallique me fit relever la tête alors que je retenais mon souffle. Puis, dans un grincement horrible, ma porte s'ouvrit lentement, dans l'obscurité de la pièce je ne pus distinguer qu'une silhouette, mais étrangement elle m'était familière.

- Chuuya ! Je l'ai trouvé ! Arrête de frapper ce garde il est déjà mort !

Mon cœur rata un battement, cette voix, je la connaissais, et ça faisait quatre ans qu'elle avait disparu de ma vie.

- Da....zai.....

Ce fut les seuls mots que je pus prononcer, il s'approcha doucement de moi, et posa gentillement sa main sur mes cheveux en s'aggroupissant pour que je puisse être face à ses yeux alors qu'il murmurait :