Les rayons du soleil traversaient la fenêtre pour venir réchauffer ma peau. On était en début de semaine, et cette dernière s’annonçait longue, très longue même. Tout était calme dans le séjour, mon regard dériva vers la grande baie vitrée qui me donnait une magnifique vue sur la ville. Un énième soupir passa la barrière de mes lèvres, le silence qui régnait aussi bien dans la pièce que dans le bureau de mon père ne faisait que me rappeler que j’étais belle et bien toute seule. Papa était en déplacement pour une affaire de contrats avec une organisation alliée. Il avait fallu qu’il se déplace en personne, me laissant plus seule que je ne l’étais déjà.
Un petit miaulement me tira de mes pensées, et mon regard se posa sur la petite boule de poil couchée à côté de moi. Je souris et caressa son pelage tricolore, j’étais seule, mais pas complètement, il y avait maintenant 8 ans j’avais adopté cette petite chatte en la nommant Kuri. Lorsque mon père et Elise n’étaient pas là, elle était la seule à me tenir compagnie. Et je devais dire que sa présence m’avait toujours profondément rassurée. Elle était ma confidente, celle avec qui je pouvais parler pendant des heures, celle qui venait lécher mes larmes le soir dans mon lit. Lorsque la solitude prenait le dessus, ses petits miaulements me ramenaient à la raison et m’empêchaient de sombrer. Son doux regard vert se posa dans mes pupilles émeraudes que je tenais de ma mère. C’était l’une des rares caractéristiques que j’avais hérité d’elle, en effet, mes cheveux contrairement au sien était châtains, un mélange entre les cheveux noirs de mon père et ceux blonds de ma mère.
Je posai finalement mon livre que j’avais arrêté de lire depuis quelques minutes maintenant. Je me levai du canapé et me dirigea dans ma chambre pour m’habiller. Ma tenue était assez simple, mais rappelait sans souci le style vestimentaire caractéristique de la mafia. Je mis donc mon chemisier blanc avec ses manches bouffantes qui se resserraient au niveau de mon avant-bras, avec mon éternel short noir. Ce dernier me permettait de me mouvoir assez facilement, parce que même en étant cachée de tous, j’avais bien évidemment reçu un entraînement rigoureux. Tata Koyo m’avait appris à manier à la perfection les armes blanches. D’ailleurs je ne manquais pas d’avoir toujours sur moi ma dague comme elle me l’avait dit. Parce que même si actuellement je vivais cachée de tout, et que seul mon père, Koyo, et mon meilleur ami Dazai étaient au courant de mon existence, je restais avant tout la fille de Mori Ogai, et une cible de choix pour atteindre la mafia.Alors lorsque j’eu l’âge de pouvoir apprendre à me battre, mon père avait demandé à Koyo de m'entraîner à me battre avec une dague, et comme Dazai avait déjà aidé à arrêter mon pouvoir lorsqu’il le fallait, ce dernier avait eu pour mission de m’entrainer au corps à corps et aux armes à feu.
Par ailleurs, il avait été mon seul et unique ami depuis ma naissance, et cela faisait quatre ans que je ne l’avais pas vu. Il avait été pour moi un ami mais surtout un grand frère sur qui j’avais pu toujours compter. Et même si son départ m’avait profondément attristée, je savais aujourd’hui qu’il était épanoui à l’agence des détectives armés, et cela suffisait à me redonner le sourire lorsque je pensais au vide qu’avait provoqué son départ. Je finalisai ma tenue en attachant bien évidement ma dague à ma ceinture, puis je pris mon médaillon, ce dernier m’avait été offert à mes dix-huit ans par mon père et Koyo. La pierre en son centre était un mélange de quatre couleurs, le bleu, le blanc, le vert et l’orange, chacune d’elles rappelant un des quatre éléments de mon pouvoir.
Une fois complètement prête, je me regardai dans le miroir et souris, ma tenue était certes très simple, mais elle me convenait parfaitement. Kuri vient se frotter à mes jambes pour me rappeler qu’il était temps pour elle d’avoir à manger. Je souris en la voyant, elle et moi on avait fini par créer un lien si fort que je devinais instantanément ce qu’elle ne voulait rien qu’en la regardant. Alors que je me dirigeais vers la cuisine pour lui préparer ses croquettes, le bâtiment trembla violemment en m’obligeant à m’accrocher au mur pour ne pas tomber. Je me précipitais dans le bureau de mon père pour activer les différentes caméras et comprendre ce qui se passait. Et ce que j’y vis me coupa instantanément le souffle.
Le hall d’entrée censé être gardé par les meilleurs gardes de la Mafia était maintenant devenu un véritable champ de bataille. Je pouvais voir Koyo, aux prises avec un homme. Ce dernier portait une cape rachitique sur les épaules, mais ce qui distinguait surtout nos adversaires de nos hommes ce n’était autre qu’un masque métallique. Ce dernier ne laissait entrevoir que leurs regards, impossible de voir l’expression que pouvaient faire ces hommes. Mon regard dériva alors sur tous les écrans, et je pus constater que nos assaillants montaient petit à petit les étages. Ce n’était qu’une question de minutes avant qu’ils n’atteignent le bureau où je me trouvais.
Mon regard revint sur le l’écran principal, je reconnaissais certains de nos hommes les plus forts, faute de les avoir un jour vu réellement, papa m’avait tout de même montré leurs photos pour que je puisse les reconnaître. Et il était clair qu’actuellement ces derniers n’en menaient pas large. Je serrais les dents, les hommes qui nous attaquaient n’étaient pas des amateurs, et leur plan était soigneusement travaillé, cela ne faisait aucun doute. Mais alors que mon regard essayait désespérément de trouver un moyen de venir en aide aux membres de la mafia, je vu quelque chose ou plutôt quelqu’un qui me fit arrêter tout mouvement. Koyo, cette dernière combattait toujours nos adversaires, mais son regard était fixé vers la caméra centrale. Elle ne parlait pas, ne faisait aucun mouvement. Mais son regard parla pour elle. Ma tante n’était pas stupide, elle savait très bien qu’a l’heure actuelle j’étais probablement derrière les caméras à observer les évènements se dérouler. Et son regard voulait clairement dire : « Ne pense même pas à nous rejoindre et vas t’enfermer dans la pièce cachée. »
Sauf que ça, il en était hors de question. J’appuya sur la commande pour désactiver la caméra, et sortis du bureau. La mafia était attaquée, par une organisation qui voulait absolument détruire aussi bien les bâtiments que ses membres. Ce qu’ils ignoraient en revanche, c’était que la mafia était ma famille et je refuse catégoriquement d’aller m’enfermer dans ma chambre en espérant qu’on ne me trouve pas. Alors certes, c’était le plan qui avait été convenu en cas d’attaque, mais j’était incapable de rester les bras croisés, alors que ma famille se faisait anéantir. Et même si Koyo était actuellement la seule à savoir qui j’étais, cela ne m’empêchait pas de voir les autres membres comme une partie de ma famille.
Je pris une profonde respiration, ce que je m’apprêtais à faire aller très certainement avoir des répercussions sur le futur. Et je savais qu’en choisissant d’aller me battre je brisais la confiance qu’avait mon père en moi. Et rien qu’à cette idée, mon corps s’arrêta quelques instants. Puis mes yeux se posèrent sur une photo, la seule du bureau de mon père, et elle était tellement bien caché que peu de personne pouvait réellement la voir. On pouvait y voir une jeune femme, une petite fille dans ses bras toutes les deux souriantes. Mon cœur se serra, et ma main se posa sur la photo.
- Maman…murmurai-je
Je fermai les yeux quelques instants, me remémorant la promesse que je m’étais faite à moi-même, ne plus jamais laisser les êtres que j’aime mourir devant moi. Je rouvris les yeux, la détermination m’était revenue. Je refusais de rester les bras croisés. Je pris l’un des nombreux pistolets présents dans le bureau de mon père, quelques cartouches, puis je finis par vérifier que ma dague était bien en place. Puis alors que je sortais du bureau, mon regard se posa sur ma main droite, je soupirai et murmura pour moi-même :
- Ça ne va vraiment pas plaire à papa, mais pas grave, je préfère l’utiliser plutôt que de laisser la mafia disparaître. Et puis, tant que je n’utilise pas plus de deux éléments en même temps, tout ira bien.
Je ferma la porte, laissant derrière moi mes craintes et déterminé à protéger mon foyer.
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☆cBonjour à tous, et voilà, il me tardait de vous présenter le premier chapitre (oui je me suis dis un peu d’action dès l3 début c'est pas mal 😅)
Pour ce qui est de Flora, je continue sa fiche de présentation et le dessin de sa tenue, ça aidera peut être certains à la visualiser complètement lorsque je la posterai, même si j’ai essayé de faire une tenue simple, rappelant un peu celle des mafieux.
Pour ce qui du rythme de publication, j’ai déjà un peu d’avancé sur l’écriture et j’aimerais du coup pouvoir poster un voir deux chapitres par semaine. Ça sera principalement le week-end et le mercredi ^^
En tout cas je vous remercie d’avoir lu ce chapitre et je vous dis à la semaine prochaine ☆PS : pour ceux qui se demande Kuri signifie Châtaigne en japonais (selon Google trad), c’est un hommage à ma chatte décédée il y a trois mois.
Louli_flo6
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Ne me lâche pas la main [Chuuya x oc]
FanfictionSavez-vous ce que cela fait de vivre cachée toute sa vie ? Moi, je suis le plus gros secret de la ville de Yokohama. Cette ville où de nombreuses personnes ayant des capacités se sont rassemblées pour former trois grandes organisations, les Départem...