Ne me lâche pas la main [Chuuya x oc]

Chapitre 9

Mon cœur rata un battement, le bâtiment de la mafia était complètement sens dessus dessous. Lorsque Dazai était revenu du QG de Goliath et qu’il nous avait expliqué dans les grandes lignes que les membres les plus puissants de l’organisation se trouvaient au port, nous nous étions précipités dans la voiture pour rejoindre la Mafia. Pendant que Chuuya avait roulé à toute vitesse dans la ville, Dazai avait contacté les Lézards Noirs et leur avait ordonné de retourner le plus rapidement possible à la mafia. Il avait ensuite passé le reste du temps à réfléchir à toutes les possibilités qui nous attendaient. De mon côté j’avais fait de mon mieux pour calmer ma jambe, mon inquiétude pour ma famille ne faisait qu’augmenter, et même si j’étais épuisée aujourd’hui, la peur qui me tordait le ventre et l’adrénaline qui pulsait dans mon sang me maintenait éveillé et prête à combattre pour défendre ma maison.

Maintenant que nous étions devant notre maison, je sentais mon cœur battre de plus en plus fort, on pouvait entendre les coups de feu qui étaient échangés à l'intérieur, l’entrée était aussi jonchée de corps, certain appartenant à des gardes de la mafia, d’autre portaient les capes caractéristique de Goliath. Nous étions tous les trois devant l'entrée, comme figé par le spectacle qui s’offrait à nous. Mais je souffla un bon coup, je refusais de laisser la peur me paralyser. Je fis alors le premier pas, l’un de nous devait le faire pour sortir les deux autres de leur transe, et en tant qu’héritière de la Mafia, je me devais d’y aller. Comme je le pensais, mon soudain mouvement réveilla Chuuya et Dazai, le premier me regarda commencé à m’éloigner, puis il me rejoignit rapidement, entrelaçant sa main dans la mienne comme nous l'avions fait au QG de Goliath. Je tournai ma tête vers lui, plongeant mon regard dans le sien, et comme pour répondre à sa question silencieuse, je serrai un peu plus ma main dans la sienne.

Quant à Dazai, il nous regarda tranquillement puis entreprit de nous suivre malgré tout. Je ne savais pas si il faisait ça pour sauver la Mafia, lui qui l’avait quitté depuis quelques années, ou bien tout simplement car Goliath était aussi l’ennemi de l’ADA. Une autre idée me vient en tête, et je souris intérieurement, c’était celle qui semblait la plus réaliste. Dazai tenait toujours ses promesses, et il m’avait toujours promis de veiller sur moi, dans n’importe quelle situation. Cette simple pensée me réchauffa le cœur, Dazai avait beau être parti et m’avoir laissé seule, je ne pouvais m'empêcher de sentir qu’il s'inquiétait toujours autant pour celle qu’il avait toujours considéré comme sa petite sœur.

Nous sommes entrés tous les trois, le cœur battant, ma main fermement serrée dans celle de Chuuya, comme pour nous donner un peu plus de courage tous les deux. Mais lorsque mes yeux se posèrent sur le spectacle qui s’offrait à nous, je sentis mon sang se glacer. Là, devant nous, en plein centre du hall, mon père, Koyo, et la plupart des membres importants de la Mafia étaient à genoux. Koyo semblait avoir reçu une balle dans le bras, Akutagawa et les autres avaient eux aussi des blessures plus ou moins inquiétantes. Mais celui qui m'inquiétait le plus c’était définitivement mon père, il avait reçu plusieurs coups au visage vu le nombre de bleus que ce dernier portait, je pouvais aussi voir qu’il avait une balle dans au moins son bras droit et une de ses jambes, voir les deux. Mais ce qui fit monter la rage en moi, c’était le fait que celui qui le tenait en joue actuellement Brus, le même Brus qui m'avait torturé sans arrêt pendant ces trois jours.

Lorsque nous avons franchi tous les trois la porte du hall, tout le monde, y compris Brus, se tournèrent vers nous. Puis ce dernier posa son regard sur moi, je pus y voir une énorme surprise de me voir ici, moi qui devais me trouver dans le bâtiment de Goliath en théorie. Puis son regard passa de l’étonnement à cette lueur de sadisme que j’avais pu côtoyer durant trois jours.

-         Si je m’attendais à te trouver ici, ma petite Flora dit-il de sa voix qui avait le don de me faire frissonner de dégoût. Je sens que les événements prennent une tournure très intéressante.