Dans une ère où l'évolution humaine a atteint son paroxysme, certains parmi nous possèdent des pouvoirs extraordinaires, défiant l'imaginaire. La plupart de ces dons sont héréditaires, mais quelques élus émergent de l'ordinaire. Pour aider ces enfan...
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Karin
Mercredi soir, Tenten finissait de se préparer avec une minutie presque fébrile. Elle ajusta une dernière fois son deuxième chignon, puis se contempla dans le miroir, ses doigts effleurant délicatement les contours de sa coiffure. Son reflet la renvoyait une image à la fois douce et audacieuse : un pantalon flare délavé, contrastant avec son top bandeau Baby Phat marron foncé, encadrant son corps avec une grâce discrète. Ses chaussures à bout pointu allongeaient sa silhouette, et son sac Michael Kors aux nuances sombres pendait à son épaule, comme un trophée de sa nouvelle vie.
Les bijoux scintillaient à ses poignets et à son cou, une armure étincelante pour se protéger du monde extérieur. Elle n'aurait jamais cru, il y a quelques années, que son quotidien ressemblerait à celui-ci. Il y a encore si peu de temps, elle avait clamé haut et fort qu'elle détestait les Uchiwa. Mais aujourd'hui, elle devait bien admettre qu'elle ne détestait pas leur argent. Jamais elle n'aurait imaginé posséder même le quart de ce qu'elle arborait désormais avec un mélange de fierté et de stupeur. Des vêtements de luxe, des cadeaux somptueux, comme si elle avait pénétré dans un univers parallèle.
Pourtant, malgré cet éclat de nouveauté, elle se sentait souvent seule dans son émerveillement. Les autres ne partageaient pas cette étincelle dans ses yeux. À 17 ans, quand on appartient à une famille aisée ou qu'on a l'habitude de missions dangereuses rapportant des sommes faramineuses, il est difficile de s'émerveiller pour de simples vêtements. Mais Tenten n'était pas comme eux. Ces trésors représentaient bien plus qu'une simple accumulation de biens matériels. Ils étaient le symbole de son ascension, de la transformation d'une jeune fille ordinaire en quelqu'un d'autre, quelqu'un de plus important. Du moins, c'est ce qu'elle espérait.
Elle acheva son rituel en vaporisant un parfum délicat sur sa peau, laissant une traînée subtile et enivrante derrière elle, puis quitta sa chambre. Ses pas la menèrent naturellement vers la porte de Sasuke. En l'ouvrant doucement, elle aperçut le brun, profondément endormi, une rareté qui la fit sourire. Une victoire silencieuse, intime, qu'elle savoura un instant avant de se tourner pour repartir.
Mais son triomphe s'effaça dès qu'elle tomba nez à nez avec Fugaku et Itachi. Le poids de leur présence la fit vaciller intérieurement, son sourire s'évanouissant aussi vite qu'il était apparu.
— Que faisais-tu dans la chambre de Sasuke ? demanda Itachi, une pointe d'ennui dans la voix, visiblement agacé par les querelles incessantes de ses cadets.
Tenten sentit une hésitation la gagner. Les mots semblaient lui échapper, mais elle finit par murmurer :
