Chapitre 16

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Arthur était cloîtré dans sa chambre, les yeux larmoyants regardant la fenêtre qui donnait sur l'extérieur. Son regard semblait aussi vide que la pièce dans laquelle il se trouvait était silencieuse. Cette pièce était sa chambre, cette fameuse chambre qui durant son enfance n'était qu'une partie de son terrain de jeu dans cette maison de campagne dans laquelle il passait ses vacances étant enfant.

Or, la maison semblait un peu plus vide que d'habitude, il semblait qu'une personne était absente, notamment sur le fauteuil roulant d'Archibald. Dans le salon, une ancienne boîte se tenait sur le meuble situé en dessous du calendrier, une boîte semblant porter comme inscription "Les jours sans toi".

Dans la chambre d'Arthur, un gros livre reposait sur le bureau. Arthur le connaissaît bien, il s'agissait du livre de son grand-père narrant ses exploits ainsi que l'histoire des minimoys et la peinture de son grand-père représentant Sélénia. Arthur l'avait retiré du livre pour se l'accaparer pour lui, semblant s'accrocher à ce seul souvenir de sa princesse bien aimée transposé sur ce vieux bout de papier, et semblant également être la seule source de réconfort qu'il pouvait trouver par ces temps durs.

Archibald, cet homme bon, sage, ingénieux et vaillant, n'était plus. Celà fait une semaine que les funérailles et les hommages en son honneur avaient été faits. La tristesse se reflétait toujours autant dans les yeux d'Arthur tant la douleur était grande suite à cette immense perte. Il se sentait vidé, épuisé, comme abattu par toutes ces épreuves qu'on lui imposait depuis maintenant 4 ans. Seul Archibald était capable de lui apporter du réconfort et de lui redonner le sourire et l'espoir alors que l'attente du jour où il pourra revoir les minimoys et serrer Sélénia dans ses bras semblait de plus en plus interminable et sempiternelle. Maintenant il se sentait seul. Si seul...

Las de cette inaction, il se dirigea vers la porte de sa chambre avant de l'ouvrir et d'en franchir le seuil. Il descendit rapidement les escaliers en prenant soin de ne pas regarder le fauteuil roulant d'Archibald complètement vide avant de se diriger vers la sortie de la maison. C'est alors qu'une voix l'interpella :

"Arthur ?"

Arthur s'arrêta net avant de tourner la tête en direction de la voix. Elle provenait du salon. Malgré tout le désespoir que portait cette voix, Arthur la reconnaissait très bien. C'était sa grand mère, qui semblait tout aussi abattue que lui.

Il se dirigea vers le salon et vit sa grand mère, sa mère et son père. Tout les trois avaient une mine aussi sombre et attristé que la sienne. Même son père, ce qui étonna Arthur. Mais après réflexion, il ne fut pas si surpris que ça lorsqu'il se rappela qu'un lien solide s'était formé entre son père et son grand père.

Daisy invita gentillement Arthur a s'asseoir. Interrogé, Arthur s'exécuta néanmoins, il prit une chaise et s'asseya doucement. Une fois assis, sa grand mère sortit une lettre et la posa sur la table :

"Ton grand père avait prévu une dernière volonté pour toi. Malgré tout, il se savait condamné et le temps jouait contre lui. Il se doutait et qu'il n'aurait pas le temps de te dire ce qu'il avait sur le cœur, alors il a voulu t'offrir une derniere chose."

Elle marqua une pause afin d'observer la mine curieuse et étonné d'Arthur. Mais avant qu'il ne réponde, sa grand mère reprit la parole.

" Il y a autre chose, mon grand. Autre chose qui devrait te réjouir "

Les lèvres d'Arthur s'immobilisèrent dans son élan pour parler, jusqu'à se résigner à prendre la parole pour laisser sa curiosité s'exprimer pleinement face au visage de sa grand mère, mêlant le chagrin dû à la perte de son mari mais aussi la réjouissance en voyant que la dernière volonté d'Archibald pourra être accomplie.

Arthur 4 :Le retour du prince Où les histoires vivent. Découvrez maintenant