Chapitre 20

70 3 3
                                    

(NOTE IMPORTANTE : Le personnage de Freesia a été créé par LordSilven, aller voir son Wattpad ainsi que l'histoire dans laquelle ce personnage apparaît. Histoire en anglais : https://www.wattpad.com/story/252848216-selenia-a-minimoy-story)

À la vue de sa tendre mère, les larmes se mirent à couler sur les joues de Sélénia. Elle qui ne l'avait plus jamais revue depuis des années, se chatiant elle-même pour le sentiment de l'avoir envoyé à la mort entre les griffes de M le Maudit, voilà que son fantôme apparaît devant elle. Sous le coup de l'émotion, les jambes de Sélénia n'arrivaient plus à la faire tenir debout et elle tomba sur les genoux à côté d'Eldarion qui s'était incliné devant la fantômette.

"Freesia ? C'est bien toi ?" demanda Sifrat au bord des larmes, alors que lui et Bétamèche s'était réunis autour de Sélénia.

"Oui mon époux, c'est bien moi." répondit le fantôme de la reine minimoy dans une émotion non feinte.

Sifrat et Bétamèche se seraient bien jeté dans les bras de la reine, mais hélas, Freesia n'avait plus aucune substance à étreindre, de part sa nature de mort-vivant éthéré. Cela ne l'empêchait pas de se précipiter sur son époux et son fils pour les serrer dans ses bras spectrals. Étonnamment, Bétamèche et Sifrat parvenaient malgré tout à ressentir son étreinte pleine d'amour. Pleurant des larmes de joie, ils finirent par se laisser tenter et ils essayèrent de serrer le fantôme de la reine Freesia dans leur bras, ce qu'ils firent avec succès.

"Mes amours, vous m'avez tous tellement manqué."confia la reine tout en pleurant sa joie. "Comme j'aurais aimé pouvoir être véritablement parmi vous tous depuis le début."

"Mais nous savons tous pourquoi tu n'avais pas pu être là plus longtemps, n'est-ce pas ? Nous savons tous que tout celà est entièrement de ma faute." répliqua Sélénia d'une voix emplie de tristesse. Elle était restée à l'écart, la tête baissée, à pleurer en silence, terrassée par le poids de sa culpabilité sur ses épaules.

Cette réponse attira l'attention de toute sa famille. Déconcertée, Freesia reprit la parole tout en s'avançant vers sa fille :

"Sélénia, que dis tu là ma chérie ? Et pourquoi fuis tu mon regard ?" demanda t-elle après s'être abaissée suffisamment pour avoir la tête à la même hauteur que celle de la princesse.

"C'est moi qui vous ait désobéi à tous les deux ce jour là, et c'est suite à ma désobéissance que tu as trouvé la mort. Si je n'avais pas décidé de n'en faire qu'à ma tête et de partir explorer les sept royaumes toute seule à un si jeune âge, tu ne te serais jamais livré à M le Maudit et tu serais sûrement encore vivante à l'heure qu'il ait. Alors si je fuis ton regard, c'est parce que je ne suis jamais pardonné tout cela, parce que je me sens tellement coupable de t'avoir envoyée à la mort, ma tendre mère." répondit Sélénia accablée par le remord, les regrets et le chagrin.

Elle posa sa main sous le menton de sa fille, l'incitant à la lever pour lui faire face. Cette fois Sélénia ne pouvait pas échapper au regard. Ce serait ce moment là où sa mère la châtierait pour tout ça, elle en était persuadée. Mais étonnamment, le regard de la Reine Freesia ne semblait porter aucune colère, aucune rancœur. Non, elle regardait sa fille avec beaucoup de tendresse, de compassion et d'amour.

"Ma petite rose adorée, je n'ai jamais voulu que tu voie les choses sous cette angle." affirma Freesia qui dans un élan de réconfort essuya une larme qui coulait le long de la joue de Sélénia d'un revers de son pouce fantômatique. "Tu te fais du mal pour rien, car au final c'est moi qui ait décidé de me livrer à M le Maudit afin de sauver l'une de mes deux sublimes enfants."

Puis elle étreignit chaleureusement sa fille. Sélénia continua de pleurer en silence, mais cette fois-ci c'était des larmes de joies. Après tant d'années passées sans sa mère, à se remémorer ses fautes jusqu'à s'en faire mal, à s'imaginer qu'elle ne méritait aucun pardon, la voilà de nouveau dans les bras de sa mère, ressentant à nouveau cette amour mère-fille. Un sentiment qu'elle n'avait plus ressentie depuis fort longtemps, et qui maintenant la réconfortait.

Arthur 4 :Le retour du prince Où les histoires vivent. Découvrez maintenant